ABEL ☼ Ce n'est pas que Dieu m'ait oublié, c'est juste que je suis incapable de me souvenir de moi même.

Décris ici ton histoire en 500 mots .

Pour que vous compreniez mon histoire il faut tout d'abord que vous remontiez à une époque passée. Mon père était alors un jeune et fringuant étudiant, riche aristocrate il attirait l'attention, les regards et la convoitise de nombre de femmes. Et c'est bien à cause de ses richesses et de son titre que toute ses relations se sont longtemps retrouvées vouer à l'échec. A cette époque il entamait sa dernière année à l'université, ses derniers mois de liberté avant d'affronter la vie active.  Bien que malchanceux en amour, mon père avait toujours eu une chance étonnante en amitié. Il avait d'ailleurs un cercle d'amis très hétérogène, des femmes et des hommes, étudiants dans différents cursus, du plus riche au plus pauvre, du plus ambitieux à la paresse incarnée. Parmi eux il y avait cette femme, sa meilleure amie pour laquelle il ressentait un attachement certain, car après tout elle était à ses yeux comme une sœur. Une "petite sœur" avec laquelle il partageait nombre de points communs dont notamment une envie irrésistible d'avoir un enfant et une malchance étonnante en amour. Ils auraient pu s'aimer, se marier, avoir des enfants et vivre heureux jusqu'à la fin de leur vie mais malheureusement nous ne sommes pas dans un conte de fées. Personne ne peut attester du comment ils en arrivèrent là, ni même de qui avança cette idée saugrenue mais les deux amis conclure un pacte : ils allaient avoir un enfant tous les deux et se partageraient la garde ! Pas besoin d'attendre de trouver l'âme sœur, pas besoin de se marier ou de former un couple, juste deux personnes qui s'entendent à la perfection et un enfant à chérir. Leur plan semblait parfait, c'était escompter les désagréments qui se présentent dans chaque histoire ! Cette femme était enceinte, ils avaient emménagé dans un luxueux appartement et il ne restait plus que quelque semaines avant l'heureux événement. Mais Cupidon décida de frapper par deux fois, tout d'abord mon père rencontra ce qu'il appelle encore aujourd'hui "son grand amour" et avec cette relation se construisant en parallèle de la grossesse, les germes de la jalousie se plantèrent dans le cœur de la mère du premier enfant de ma famille. Une jalousie bien sombre qui se transforma en crise de colère, elle était possessive, dépressive par instant, elle pleurait, hurlait, cassait nombre d'objets jusqu'à finalement prononcer cette phrase qu'elle regretterait tous le long de sa vie : Je n'ai pas besoin de toi, va t'en !

Si j'avais connaissance de cette histoire que je vous raconte actuellement, je serai assez surpris du fait que mon père lui ait obéis ce jour là, lui qui désirait tant avoir un enfant. Mais ce serait sans savoir le pourquoi ! Celle qui est aujourd'hui ma mère, le grand amour de mon père était tombée enceinte. Oui, cette femme se retrouva seule pour élever son enfant alors que ma mère me donna naissance avec à ses côtés celui qui devint son époux. Ai-je un frère ? Une sœur ? Des jumeaux ? Jumelles ? Je n'en sais rien, je n'en saurai peut-être jamais plus. Enfin, c'est ce que j'aurai préféré, c'était sans compter l'oeuvre du hasard et les conséquences des vilains secrets de famille. Cet enfant, mon aînée est devenue au fil des ans une merveilleuse jeune femme. Elle porte le nom de sa mère et est assez populaire parmi son entourage. C'est une personne énergique et toujours enthousiaste en apparence mais qui cache nombre de faiblesses ainsi que des souffrances qu'il n'est possible que d'en imaginer toute l'étendue. Je le sais mieux que quiconque car de toute les étudiantes c'est la seule que j'observe, la seule que je regarde. C'est drôle, non ? J'ai eu une parfaite enfance, j'ai été élever avec amour dans un foyer chaleureux. Je n'ai jamais manqué de rien, bien au contraire. J'ai reçu une éducation digne de ce nom et j'ai un physique avantageux. En réalité je suis né avec absolument tout pour moi ! N'est-ce pas terriblement ironique que la femme qui fasse battre mon cœur ne soit autre que ma propre demi-sœur ? Ce membre délaissé de ma famille que je croyais si parfaite, cette part d'ombres dans le paysage idyllique de ma vie idéale et sans nuage. Elle m'obsède sans que j'ose m'en approcher, pas par manque d'assurance mais parce que j'ai peur que le charme se rompe et que je découvre avec horreur que ce n'était qu'un rêve. Alors je poursuis ma vie, je trace mon propre chemin en me contentant de n'être qu'un admirateur anonyme, qu'une vague de plus dans l'océan de sa propre existence. Je me consacre pleinement à mes études, à mes hobbies et aux innombrables femmes qui parsème mes nuits.

Toute ma vie j'ai été choyer avec un soin particulier. Enfant j'étais un adorable petit démon, j'aimais alors taquiner mes proches et leur jouer de vilaines farces, une chose qui n'a pas changé aujourd'hui encore. Je suis né aux Etats-Unis mais j'ai passé ma tendre enfance en Angleterre, le pays de mon père. J'étais le seul enfant, un fils de surcroît. L'héritier d'un titre de noblesse et d'une fortune considérable d'eus à de nombreuses usines de construction aéronautique, ferroviaire et navale. Je n'ai jamais eu le moindre intérêt que ce soit pour l'ingénierie, la finance, l'économie, le droit et toute ces choses entourant les affaires familiales. Enfant je voulais être un chevalier, avec une armure étincelante et une épée qui scintille. Je crois que mon premier béguin attendait son preux chevalier ou quelque chose comme ça, j'avais six ans. Puis en grandissant j'ai voulu devenir pompier, policier, docteur, tout ces métiers qu'on voit de loin et dont on admire l'uniforme et la fonction. Et est venue l'adolescence et sa crise. Je m'intéressais particulièrement à la mode, j'adorai les salons de coiffures, j'ai même participé à une séance de photos et à quelque défilés à Londres. C'était un univers tellement différent de ma vie terne et monotone, il y avait tant de lumières, de couleurs et de vie ! Mais mon statut me rattrapa rapidement et mes responsabilités avec. J'ai toujours été un brillant élève, avec d'excellentes notes, un parcours irréprochable. J'étais intelligent et travailleur mais aussi sportif. J'avais une bonne personnalité, j'étais sociable, des amis j'en avais à la pelle, le respect et l'admiration de mes professeur. J'avais le sentiment qu'on vivait à travers moi, les rêves et les espoirs, chacun les projeter sur l'élève que j'étais : tu dois rejoindre une bonne université, tu pourrai obtenir une bourse sportive, intégrée l'équipe de cricket ou encore un prestigieux club de boxe. Tu as l'obligation de reprendre l'affaire familiale, tu devrais épousé un bon parti, tu dois être parfait en toute circonstances ! Je n'en pouvais plus, j'ai enduré ça jusqu'à ma seconde année au lycée puis j'ai quitté l'Angleterre pour un échange et j'ai étudié un an en France. 

Après ça j'ai poursuivi mes études aux Etats-Unis suite aux conseils d'un bon ami de la famille qui avait lui même eu connaissance par un de ses proches d'une excellente école à Boston. J'ai pris le nom de ma mère pour éviter de trop attirer l'attention avec mon titre de noblesse. J'entame ainsi ma cinquième année à l'Université, pas besoin de confrérie je me suffis à moi même. Des amis j'en ai de tous les horizons, des ex et des coups d'un soir à foison. Je suis le parfait étudiant, peu importe la définition que vous avez lu, j'y correspond !