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 Une aide inattendue (Kenneth)

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Mia Low
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MessageSujet: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyLun 14 Déc - 19:43

Il devait être pas loin de 16 h 00. Mia devait se dépêcher si elle ne voulait pas louper la bonne heure. Elle arpentait les rues de Charlestown avec hâte, cherchant un lieu en particulier, bien qu'il semblerait que cette recherche était improvisé. La jeune fille jetait des regards à droite, à gauche, l'œil attentif, captant le moindre intérêt qu'il pouvait trouver à chaque coin de rue. Le froid de l'hiver, car oui, pour Mia c'était déjà l'hiver, était d'un mordant terrible. L'air était sec mais glacial. C'était le 14 décembre. Officiellement, l'hiver était prévu pour le 21. Mais pour la jeune australienne, la moindre brise un peu fraîche lui signalait déjà que la mauvaise saison était arrivée. Elle n'était néanmoins pas aussi sensible au froid que son frère. Mais lui coulait des jours heureux à Miami, faisant des tournées de danse à tirelarigot. C'était fini l'école pour lui, c'était fini les malheurs. Grâce au soutien de sa sœur, grâce à ses amis, grâce à son talent, il s'en était sorti et ça en était fallu de peu. Le pauvre. Une crème de garçon qui en avait vu des vertes et des pas mûres ! Mia ne pouvait être que ravie de voir qu'il avait finalement réussit à prendre son indépendance, à gagner sa vie alors qu'il était n'était pas le plus riche du monde à la base. Tout le contraire de la jeune fille qui n'avait eu que la chance d'avoir de la famille aisée à Boston. Mais la richesse lui avait enlevé le soleil, la chaleur, son frère, son pays…Tous ces sacrifices en avaient-ils vraiment valu la peine ? Mia se posait de temps en temps cette question. Bien qu'elle communique beaucoup via internet avec son frangin, sa présence lui manquait. Et son oncle et sa tante étaient bien évidemment trop occupé avec leur affaire pour se souvenir qu'ils avaient leur nièce à la maison. Mia restait persuadée qu'elle avait pris la bonne décision. Cette richesse allait lui servir un jour et en bien. Elle ne devait pas voir le mauvais côté de cette fortune. Tant de monde voudrait être à sa place. Mais elle aurait aimé avoir trouvé une place qui lui convienne aussi. Elle aimerait tellement un jour prend le même envol que son frère et vivre d'une activité qui lui plaisait. Mais bon. Le temps n'était pas encore venu. Pour le moment, elle devait se concentrer sur ses études et un sujet en particulier avait réclamé sa présence dans ces rues alors qu'il y faisait si froid.

Mia était emmitouflée dans une veste brune et rembourrée, avec les bords des manches et du col décorés de fourrure noire. Oh rassurez-vous, de la fausse fourrure et fausse laine bien évidemment ! La jeune fille avait les mains dans les poches pour les préserver d'un vent gelé qui ne cessait de la tourmenter depuis qu'elle avait quitté le lycée. Elle sortait tout juste des cours et trimballait dans son sac à main son précieux appareil photo, outil essentiel dans son cours d'option sur la photographie. C'était un appareil relativement perfectionné. Un appareil qui avait coûté cher. Quelque chose qui ne pouvait donner que des chefs d'œuvre. Du moins, si on savait s'en servir ! Evidemment, Mia savait se servir d'un appareil photo. Elle savait même utiliser un bon nombre d'options et de paramètres que contenait une majorité d'appareils photos modernes. Mais celui-ci en avait beaucoup et elle ne les connaissait pas encore tous. Elle n'avait pas encore prit le temps de consulter la notice en détail mais c'était une fille brillante à qui il suffisait de trifouiller un peu tous les boutons pour avoir ce qu'elle désirait. De ce fait, elle a pu découvrir encore un bon nombre de réglage et elle en était assez fière. Maintenant, elle devait encore perfectionner un peu sa maitrise de l'engin.

16 h 23. L'heure arrivait. Mia n'avait toujours pas trouvé ce qu'elle voulait. Elle accéléra un peu le pas. Au-dessus d'elle, le ciel changeait très lentement de forme et de couleur. C'était ce qu'elle voulait capter absolument. Le crépuscule. Mais avec un paysage qui rendrait la chose magnifique. Ces derniers temps, la nuit entamait son ascension vers 17 h après que les derniers rayons de soleil aient décliné un bon quart d'heure avant. Il ne fallait donc pas perdre de temps. Il lui fallait l'angle parfait, où le soleil serait à une place parfaite, où la lumière du ciel aurait la teinte parfaite. Mia débarqua alors devant un petit pont qui traversait le quartier au-dessus d'un cours d'eau. Les bâtiments s'entassaient le long de la rive et l'eau scintillait des derniers éclats de soleil. Mia laissa vagabonder son regard vers la droite. Un peu en arrière-plan, sur la rive gauche, la tour d'une église dominait la cime des maisons. Le voilà, le décor qu'elle recherchait. Mia étira un sourire et sortit l'appareil photo de son sac. Autant faire plusieurs essai sur le créneau qui lui restait. Elle tenta plusieurs clichés. Sur la flèche de l'église en zoom, sur l'ensemble de ce qu'elle voyait, sur les maisons et la flèche, les maisons et le cours d'eau, le ciel et la flèche…Quel était le meilleur angle ? La meilleure prise ? Que fallait-il prendre exactement pour être parfait ? Elle l'ignorait à vrai dire. Elle était là néanmoins pour apprendre et le découvrir. Ce paysage était digne d'une carte postale. Mais comment la photo aurait prise pour une belle carte postale ?
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Kenneth Xander
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyLun 14 Déc - 21:58

L’hiver était là. Du moins, il s’annonçait avec un peu d’avance, comme il le faisait sans doute chaque année dans la région de Boston – du moins c’est ce que pensait Kenneth, regardant par la fenêtre de son appartement du centre-ville la vie défiler sous ses yeux. Des passants qui marchaient à vive allure comme s’ils tentaient d’échapper à la morsure du vent glacé, des moments de vie ; là, deux jeunes gens emmitouflés l’un contre l’autre à l’ombre d’un abribus, ici un homme de grande taille dans son trenchcoat bravant le vent et le froid pour attendre quelque chose. Sans doute une femme, pensa Kenneth en souriant. S’il était dans cette situation, une femme serait bien la seule chose qui le pousserait à attendre de longues minutes sous le mauvais temps. Pas qu’il n’aimait le mauvais temps – il s’y était habitué après quatre ans passés à Londres. C’était d’ailleurs là qu’il avait pour la première fois découvert la neige lorsqu’il avait dix-neuf ans, lui qui jusqu’alors n’avait fait qu’en entendre parler.

Oui, l’hiver était là, et c’était un moment que Kenneth attendait avec impatience. Parce que c’était sa saison préférée, parce que tout au long de la journée les couleurs du ciel étaient intéressantes, parce qu’il y avait moyen de prendre de très bonnes photos. Et c’était cela qui intéressait particulièrement le jeune homme. C’était sa plus grande passion, la photo, la seule qui vaille à la peine, à ses yeux, de s’investir, d’essayer de nouvelles choses, d’être un fonceur, d’échouer parfois. L’échec était toujours possible ; mais fort heureusement Kenneth n’avait pas assez d’orgueil pour considérer l’échec comme quelque chose de négatif. Tu rates une photo, tant pis, tu ne rateras pas la prochaine, aimait-il à se dire. Même s’il n’en ratait pas beaucoup, de photos. Mais il fallait bien dire qu’il était très exigeant de ce côté-là, et dans l’art en général. Son petit appartement était tapissé de ses œuvres, celles qu’il trouvait les plus pertinentes, les plus belles, les plus à propos. Mais il y en avait encore une centaine d’autres dans ses cartons, attendant elles aussi le jour où elles gagneraient leur place sur le mur.

Kenneth avait attendu un moment comme celui-ci. Un moment où il pouvait prendre son temps et son appareil. Le matin-même, il s’était rendu à l’agence où il travaillait, où cas-où l’on puisse avoir besoin de lui. Ce n’était pas le cas ; il était amené à travailler surtout le soir, ou les week-ends. Même les modèles, les mannequins, avaient une vie à côté. Pour Kenneth, ce n’était pas le cas ; du moins pas encore. Sans doute parce qu’il n’avait pas encore trouvé de gens dignes de passer son temps avec lui – mais il ne s’en inquiétait pas. Il était un nouvel arrivant en ville, et ne connaissait encore personne.

Bien sûr, il y avait Jane. Sa sœur Jennifer occupait une grande place dans sa vie, comme cela avait toujours été le cas. Mais ce n’était pas pareil que lorsqu’elle avait sept ans et qu’il tentait de la consoler comme il le pouvait après la mort de leur père – Jane avait quinze ans maintenant, elle était en train de devenir quelqu’un d’adulte et de responsable. Du moins c’était ce qu’il espérait ; il y avait toujours le risque qu’elle suive la même voie que lui à son âge, lorsqu’il avait pour ambition de se venger de l’injustice du monde en devenant une sorte de bad-boy, de voyou même. Il avait même été arrêté trois fois par la police, mais son casier fut effacé à sa majorité. Et heureusement, sinon beaucoup de portes se seraient fermées pour lui.

Il était bientôt quatre heures lorsque Kenneth décida enfin de ce qu’il allait faire du restant de sa journée. La nuit allait tomber dans peu de temps, les jours se raccourcissaient à vue d’œil. D’un geste presque mécanique, le jeune homme saisit sa veste de cuir jetée à la va-vite sur le canapé quelques heures auparavant et le sac qui contenait son bien le plus précieux. Enfin, son bien matériel le plus précieux. Son appareil photo, celui qui lui servait à toutes les occasions, des shootings à l’agence à la photo d’art ou de loisir. C’était un appareil qui datait de plusieurs années maintenant, mais il économisait pour s’en acheter plus récent – du matériel de qualité coûtait fort cher. Et par matériel de qualité, il entendait bien sûr un appareil professionnel, des objectifs, des accessoires. N’est pas photographe qui veut, il faut s’en donner les moyens. Evidemment ceux qui se disaient "photographes" sur les réseaux sociaux avec leurs smartphones ne seraient pas de son avis.

Il faisait froid, mais cela ne gênait pas beaucoup Kenneth. Pour prendre les meilleures photos, il fallait savoir prendre des risques ! Sans compter  que la température rebuterait plus d’une personne, et qu’il aurait ainsi plus de champ libre. C’était le cas de le dire. Son appareil sanglé précautionneusement autour de son cou, Kenneth chercha du regard la moindre chose qui valait la peine d’être prise en photo. Une silhouette fantastique sur un mur, le reflet timide du soleil sur une mare d’eau, des oiseaux qui passaient en chantant, des scènes de vie urbaines (tout en respectant le droit à l’image un maximum bien entendu), tout ce qui attirerait son attention. A deux reprises, il s’arrêta au milieu de la route pour prendre un panorama des immeubles de la ville, ce qui engendra un concert de klaxons et d’injures, mais cela valait le coup.

Kenneth aimait photographier les bâtiments, le milieu urbain. Il aimait que cela ait l’air majestueux, gigantesque, le caractère particulier du béton et de l’acier. Bon, cela n’était pas aussi amusant pour lui que de photographier des belles femmes ou des animaux mignons, mais …. Tant qu’il trouvait de l’intérêt et un plaisir, il pouvait photographier n’importe quoi. Ses errances conduisirent le jeune homme aux portes de quartier de Charlestown, au nord-est de chez lui, après presque une heure de marche, arrêts compris.

Kenneth marchait vite, non pas parce qu’il était pressé, mais parce qu’il voulait vite trouver un endroit parfait pour se poser un instant, prendre quelques photos et le temps de répondre aux différents messages que lui avaient envoyés ses amis restés à Miami. Il n’avait pas eu le temps d’y jeter un coup d’œil, ces derniers-temps, trop accaparé par l’emménagement, le déballage des cartons, le travail. Mais il tenait à répondre présent à ses amis. Après quelques minutes de marche, le jeune homme se retrouva face à pont qui dominait le quartier, où coulait une petite rivière étincelante. Kenneth regarda à sa droite. Une église – pas ce qu’il aimait particulièrement à prendre en photo. Mais il y en avait quelques-unes à faire, alors il ne manqua pas de dégainer son reflex.

La nuit était en train de tomber. Une petite photo en contrejour des habitations serait du meilleur effet, tant que ce n’était pas aveuglant et que l’on y voyait quelque chose. Le jeune homme se place de biais, se baissa un peu pour prendre l’angle qu’il pensait être le bon. Contre-plongée légère, quelque chose qui donnerait bien, à condition que l’on se donne la peine d’essayer.

Ce n’était pas à la portée de tout le monde de faire un bon cliché de cet angle. Il fallait que le paysage représenté ait l’air naturel, que l’impression de domination entraîné par la contre-plongée ne soit pas trop artificiel, ni trop écrasante. Prêt à actionner le bouton, Kenneth retint sou souffle. Il attendait le bon moment. Une seconde, deux secondes. Une nuée d’oiseaux passa au loin. Trois secondes. Il appuya sur le bouton. Cela ferait sans doute une bonne photo. Par superstition, Kenneth ne regardait jamais les photos qu’il avait prises avant d’être rentré chez lui. C’était une habitude comme un autre.

Un léger flash lui fit détourner la tête. Une petite lumière fugace, trop brève pour être quelque chose de naturel. Kenneth se mit à sourire jusqu’aux oreilles ; il venait enfin d’apercevoir, sur le pont non loin de lui, un collègue photographe qui avait eu la même idée que lui. Profiter du temps, de l’ambiance pour prendre quelques bonnes photos. Alors qu’il s’approchait, Kenneth remarqua qu’il s’agissait d’une jeune femme, une petite blonde. Parfaitement son genre, soit dit en passant. Mais il n’était pas là pour cela. La jeune femme ne le vit pas arriver, sans doute trop occupée à saisir des instants d’immortalité avec son appareil. Kenneth vit d’ailleurs avec surprise que c’était le même modèle que celui qu’il envisageait de s’acheter.

Il leva les sourcils, légèrement impressionné. On aurait dit que mademoiselle s’y connaissait bien ! Même si elle faisait quelques erreurs ; rien de bien grave, car personne n’était parfait. Mais le côté pédagogue de Kenneth mourrait d’envie de lui donner quelques conseils. C’était sans doute un peu pompeux, un peu sans-gêne de sa part ; mais il fallait courir le risque. Après tout, la jeune femme n’allait pas se tourner vers lui de manière agressive et commencer à l’insulter, non ? "Vous devriez prendre ça d’un autre angle", déclara-t-il le plus naturellement du monde. Kenneth reprit avec un sourire, en s’adossant à la barrière du pont : "Enlevez un peu de zoom. Il y a du vent, l’objectif pourrait trembler. Et vous devriez vous décaler un peu plus sur la droite, pour capter plus de lumière." Kenneth eut un petit rire, et ajouta à l’adresse de la blonde : "Si vous me le permettez, bien sûr. Je ne voudrais pas paraître lourd." .


Il allait ajouter une blague, mais il ne voulait pas en faire trop.
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Mia Low
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyMar 15 Déc - 0:22

Un filet de vent s'engouffra entre son col et son écharpe. Mia frissonna. Elle ne pouvait que souhaiter que l'hiver passe rapidement. Mais son dur labeur aura une récompense bien méritée. Sitôt rentrée chez elle, elle s'enroulera dans un plaid polaire avec un bon chocolat et ses deux chiens en guise de coussins. Le simple fait d'y penser lui fit d'avantage ressentir les effets du froid sur elle. A un moment donné, Mia laissa un instant tombé sur appareil photo pour rajuster la veste contre elle. Pâle réconfort qui avait néanmoins son petit effet. Qu'est-ce que ça sera quand le véritable hiver sera là ? C'est bête parce que Mia n'avait rien contre cette saison au final. L'hiver c'était joli, c'était blanc. Voir la poudreuse, ce n'était qu'une saison sur quatre dans l'année. Le froid. C'était la seule chose désagréable selon elle mais qui offrait malgré tout le charme hivernal. Pas le choix. Elle devra faire avec et attendre bien sagement que la ville déblaie ses petits villages de Noël où elle pourra boire du vin chaud, du chocolat, et tout un tas de choses sucrées, salées mais chaud avant tout ! Elle attendait les lumières dans la nuit, les premiers flocons…Bref, ce qu'on aimait en général en hiver. C'était bien là sa seule consolation. Efficace néanmoins. Rien que d'y penser, ça lui donnait le courage de poursuivre sa séance photo avec l'église qui défiait le panorama.

Toutes ces photos, cela faisait un peu brouillon. Mais ce n'était pas bien grave. Elle fera le tri sur son ordinateur une fois à la maison, ne sélectionnant que les meilleures. Enfin, les meilleures selon elle…Hum…Peut-être finalement devrait-elle tout garder et tout montrer à son professeur. Tout le monde ne voyait pas les choses de la même façon. Si ça se trouve, ce qu'elle aimait sera jugé mauvais pour son prof et vice-versa. Toujours prendre en compte le goût des autres. Heureusement que son appareil avait une capacité de mémoire digne à faire envier le savoir d'Albert Einstein. Elle n'avait pas peur de ce fait de prendre trop de place avec des photos qui pourraient être, encore une fois selon elle, mauvaises. Vu comme ça, ce paysage au-dessus de l'eau était atrocement classique mais la photographie était là justement pour faire d'une chose banale, quelque chose de splendide. Beaucoup ne prenait pas la photo pour de l'art, mais quand on voyait le travail nécessaire pour faire quelque chose qui valait la peine d'être vu, sûr que ça en était. L'art, ce n'était pas seulement de la peinture et des constructions en pâte à sel. Encore une fois, chacun voyait les choses à sa façon.

Et encore une photo de plus. N'avait-elle pas déjà prit de côté-là de la scène ? Possible…Mais tant pis. La photo était la capture d'un instant, pas d'un lieu. On pouvait prendre dix fois le même endroit, la photo ne sera jamais identique. Pour avoir une photo exactement identique, il fallait simplement user des négatifs, ou de l'imprimante pour les plus modernisés. Mia observa cette église attentivement, comme si cette dernière allait changer de position, se déhanchant sur sa tour, la flèche à l'ouest en lançant "vas-y, le profil droit maintenant mon chou !" Mia avait appris à ne pas regarder uniquement les choses à travers un objectif. Il fallait d'abord l'analyser à travers des yeux bien dégagés. Finalement, la jeune fille replongea ses iris dans l'appareil, visant une énième fois la cime du monument, et…

"Vous devriez prendre ça d’un autre angle" lança une voix derrière elle.

Mia sursauta, étouffant une exclamation de surprise. Elle n'avait lâché son appareil photo que d'une main et pivota automatiquement sur les talons pour faire face à un parfait inconnu qui étirait un large sourire.

- Et l'angle d'approche, ça vous parle ? Parce que je ne suis pas intéressée de déjà manger les pissenlits par la racine à cause d'une séance photo tourné à l'arrêt cardiaque, répliqua aussitôt Mia, prise au dépourvu.

Se faire surprendre de la sorte, ça n'avait été plus de mal que de peur en fin de compte, mais jamais très agréable. Si l'homme avait voulu la prendre par surprise, alors il avait marqué son coup avec brio. Chose étonnante étant que cela ne semblait pas être son but premier. Enfin, la jeune fille se remit rapidement de ses émotions et détailla très rapidement l'homme adossé à la rambarde du pont des yeux. Un homme qui devait avoir la vingtaine, à vue d'œil au moins, veste en cuir et longs cheveux bruns. Pas vraiment le genre d'individu que Mia s'attendait à voir ici. Mais en fin de compte, elle ne s'attendait pas à voir quelqu'un ici. Ou du moins, elle ne s'attendait pas à être interpellée de la sorte. Tellement concentré, elle avait cessé de faire attention aux passants. Ces derniers, en général, lui rendaient bien la pareille en l'ignorant. Sauf celui-là semblerait-il.

"Enlevez un peu de zoom. Il y a du vent, l’objectif pourrait trembler. Et vous devriez vous décaler un peu plus sur la droite, pour capter plus de lumière."

Incrédule, Mia fronça légèrement les sourcils en fixant l'inconnu. Dis donc, il s'y connaissait bien le bougre on dirait. Cela ne coûtait rien d'essayer ses dires, au point où elle en était. Mia fit ce qu'il dit, réglant le zoom et se décalant d'un cran vers la droite avant de viser à nouveau le décor de son objectif. Effectivement, l'effet rendait bien mieux ! Et elle pourra mieux s'en apercevoir lorsqu'elle comparera ce cliché avec tous les autres. Mia appuya sur le bouton. La prise semblait sans aucun défaut. Comment a-t-il pu la guider si aisément alors que ce n'était pas lui qui regardait dans l'appareil ?

"Si vous me le permettez, bien sûr. Je ne voudrais pas paraître lourd." ajouta l'homme.

Mia abaissa l'appareil et tourna le visage vers celui de l'inconnu, le fixant d'un regard admiré et un peu décontenancé. Elle maintenu un court temps de silence avant de s'approcher de lui en étirant un léger sourire.

- Vous avez l'air de bien vous y connaître, lui dit-elle alors, loin d'être lourd, vous me paraissez plutôt expérimenté.

Son regard verdoyant s'abaissant alors sur l'appareil photo que l'homme lui-même trimballait.

- Seriez-vous dans le métier ? demanda-t-elle en redressant ses yeux vers lui.
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Kenneth Xander
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyMar 15 Déc - 13:16

Bon, la conversation était engagée, c’était déjà cela ; par forcément de la manière que Kenneth aurait voulu, ni même la blonde – sursauter de peur parce qu’un inconnu vous gêne en pleine concentration n’est jamais quelque chose de très agréable. Kenneth le savait bien ; même si ce n’était pas dans son habitude de se focaliser sur quelque chose à un tel point que le moindre mot, le moindre mouvement pouvait le faire sursauter. Bien sûr, c’était arrivé de nombreuses fois, comme tout à chacun. On frissonne un instant, on se retourne surpris en étouffant un cri, et puis on rougit un peu parce que l’on se sent ridicule d’avoir eu peur pour si peu. Mais il n’y avait pas de mal à être ridicule ; comme avec les erreurs, c’est en apprenant comment à ne plus l’être qu’on pouvait avancer, s’améliorer.

La jeune fille lui lança un regard de surprise mêlée d’une légère irritation – on le serait à moins ! Maintenant qu’il y pensait, Kenneth se dit que cela n’avait pas été vraiment une bonne idée, de l’interpeller de la sorte. Il aurait dû y réfléchir avant … comme il faisait à l’accoutumée. Il n’était pas spontané, et le moindre de ses faits et gestes étaient contrôlés. Enfin, on ne pouvait pas vraiment dire "contrôlés", Kenneth n’était pas un machine, mais il n’improvisait jamais. La plupart du temps … évidemment, parfois il fallait savoir improviser. C’était même parfois tout à fait essentiel.

Kenneth essaya de se faire pardonner avec un sourire – heureusement la jeune fille ne parut pas lui en vouloir. Tant mieux ; certaines personnes étaient rancunières pour moins que ça ! Le jeune homme, les mains dans les poches de sa veste, entreprit de donner quelques conseils d’un air qu’il voulait calme et posé. C’était un vrai plaisir de donner des conseils, d’apprendre quelque chose à quelqu’un, même s’il ne s’agissait pas ici de réellement enseigner quelque chose ; la jeune fille s’y connaissait apparemment bien dans son domaine. Sa posture, son air concentré, son matériel aussi témoignait de quelqu’un qui s’investissait, qui avait de l’ambition – ou bien quelqu’un de très riche qui ne savait pas quoi faire de son argent et avait décidé de le dépenser dans un appareil photo cher. L’un ou l’autre. Le jeune homme observa la photographe alors qu’elle appliquait ses recommandations avec un certain détachement. C’était une jeune femme blonde, petite et fine, de dix-huit ans au plus. Un air un peu innocent sur son visage, mais aussi un certain perfectionniste et une envie de bien faire.

Kenneth regarda un instant ailleurs en saisissant d’une main son appareil pour prendre au vol une photo, un peu au hasard. Il faisait cela parfois, et le résultat pouvait être surprenant ; car on ne pouvait tout calculer dans cet art exigeant qu’était la photographie, à priori si on faisait des photos de paysage, d’animaux, de n’importe quoi qu’on était incapable de contrôler. Et encore, même cela était aléatoire ; par exemple, certains animaux comme les chats étaient photogéniques et prenaient la pose d’eux-mêmes, mais ces instants étaient rares. Alors parfois, il fallait juste avoir le courage de se saisir de son appareil, de viser un peu hasard et d’espérer que du fruit de ce hasard naisse quelque chose de beau. Kenneth se retourna vers la photographe au moment où celle-ci faisait un pas vers lui, avec son regard clair qu’il trouvait très joli et qu’il lui enviait un peu – lui, avait les yeux sombres, ce qui certes plaisait à plusieurs personnes, mais était beaucoup plus commun, peut-être moins intéressant.

Néanmoins, Kenneth ne se reposait jamais sur son physique, et ce n’était qu’un critère secondaire pour lui. "Vous avez l'air de bien vous y connaître, loin d'être lourd, vous me paraissez plutôt expérimenté.", dit alors la jeune femme. Kenneth allait répondre lorsque le regard vert de son interlocutrice s’abaissa vers son appareil photo, sanglé autour de son cou. "Seriez-vous dans le métier ?", lui demanda-t-elle alors. Ah, on y était ! La conversation tournait bien, et Kenneth pouvait enfin se détendre un peu. Il se redressa un peu, se tenant toujours prêt du bord du pont, légèrement de profil.

Autour d’eux, le froid se faisait un peu plus piquant, un peu sournois qu’il y avait encore quelques minutes. Le soir était bientôt là. L’hiver venait. Ne manquait plus que la neige pour que la fête démarre. Mais la neige aurait encore bien des occasions de tomber, la saison froide en cette région pouvait durer longtemps.

Le jeune homme, tout en posant machinalement une main sur son appareil, répondit : "Oui. Depuis un peu moins d’un an maintenant, mais cela ne fait que quelques jours que je suis et que je travaille à Boston. Dans la photo de mode, surtout, mais j’aime tout prendre en photo." Comme pour illustrer son propos, il dégaina son appareil avec habileté pour photographier d’un geste rapide mais calculé un petit oiseau qui venait de se poser non loin sur le muret du pont, avec le soleil pâle derrière lui. Aucun risque de surexposition ; le soleil était désormais trop bas pour cela. Et tant mieux.



C’était l’heure dorée, en plus sombre. Heure dorée, qui de toute façon, était déjà passée, et qui n’était rien de plus qu’un mot poétique de photographe pour désigner l’aube et le crépuscule, qui dégagent un cachet particulier, une ambiance singulière. Kenneth, lui, se moquait bien de l’heure qu’il était, ou de la position du soleil dans le ciel. Il photographiait chaque fois qu’il le jugeait bon, même en pleine nuit. Kenneth laissa son regard s’attarder un peu plus sur la novice. Novice … le mot était sans doute un peu fort, car cette personne n’était pas une débutante. Bon, c’est vrai qu’elle faisait quelques erreurs, mais lui en faisait encore de temps en temps. Mais il ne se considérait pas encore être un professionnel, même si, techniquement, il l’était déjà.


Le jeune homme finit par tendre la main pour se présenter : "Kenneth Xander." Puis il pointa du doigt l’appareil de photo de la jeune fille : "J’ai vu que vous n’avez pas de sacoche pour votre appareil, c’est un peu dommage. On peut le ranger dans un sac normal bien sûr, mais il y a toujours un petit risque." C’est vrai, c’était fragile comme matériel après tout. Surtout si l’on savait tout ce que pouvait contenir le sac d’une fille … Kenneth n’en savait pas beaucoup à ce sujet. C’était rare qu’une femme lui laisse fouiller dans son sac à main, et c’était bien normal. Après tout, lui non plus n’aimait pas que l’on touche à ses affaires.
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyMar 15 Déc - 21:23

L'homme inconnu dégaina son reflex tel un revolver de cow-boy. Le déclic se fit entendre, la photo prise. Mia, attentive, n'avait pas loupé du regard cette scène particulière, elle qui s'était toujours concentré, mit en position, avant de prendre quelque chose en photo, et jamais n'importe quoi, jamais au hasard. Sur les conseils du jeune homme, elle avait émis l'hypothèse que c'était un pro mais en le voyant agir ainsi, le doute installa en elle un soupçon d'incertitude. Ce qui était certain, c'était qu'elle ne lui en voudrait pas d'avantage pour le petit effet de surprise qu'il lui avait donné. Allons bon, il en fallait bien plus à Mia pour s'énerver. La jeune fille n'avait évidemment pas laissé tomber l'opportunité de dire ce qu'elle pensait sur l'instant, mais cela n'avait jamais été dans le but de gronder le dit inconnu. Le reproche était là, certes, mais si peu présent. Il fallait tout de même qu'elle informe l'homme que sa façon d'aborder les gens restait à revoir. Mais c'était déjà du passé. Mia plongea son regard dans les iris bruns, si classiques mais dénuées de mauvaises intentions du garçon. Le regard des gens faisait partie des premières choses qu'elle étudiait lorsqu'elle faisait de nouvelles rencontres. Elle en lisait beaucoup. Ce n'était pas pour rien qu'on disait que le regard était le miroir de l'âme. Pour Mia, ça l'était vraiment. Dans une paire d'yeux, on dénichait bien plus d'émotions et de personnalité qu'une voix ou un geste pouvait en émettre. Elle en avait le parfait exemple lorsqu'elle prenait plaisir à s'exercer à la photo sur ses deux chiens. Elle adorait plus que doute photographié leur regard. Le regard d'un chien était très particulier, pas aussi sauvage que celui d'un chat. Il ressemblerait étrangement à celui d'un être humain. C'était une raison pour laquelle Mia se demandait comment quelqu'un pouvait oser faire du mal ou abandonner son chien en le regardant dans les yeux. C'était comme faire du mal à un frère. Après, ce n'était que son avis. Elle pensait peut-être juste cela parce qu'elle adorait les bêtes et voyait leur âme innocente dès qu'elle croisait leur regard.

"Oui. Depuis un peu moins d’un an maintenant, mais cela ne fait que quelques jours que je suis et que je travaille à Boston. Dans la photo de mode, surtout, mais j’aime tout prendre en photo."

Et comme pour le prouver, l'homme s'empara une nouvelle fois de son appareil photo pour attraper au passage un petit oiseau qui venait espionner la conversation. Les petits oiseaux des villes faisaient toujours de la peine à Mia car ils se gelaient les plumes chaque hiver. Ils ne migraient pas ceux-là. Heureusement que les gens avaient pris plaisir à les nourrir en cette période. Mia regarda faire l'homme et étira un peu plus son sourire.

- La photo mode ? répéta-t-elle, mannequin et top-model ?

En tout cas, en plus d'être séduisant, l'individu se montrait fort sympathique. Difficile de juger une personne sur quelques secondes de conversation, mais cela restait un élément pertinent. Vous savez ce qu'on disait, la première impression est toujours la plus importante. Ce n'était pourtant pas des qualités qu'elle avait tendance à attribuer à une personne qui avait pour passion et métier de capter les images de jeunes demoiselles en sous-vêtements dans le seul but de gagner en argent et popularité. Celui-ci semblait radicalement différent. En bien.

- Bienvenue à Boston dans ce cas,
ajouta la jeune fille, je vous bats sur ce point. J'habite à Boston depuis environ deux ans. Je viens d'Australie et je peux vous garantir que l'hiver entre ici et là-bas peut aisément être représenté par le yin et le yang.

Elle eut un léger frisson lorsqu'une nouvelle brise vint s'amuser à lui refroidir la nuque. Elle laissa libre son l'appareil photo à pendouiller à son cou tandis qu'elle croisa les bras pour s'assurer une meilleure conservation de la chaleur. Elle repensait à son frère à Miami qui coulait encore une vie sous des jours chauds et ensoleillés ! Mais il sera bien temps que la jeune fille s'adapte au climat de Boston ! Depuis deux ans en tout cas, elle galérait encore.

- Et vous ? D'où venez-vous si ce n'est pas indiscret ?

La curiosité sans limite de la jeune demoiselle n'avait pas mis longtemps à sortir une fois passé l'attrait de la nouveauté sur la présence de ce parfait inconnu. Inconnu qui ne le fut plus très longtemps car il se permit rapidement de se présenter :

"Kenneth Xander."

Il tendit sa main que Mia accepta volontiers de serrer. Elle était chaude…Forcément, il l'avait gardé dans la poche pendant tout ce temps.

- Mia Low, répondit-elle avec un sourire.

Lorsque le dénommée Kenneth désigna l'appareil photo de la jeune fille du doigt, celle-ci baissa instinctivement le regard vers lui.

"J’ai vu que vous n’avez pas de sacoche pour votre appareil, c’est un peu dommage. On peut le ranger dans un sac normal bien sûr, mais il y a toujours un petit risque." fit alors Kenneth.

- Oh je vous en prie, répondit gentiment Mia, je ne cache pas de rasoir dans mon sac, rassurez-vous.

Elle sourit amusée, avant de poursuivre :

- Je l'avais effectivement acheté avec une pochette, mais j'ai perdu le réflexe d'utiliser cette dernière et de le mettre directement dans mon sac. Cela ne fait pas très professionnel, n'est-ce pas ?

Elle fit une petite œillade à l'homme.

- Je tiens à vous remercier pour vos conseils, ajoute-t-elle, j'essayerais de m'en souvenir pour mes prises à venir. Ce sont des petits quelques choses néanmoins importants pour espérer ne serait-ce que frôler la perfection.

Elle jeta un œil au paysage dont le ciel continuait constamment de changer de teinte, de couleur, d'ambiance…Finalement, Mia reposa son regard vers le jeune homme :

- Vous venez donc aussi exercer vos talents ici ? Ca doit être particulier de vivre grâce à la photographie. C'est néanmoins nécessaire bien sûr, il faut bien qu'il y en aient qu'ils le fassent. Mais il n'y a rien de tel que d'avoir un métier fait de notre passion.
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyMar 15 Déc - 23:35

Kenneth aimait ce genre de moments, ces instants rares où au détour d’une balade au départ innocente on tombe sur quelqu’un d’intéressant, et que la discussion se fasse naturellement. Ce n’était pas si évident que cela, pas si facile – parfois, le plus souvent à vrai dire, aborder un inconnu résulte en le voir s’éloigner de vous avec des regards surpris. Ou bien s’enfuir à grands pas. Ou bien menacer d’appeler la police, dans le pire des cas. Bon, c’est certain qu’il fallait choisir le bon angle, le bon moment, la bonne approche ; se présenter en caleçon avec un grand sourire à un inconnu dans la rue n’était par exemple pas une idée acceptable d’une bonne approche (sauf si l’on était saoul, mais dans ce cas-là c’était très triste de devoir en arriver là pour s’ouvrir aux autres.).

Là, Kenneth éprouvait un bien-être, une sorte de sérénité, un peu comme s’il reparlait à un bon ami pour la première fois depuis des années, même si la jeune femme n’était pas un amie ; du moins pas pour l’instant. Et puis cela avait été une bonne journée. Il pensait avoir pris de bonnes photos, et avait pu faire tout ce dont il avait envie ; c’est-à-dire pas grand-chose, il ne demandait rien de plus que ce qu’il avait déjà. A part une petite amie ; mais ça, cela viendrait sûrement. Il n’avait pas de mal à séduire, à se rendre intéressant. Mais là, il n’était pas là pour ça. Et puis de toute façon, la jeune blonde n’avait pas l’air d’être majeure. Comment s’appelait-elle au fait ? Kenneth aimait avoir toujours un nom à mettre sur un visage. Oh, et puis il aurait encore bien des occasions de lui demander, sans doute. Lorsqu’il lui avoua qu’il était effectivement un professionnel de la photo, elle ne parut d’abord pas le croire. Son regard un peu circonspect la trahissait.

Bon, tant pis … c’était la vérité, mais peut-être qu’elle n’était pas aussi facile à croire qu’il le pensait au premier abord. Comme pour se justifier, et se faire pardonner, Kenneth lui raconta qu’il était arrivé à Boston depuis peu, et qu’il travaillait dans la photographie de mode. Il ajouta néanmoins qu’il s’intéressait à tout, qu’il aimait tout photographier. Et c’était tellement vrai … c’était néfaste, dans les arts picturaux, de se restreindre à ce qu’on pense savoir faire de mieux, car en faisant ainsi on s’impose des limites à soi-même, et on finit par s’ennuyer. Ce n’est jamais une bonne idée de restreindre son talent, de toujours écrire, peindre, photographier les mêmes choses – on finit par se lasser, et tout ce qu’on fait finit par se ressembler. La jeune fille fit un sourire lorsque Kenneth lui déclara qu’il travaillait dans la photo de mode. Bonne nouvelle. Tous les gens ne considéraient pas cela de la même manière que la photo d’art ou d’autre chose. Pour certains, c’était un domaine assez négligeable de la photographie – et pourtant c’était quelque chose de primordial. Savoir demander des poses inspirées, créer une ambiance, un climat se démarquant des autres photos et des autres photographes … c’était quelque chose de difficile.

"La photo mode ? Mannequin et top-model ?", demanda alors la blonde. Kenneth affirma d’un signe de tête. Il n’avait rien à ajouter de ce côté-là. "Bienvenue à Boston dans ce cas, ajouta alors la jeune fille, je vous bats sur ce point. J'habite à Boston depuis environ deux ans. Je viens d'Australie et je peux vous garantir que l'hiver entre ici et là-bas peut aisément être représenté par le yin et le yang.". Kenneth écouta en passant machinalement une main dans ses cheveux bruns ébouriffés. Elle venait d’Australie ? C’est sûr que cela devait être un dépaysement total. Kenneth ne savait rien de l’Australie, mis à part qu’on pouvait y prendre de magnifiques photos, qu’il y faisait chaud en permanence et qu’il fallait un nombre d’heures d’avion assez impressionnant pour s’y rendre.
C’était plutôt pas mal. Le jeune homme ne put s’empêcher de répondre : "D’Australie ? Vous n’avez pas beaucoup d’accent pourtant. Ah, j’imagine que ça disparaît avec le temps. ". La jeune fille croisa les bras sur sa poitrine pour se réchauffer un peu – c’est vrai que le froid avait encore augmenté. Et c’était vrai aussi que les filles avaient tout le temps froid. Il ignorait pourquoi. Peut-être que biologiquement … mais il ne voulait pas savoir. Il y a plein de questions de ce genre dont il ne valait mieux ne jamais avoir la réponse. Elle finit par lui demander d’où il venait lui. Bien sûr, il fallait toujours s’attendre à recevoir la réciproque lors d’une question comme cela, et c’était normal. C’était ainsi que l’on faisait connaissance.

Kenneth répondit : « Je viens de Miami, à la base, mais j’ai vécu quatre ans en Angleterre avant de revenir en Amérique et faire de la route avec des amis. J’ai eu une opportunité pour travailler à Washington, puis quelques mois une autre à Boston. J’ai eu de la chance, je dirais. » Sa vie n’était pas foncièrement intéressante, mais il espérait que cela l’intéresserait elle. C’était une fille apparemment très ouvert. Mais cette fille, comment s’appelait-elle finalement ? Kenneth tendit sa main et se présenta ; elle le fit à son tour. Mia Low. Mia. Low. C’était un joli nom, qui sonnait bien, court et facile à prononcer et à retenir. On ne pouvait pas en dire autant de son nom à lui. Kenneth Xander … un nom peu commun, et dans un sens ce n’était pas plus mal. Même si les gens se trompaient parfois en l’épelant ou en l’écrivant. Cela n’avait rien de bien compliqué pourtant.

Lorsqu’il lui fit une remarque à propos du fait qu’elle ne rangeait pas son appareil dans un sac prévu à cet effet, elle lui répondit avec une certaine espièglerie : c]]"Oh je vous en prie, je ne cache pas de rasoir dans mon sac, rassurez-vous. Je l'avais effectivement acheté avec une pochette, mais j'ai perdu le réflexe d'utiliser cette dernière et de le mettre directement dans mon sac. Cela ne fait pas très professionnel, n'est-ce pas ?". [/b]Aouch ! Cette Mia avait du mordant apparemment, et elle savait tout à fait bien répondre aux petites piques qu’on lui lançait ! C’était une bonne nouvelle, cela prouvait qu’elle avait du caractère, ou bien de l’humour. Ou les deux. Et s’il n’était pas rare de trouver une femme avait du caractère, on ne pouvait pas en dire autant des femmes ayant de l’humour.

Quelques secondes passèrent, silencieuses. Un petit vent léger s’était levé, el ciel continuait à changer de couleur avec lenteur, sans se presser. Il ferait nuit bientôt. Autour des deux jeunes gens, des passants défilaient dans les rues sans prendre le temps de s’arrêter, pressés par le mauvais temps et les horaires. Kenneth, lui, avait tout son temps. Ou du moins, il avait le temps de prendre son temps. Avec un regard malicieux, Mia ajouta : " Je tiens à vous remercier pour vos conseils, ajoute-t-elle, j'essayerais de m'en souvenir pour mes prises à venir. Ce sont des petits quelques choses néanmoins importants pour espérer ne serait-ce que frôler la perfection.".

Kenneth haussa les épaules, comme s’il n’y avait pas besoin de dire merci. Il le pensait. Il n’avait fait que donner des petites astuces à une novice – non, pas une novice, il devait arrêter avec ce mot … à quelqu’un qui avait l’air de prendre la photographie au sérieux. Une étudiante en art peut-être ? Ou quelqu’un qui voulait travailler dans ce domaine ? Kenneth répondit en haussant les épaules : "Pas de quoi, lass." Lass. Un mot qui venait du Royaume-Uni où il avait vécu quatre ans, et que personne ne connaissait en Amérique.

Quelques autres secondes passèrent. Mia regarda un instant le paysage, puis son regard se détourna de l’horizon pour se poser sur le jeune homme. "Vous venez donc aussi exercer vos talents ici ? Ça doit être particulier de vivre grâce à la photographie. C'est néanmoins nécessaire bien sûr, il faut bien qu'il y en ait qui le fassent. Mais il n'y a rien de tel que d'avoir un métier fait de notre passion." . Kenneth fit un sourire en retournant s’adosser au muret du pont : " J’ai beaucoup de chance. Tout est une question d’opportunités, et d’ambition. Mais il y a des milliers de photographes qui sont meilleurs que moi, que vous et n’arrivent pas à vivre de leur passion. " Kenneth le pensait vraiment. Quoi que fassiez sur terre, il y avait forcément quelque part quelqu’un de meilleur que vous ; c’était normal. C’était ainsi que le monde avançait. Certains naissaient avec des prédispositions, d’autres ne devaient leurs compétences qu’à leur seule expérience, leur seul investissement.

Kenneth était de cela. Il n’était pas venu au monde avec des dons particuliers pour l’art, mais il s’était forgé tout seul un idéal, des rêves, des ambitions. Et ce n’était pas valable que pour la photo. Il s’y connaissait en peinture, en musique aussi – il jouait de la guitare, chantait bien. Et parfois, c’était bien de sortir un peu du cadre de son art principal ; une manière de renouveler ses expériences, de découvrir de nouvelles choses. Le jeune homme s’étira en faisant craquer les os de ses doigts. Mince, le froid commençait à l’engourdir ! Cela ne faisait qu’une minute ou deux qu’ils étaient là à discuter, mais le climat était intraitable. Kenneth s’empressa de ranger son appareil dans son étui – il avait toutes les photos dont il avait besoin, et puis c’était du matériel fragile. Il ne fallait pas que l’objectif prenne un coup de froid, ou bien le verre risquait de se fendre ; il n’avait pas encore fait l’acquisition de matériel adapté, qui serait ô combien plus pratique. De toute façon, il n’en avait pas encore les moyens pour l’instant.

Remontant un peu plus la fermeture éclair de sa veste, Kenneth s’exclama à l’adresse de Mia : " Il fait froid. Ça vous dirait qu’on aille boire un verre quelque part pour se réchauffer ? Je crois qu’il y a un bon café dans le coin. A moins que vous ne préfèreriez manger un petit quelque chose ? ". Kenneth avait repéré un vendeur de hot-dogs ambulant sur un coin de verdure non loin ; c’était d’ailleurs surprenant qu’il soit là ; ce n’était pas forcément la meilleure saison pour manger des hot-dogs … enfin, peut-être que les mentalités étaient différentes à Boston. Kenneth réfléchit un instant. Bon, Mia n’avait pas vraiment l’air du genre à aimer la junkfood, mais il ne fallait pas se fier aux apparences.
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyMer 16 Déc - 1:13

Au moins, cette sortie aura permis à Mia autre chose que de se geler les doigts à capter des instants de crépuscule sur une banale église, bien que son but fût de la rendre moins banale par intermédiaire de la photo. Elle devait penser à chaque fois "Si on devait convaincre des touristes de venir voir Boston, comment devrait-être la photo pour être attirante ?" Lorsqu'elle était sortie de chez elle, jamais Mia n'aurait pensé qu'elle trouverait de la compagnie en cette soirée. Et encore moins quelqu'un qui partageait son activité de cliché. Etait le hasard ? Une simple coïncidence ? Un coup de chance ? Le destin ? Mia était prête à croire en tout. La vie était comment ça. Composé de hasard, pour la partie qui y croyait, ou dirigée par le destin, ce que l'autre partie croyait. Mia faisait partie des deux. Etrange non ? Mais pas impossible. Généralement, elle pouvait croire en ce qui l'arrangeait le mieux. Si une voiture manque de la renverser, elle se dira que ce n'était qu'un hasard. Un incident de la vie. Mais une rencontre aussi agréable que celle-ci, c'était peut-être tracée depuis un moment. Après tout, voilà deux ans que la jeune fille arpentait les rues de Boston comme si elle y avait toujours vécu et ses seules relations en dehors du lycée se résumaient en bon voisinage avec le serveur du café du coin et le vétérinaire du quartier. La conversation qu'elle avait engagée avec l'homme, même si c'était lui qui avait commencé, tournait agréablement bien. Si bien qu'elle n'eut aucune crainte de se révéler, d'annoncer qu'elle n'était pas du pays.

"D’Australie ? Vous n’avez pas beaucoup d’accent pourtant. Ah, j’imagine que ça disparaît avec le temps. " s'étonna Kenneth.

- Probablement, répondit la jeune fille en haussant les épaules, je n'y ai jamais fait attention en tout cas donc oui, il semblerait que cela se soit fait tout seul.

Et jamais elle n'avait fait attention également à l'accent que représentait l'anglais américain par rapport à ce qu'elle avait toujours entendu dans son pays natal. Non pas qu'elle ne l'ai pas remarqué bien sûr, mais le meilleur moyen de s'intégrer, c'était d'ignorer ainsi ce qui sortait un peu de l'ordinaire, de faire comme si on avait toujours connu ça. Peut-être qu'à force, cela avait supprimé l'accent de Mia. Elle ne pourra jamais vraiment le savoir. Mais si Kenneth le disait, il avait sans doute raison ! Après tout, deux ans, ce n'était pas rien tout de même. Et ce n'était que deux ans à Boston, mais en réalité, cela faisait trois ans maintenant qu'elle avait posé le pied en Amérique. Curieuse, avide d'en savoir d'avantage sur son amical interlocuteur, Mia retourna sa question, n'ayant pas oublié le fait qu'il était dans la ville depuis bien peu de temps.

« Je viens de Miami, à la base, mais j’ai vécu quatre ans en Angleterre avant de revenir en Amérique et faire de la route avec des amis. J’ai eu une opportunité pour travailler à Washington, puis quelques mois une autre à Boston. J’ai eu de la chance, je dirais. »

- De Miami ? répéta Mia en élargissant un peu plus son sourire, j'y ai également passé un court temps de ma vie là-bas. Un an, pour être précise, avant d'arriver à Boston. J'y étais venu avec mon frère, mais lui est resté là-bas, bien au chaud ! Par moment, je dois reconnaître que je l'envie, mais Miami a été une excellente transition entre ici et Cairns, ma ville natale.

Elle laissa une ou deux secondes passer, le temps à Kenneth de digérer l'information. Puis elle revint sur sa réponse :

- Et l'Angleterre, c'est comment ? fit-elle d'humeur passionnée, ça doit radicalement changer d'ici avec toutes leurs coutumes particulières et en quatre ans, j'imagine que vous en avez vu des choses.

Elle marqua une nouvelle et courte pause, avant de poursuivre :

- De la chance ? Est-ce qu'on peut vraiment appeler ça ainsi ? Vous avez dû y mettre du votre pour cela. Enfin, je suppose. Ce n'est pas vraiment une question de chance, peut-être plus de volonté et de savoir-faire.

Toujours souriante, Mia se présenta, chaleureusement, de la même manière que Kenneth. S'ensuivit l'inquiétude du jeune homme pour l'appareil photo de la demoiselle qui ne possédait pas de pochette protectrice pour un objet relativement précieux. La jeune fille en profita également pour remercier l'homme de lui avoir donné quelques conseils, même si pour lui c'était rien, elle le remerciait surtout de son attention. Il aurait très bien se taire, passer son chemin, l'ignorer, la laisser faire, ne pas vouloir la déranger, et ainsi, jamais cette conversation n'aurait pris forme. Vu comme cela, ça aurait vraiment dommage n'est-ce pas ? Quand on se décidait à passer son chemin pour entrer en contact avec un inconnue, on ne savait jamais ce qu'on pouvait rater ou non comme nouvelle relation. Parfois, on tombait mal, parfois, on était ravi et on ne cessait de remercier le jour où la rencontre à eut lieu, où l'envie d'aller parler à un parfait inconnu s'était fait sentir. De l'autre côté, Mia aurait très bien pu simplement l'ignorer aussi, le fuir, lui dire merci et bon vent, employer ses conseils, un au revoir et c'était fini ? Ca aussi, ça aurait vraiment pu être dommage. Surtout que l'approche du jeune homme avait laissé un avenir incertain à cette discussion. Finalement, cette approche n'avait pas été si mal jouée que ça.

"Pas de quoi, lass." répondit alors Kenneth.

Dans l'incompréhension de ce dernier mot, bien qu'elle cherchait dans ses neurones si elle n'avait pas un dossier sur le sujet, Mia hocha légèrement la tête sur le côté.

- Lass…répéta –t-elle sans faire sonner la tonalité d'une question, signifiant juste qu'elle ne connaissait pas ce mot, ne lui demandait pas ce qu'il voulait dire mais si jamais l'envie lui prenait de s'expliquer, ce n'était pas de refus pour autant.

Après quoi, la jeune fille imposa son point de vue sur ceux qui avaient la chance de pouvoir faire de leur passion un métier. Elle espérait pouvoir autant de chance à l'avenir.

" J’ai beaucoup de chance. Tout est une question d’opportunités, et d’ambition. Mais il y a des milliers de photographes qui sont meilleurs que moi, que vous et n’arrivent pas à vivre de leur passion. "

Mia resta un instant silencieuse, se tournant vers l'individu qui était retourné s'adosser contre le muret du pont.

- Le pire sera toujours d'exercer un métier que l'on déteste. Vous avez de quoi être ravi en tout cas.

Le soir qui tombait annonçait une nouvelle chute des températures. Mia le sentit et réajusta une fois de plus le col de sa veste contre son écharpe. Elle était si bien emmaillotée, mais par où diable ce froid entrait-il ? Une après-midi shopping ne sera pas de trop à l'avenir pour aller se trouver une veste plus épaisse. Des vêtements, ce n'était pourtant pas ce qui manquait dans ses armoires, mais cela ne faisait pas de mal de se renouveler un peu, sans tomber dans l'excès pour autant.

" Il fait froid. Ça vous dirait qu’on aille boire un verre quelque part pour se réchauffer ? Je crois qu’il y a un bon café dans le coin. A moins que vous ne préfèreriez manger un petit quelque chose ? "
lança Kenneth au bout d'un moment.

Mia n'avait pas vraiment faim pour le moment. Quand il faisait froid comme ça, elle était plus partante pour une boisson bien chaude dont elle sentirait la chaleur se glisser dans tout son organisme en une sensation juste magique.

- Ce n'est pas de refus pour un petit verre, répondit Mia, ravie, et si vous parlez du café auquel je pense alors nous ne sommes en effet pas très loin. Cela ne fera vraiment pas de mal de s'abriter un peu à l'abri de ce climat arctique ! Je me demande si un jour je m'y habituerais.

Elle aimait bien exagéré sur les choses, ne serait-ce que pour y mettre un peu plus d'ampleur dans ce qu'elle ressentait. Mia retira son appareil photo de son cou et le rangea dans son sac avant de tourner un sourire au jeune homme et d'ouvrir la marche, connaissant presque par cœur les endroits qu'elle aimait fréquenter, en d'autres termes, les cafés chaleureux. La jeune fille traça sa route au côté de Kenneth, jusqu'à arriver près d'un petit café à la devanture chaleureuse. Le vent lui avait mordu la peau durant près de deux heures, elle se sentait tout bonnement frigorifiée et lasse. Se réchauffer le corps n'était pas une alternative désagréable. L'homme avait en tout cas eut une bonne idée en proposant cela. Mia entra dans le café et alla directement au comptoir

- Un capuccino s'il vous plaît,
commanda-t-elle.

Elle vit volteface vers le jeune homme et lui lança un sourire et un regard malicieux :

- Je vous offre le verre ! lança-t-elle, espiègle.

C'était si peu commun, une demoiselle qui proposait, pour ne pas dire imposait, de payer le verre d'un homme. Mia en était parfaitement consciente et elle aimait bafouée les règles conventionnelles de la vie sociale connue du commun des mortels. Mia attendit patiemment que Kenneth fasse sa commande. Elle lui proposa par la suite de la suivre avant de s'installer à une table, choisissant de s’asseoir à proximité des fenêtres. Depuis quelques semaines, c'était devenu sa petite habitude d'opter pour une place depuis laquelle elle pouvait épier les passants, les mouvements de la ville, volant des instants fugaces aux quotidiens de chacun.
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyMer 16 Déc - 16:42

   


Kenneth passait un excellent moment en la compagnie de Mia Low. C’était quelqu’un d’intéressant, vraisemblablement, et Kenneth appréciait d’être avec elle, bien qu’il ne la connaissait que depuis quelques minutes ; mais il sentait une forme d’empathie envers elle, une bienveillance qu’il ne connaissait pas, et qu’il était rare d’éprouver pour un inconnu que l’on venait de rencontrer au hasard de ses errances. Le jeune homme n’avait jamais eu beaucoup de mal à se faire des amis – mais il n’en avait jamais eu plus qu’il n’en fallait. Trois ou quatre à chaque fois, guère plus, cela lui suffisait amplement. Et à chaque fois, c’était sincère ; une amitié loyale, inaltérable, immuable. Kenneth tenait à ses amis, et aux personnes dont le lien entre eux était assez fort pour qu’il puisse les considérer comme tels. Ce lien était-il en train de se former là, à ce moment précis ? C’était sans doute encore trop tôt pour y répondre, mais Kenneth n’avait pour l’instant aucun doute là-dessus.

Lorsque Kenneth déclara à Mia qu’il était originaire de Miami, celle-ci lui fit un large sourire. Tiens ? Ce pourrait-il qu’elle connaisse Miami elle aussi ? Si c’était le cas, alors c’était un hasard incroyable – non pas que c’était quelque chose d’inimaginable de rencontrer à Boston quelqu’un qui aurait pu avoir vécu à Miami, mais rencontrer quelqu’un qui paraissait partager autant de points communs avec lui était quelque chose de singulier. Et d’intriguant … mais sans aucun doute, c’était une sensation agréable. Pouvoir avoir de nouveaux sujets de conversation, peut-être partager leurs souvenirs de la métropole ensoleillée … et des souvenirs, Kenneth en avait à revendre. Miami, c’était toute sa vie, c’était là qu’il était né, là où il avait vécu ses premières fois, ses premiers tourments aussi. Miami resterait toujours à ses yeux la ville qui lui avait pris son père. Michael … mort à trente-cinq ans dans le braquage de la banque où il travaillait. Comment Kenneth pourrait-il un jour l’oublier ? Certes, huit ans étaient passés depuis, de l’eau avait coulé sur les ponts. Mais c’était ce jour-là que Kenneth avait changé, avait été bouleversé dans ses émotions comme dans ses pensées.

Une nouvelle réplique de Mia tira Kenneth de ses pensées. Tant mieux. Ce n’était jamais bon de trop s’attarder dans ses pensées, dans sa conscience ; ressasser le passé empêchait d’avancer, d’assumer ses actes, ses erreurs. Et Kenneth n’aimait pas penser au passé. Il ne vivait que pour le présent. Mia lui demanda : « Et l'Angleterre, c'est comment ? Ça doit radicalement changer d'ici avec toutes leurs coutumes particulières et en quatre ans, j'imagine que vous en avez vu des choses. ». Kenneth fit un nouveau sourire en relevant légèrement la tête, comme s’il ne voulait pas laisser paraître un seul instant le moment d’égarement qu’il venait d’avoir.

Il ne voulait pas l’embêter avec ses histoires, ses états d’âme ; et puis cela n’intéressait personne. Le jeune homme répondit d’un ton enjoué : « C’est sûr, ça n’a pas grand-chose à voir avec Miami ! Londres est une ville surprenante, à la fois classique et excentrique. Personne ne juge personne là-bas, on a vraiment l’impression d’être libre. Et il y a tellement de monde ! Même lorsqu’il pleut, heureusement d’ailleurs car cela arrive souvent. ». Kenneth avait dit cette dernière phrase non sans humour. Bon, c’était en partie faux – il ne pleuvait pas si souvent en Angleterre ; seulement quatre ou cinq fois par semaine ! Et on s’y faisait, à la longue. En tout cas, les londoniens y étaient habitués. Lorsqu’il pleuvait, ils se contentaient de rajuster le col de leur veste et de baisser un peu leur chapeau sur leur crâne. Et ce n’était sans doute pas plus mal – c’est qui faisait de Londres une mégalopole qui ne dormait jamais, vaillante par tous les temps, dynamique et excitante. Tout ce qui faisait que les quatre années que Kenneth avaient passées en Angleterre étaient sans aucun doute les meilleures de sa vie, celles dont il se souviendrait longtemps.

Mia reprit la parole, l’interrogeant sur le fait que le jeune homme estimait avoir eu beaucoup de chance dans sa vie, pour les opportunités qu’il avait décrochées : « De la chance ? Est-ce qu'on peut vraiment appeler ça ainsi ? Vous avez dû y mettre du vôtre pour cela. Enfin, je suppose. Ce n'est pas vraiment une question de chance, peut-être plus de volonté et de savoir-faire. » Kenneth leva discrètement un sourcil, un peu surpris – cette jeune fille avait de l’esprit ! Lui-même ne s’était jamais posé ce genre de question, mais peut-être aurait-il dû. C’était une remarque intelligente ; mais de toute évidence la personne qui se tenait en face de lui était quelqu’un d’intelligent, et de doué. Kenneth finit par répondre après avoir réfléchit une seconde : « Vous avez raison. Mais il y a toujours un peu de ça, non ? J’ai eu de la chance qu’ils m’aient appelé moi. Cela aurait pu être quelqu’un d’autre, n’est-ce pas ? Voilà ce que j’appelle avoir de la chance. ». Il finit sa tirade avec un sourire détendu, pour ne pas paraître trop abrupt ; qui sait, elle pourrait se vexer un peu, ou au contraire l’envoyer au tapis avec une réplique bien sentie tout en ironie sympathique. Il fallait toujours se méfier de l’eau qui dort.

Quelques secondes passèrent avant que Mia ne déclare qu’elle le remercier pour ses conseils avisés. Il n’y avait pas de quoi, lui avait-il répondu en achevant sa phrase avec un petit mot qu’il avait maintes fois entendu dans la bouche de londoniens. Lass, un petit mot innocent qu’elle ne semblait pas connaître. C’était bien normal – mais elle-même connaissait sans doute des mots, des expressions typiquement australiennes. Car même si elle était à Boston depuis quelques temps déjà, il y avait certaines choses que l’on n’oubliait pas. Kenneth, en tout cas, n’avait jamais oublié. La conversation se poursuit naturellement, agréablement. Kenneth ne savait pas depuis combien de temps il était là à discuter avec elle, mais ce n’était pas du temps perdu. Bien au contraire. Le jeune homme n’était plus seul dans cette ville qu’il n’avait pas encore apprivoisée. A présent, il ne demandait plus qu’à passer un bon moment en compagnie de Mia. A un moment, parce que le froid redoublait de violence et parce qu’il serait sans doute d’aller marcher un peu, Kenneth lui proposa d’aller boire un verre quelque part. En toute amitié, bien entendu.

Comme il s’y attendait, elle accepta : « Ce n'est pas de refus pour un petit verre, et si vous parlez du café auquel je pense alors nous ne sommes en effet pas très loin. Cela ne fera vraiment pas de mal de s'abriter un peu à l'abri de ce climat arctique ! Je me demande si un jour je m'y habituerais. ». Kenneth répondit avec entrain, alors qu’il faisait quelques pas pour se réchauffer : « Très bien, allons-y alors. Je vous suis. ». Et Kenneth emboîta le pas de Mia, qui le mena non loin devant le café dont il avait parlé un peu plus tôt et qu’elle semblait bien connaître. Ils n’eurent à marcher que trois petites minutes – pendant ce temps-là, Kenneth, les mains dans les poches pour ne pas qu’elles ne prennent le froid davantage, regardait autour de lui en songeant à ce qu’il allait bien pouvoir faire une fois qu’il rentrerait chez lui. Regarder la rediffusion d’un match de football, peut-être, ou bien jouer un peu de la guitare allongé dans le canapé du salon en mangeant des choses ? Bah, il aurait bien le temps de réfléchir à tout cela. Kenneth prévoyait tout à la dernière minute, sauf s’il ne pouvait pas faire autrement. Bon, il fallait tout de même qu’il réfléchisse à ce qu’il allait faire pour Noël …

Ils arrivèrent devant le café dont ils avaient parlé. Un petit établissement d’apparence chaleureuse, décorée pour les fêtes de guirlandes rouges et argentées et d’un petit père Noël en plastique sur le toit. Kenneth ne put s’empêcher de sourire. Il aimait cette ambiance particulière à l’approche de Noël, cette impression que tout était possible et que tout était plus beau. Ils entrèrent dans le café. Kenneth suivit machinalement Mia qui se dirigeait aussitôt vers le comptoir pour commander un capuccino.

Le jeune homme allait dire quelque chose, mais la blonde qui semblait avoir lu dans ses pensées s’écria à son adresse : « Je vous offre le verre ! ». Kenneth la regarda un petit instant fixement avant de répondre en riant : « Hé, c’est à moi de dire ça normalement ! » . Evidemment, il ne pensait pas à mal, c’était surtout un moyen pour lui de songer un peu plus au fait que Mia n’était une fille comme les autres – même s’il l’avait déjà deviné. D’habitude, c’était lui qui payait un verre à la demoiselle, elle acceptait, et ils passaient un bon moment. Là, c’était elle qui invitait, il allait accepter, et ils allaient passer un bon moment.

Rien ne changeait ; et c’était ce qui comptait le plus au final. Le jeune homme répondit alors : « Pour moi, ce sera un thé gris bien chaud sans sucre, s’il vous plaît. ». C’était tout ce dont il avait besoin ; un thé chaud, et de la compagnie. S’il pouvait y avoir de la bonne musique en plus, il passerait un très bon début de soirée. Une fois qu’ils furent servis, les deux jeunes gens se rendirent à une table non loin, près des fenêtres qui donnaient sur la rue où défilaient les gens la vie. Kenneth put enfin se détendre, et il ouvrit de quelques centimètres la fermeture de sa veste ; l’endroit était chauffé, confortable, parfait. Les jambes croisées sous la table, le jeune homme avala une gorgée de thé avant de demander à Mia, tout en se rapprochant un peu d’elle : « Vous venez souvent ici ? A Charlestown je veux dire. Vous avez l’air de bien connaître le quartier. ». Puis, après qu’elle ait répondu, il reprit en riant : « Remarquez, vous connaissez bien le coin, moi je connais bien quelques astuces de photographe. Ça compense ! ».

Kenneth passait un bon moment, buvant de temps en temps une gorgée de thé bien chaud et discutant avec Mia. Dehors, quelques flocons de neige tombèrent du ciel avec paresse. On se croyait un peu dans un téléfilm de Noël, le côté guimauve romantique en moins. A un moment, le jeune homme jeta un regard à son appareil photo qu’il avait entretemps posé sur la table près de lui, et tout en le saisissant d’une main, il demanda à Mia avec entrain : « Vous permettez que je vous prenne en photo ? J’ai encore besoin de m’améliorer en portrait. » Tenant son appareil d’une main, s’apprêtant à viser de son œil aguerri, il attendit sa réponse.
   
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyMer 16 Déc - 20:45

   


Un curieux instant de…tristesse ? Détresse ? Doutes ? C'était encore trop flou pour le dire avec précision, mais Mia l'avait vu. On ne pouvait rien cacher à la jeune fille. Dès qu'elle croisait le regard de quelqu'un, c'était comme si elle pouvait ressentir ses émotions et lire ses pensées. Le temps d'un éclair, l'œil de Kenneth avait changé de lueur. Et ce changement avait percuté Mia de plein fouet. D'un homme affable, une goutte d'amertume, de sombres pensées, s'était fait voir derrière son iris et l'avait transformé en penseur malheureux. Elle ne lui fit pas part de sa remarque, bien qu'elle fût curieuse de savoir ce qui s'était passé dans la tête du garçon. Elle se demandait si cela avait un rapport avec la conversation ou bien si ce n'était qu'un flash tout à fait hors sujet. Une chose était certaine, ça avait quelque peu tracassé la bonne humeur de Kenneth. Mia savait que les hommes n'aimaient pas vraiment dévoilé des choses peu joyeuses de leur vie, et avaient plus d'une excuse pour cela. Mais elle n'allait pas insisté pour savoir de quoi il s'agissait avec Kenneth. Ca l'a démangeait néanmoins. Elle décida alors de continuer la conversation comme si de rien n'était, demandant quelques détails sur la vie en Angleterre.

« C’est sûr, ça n’a pas grand-chose à voir avec Miami ! Londres est une ville surprenante, à la fois classique et excentrique. Personne ne juge personne là-bas, on a vraiment l’impression d’être libre. Et il y a tellement de monde ! Même lorsqu’il pleut, heureusement d’ailleurs car cela arrive souvent. ».

- Ah ! fit la jeune fille, souriante, en levant les yeux au ciel, les clichés typiques du pays ! Voilà ce qui le rend unique.

S'ensuivit un débat sur la chance ou la volonté de bien faire. Mia remarqua une fois de plus la surprise qui s'anima sur le visage de son interlocuteur. Elle remonta le menton en haussant elle-même les sourcils dans une expression de fierté, comme si elle avait deviné, une fois encore, les pensées du beau brun. Mia éprouvait un certain plaisir à surprendre les gens, dans le bon sens du terme évidemment. Elle trouvait une certaine satisfaction à se mettre en valeur, mais également à mettre en valeur les autres. Ce cher Kenneth ne devait que porter sa vie sur la chance, ce serait bien trop malheureux. Il devait plus croire en lui-même. La chance ne faisait pas tout. Ce n'était qu'une infirme aide que la vie pouvait gracieusement offrir quand l'envie lui prenait. Pour le reste, il fallait y mettre du sien, être le meilleur, afin de réussir.

« Vous avez raison. Mais il y a toujours un peu de ça, non ? J’ai eu de la chance qu’ils m’aient appelé moi. Cela aurait pu être quelqu’un d’autre, n’est-ce pas ? Voilà ce que j’appelle avoir de la chance. »

Mia détourna une seconde le regard en haussant négligemment les épaules avant de regarder à nouveau le jeune homme. Elle répondit sur l'instant :

- Pas forcément. Ceci est votre façon de voir les choses. Moi, je dirais qu'on vous a appelé vous parce que vous étiez le meilleur parmi tous les choix qui s'offraient à eux. Votre chance est en réalité votre réussite récompensé par un dur labeur et l'exploit d'être passé devant d'autres.

Elle étira un large sourire qui dévoila sa dentition parfaitement blanche. Elle prouva une nouvelle fois qu'elle appréciait mettre les gens sur un piédestal. Très vite, le vent froid du soir encouragea les deux jeunes gens à se trouver un endroit confortable où poursuivre leur conversation. Kenneth et Mia se mirent d'accord sur un café qui ne se situait pas loin de leur position. La jeune fille opta pour une marche rapide afin de se dégourdir les jambes, traquées par le froid. A l'image du jeune homme, la jeune australienne glissa ses mains dans ses poches, où elles trouvèrent une source de chaleur bien méritée. Le manteau sombre de la nuit s'imposait de plus en plus, au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient. Il devrait faire entièrement nuit d'ici une vingtaine de minutes. La chaleur du petit café fut d'un grand soulagement. Mia eut un frisson devant tant de confort. Les bonnes odeurs de café, chocolats, thés et autres boissons et mets raffinés embaumèrent un temps son esprit. Se geler dehors et se consoler dans ce genre d'endroit faisait partie des charmes de l'hiver. Arrivé au comptoir, Mia fit sa commande avant de signaler à l'homme derrière elle qu'elle paierait son verre.

« Hé, c’est à moi de dire ça normalement ! » s'exclama ce dernier avec humour.

Mia esquissa un sourire malicieux, son regard verdoyant pétillant d'humeur joyeuse. Elle ne regrettait vraiment pas d'avoir eu l'idée d'aller prendre des photos sur ce petit pont. Faire de nouvelles rencontres, c'était une des choses qu'elle préférait dans la vie. Les rencontres les plus hasardeuses étaient toujours les plus surprenantes et les plus passionnantes. Elle en avait la preuve vivante à ses côtés. Le regard toujours jeté par-dessus son épaule pour contempler l'homme, elle répondit, taquine :

- Soyez plus rapide la prochaine fois.

Finalement, Kenneth ne fit pas plus d'histoire et choisit alors un thé pour lui. Pour quelqu'un ayant passé de belles années en Angleterre, ce n'était presque pas étonnant. Mia se permit la remarque :

- Je vois que vous avez gardé des bons goûts d'Angleterre.

Mia et lui allèrent donc s'installer sur une charmante petite table à proximité d'une grande fenêtre décorée de branches de sapin sur le rebord sur lesquelles étaient suspendu des grappes de boules colorées. En suivant le jeune homme du regard, alors qu'il s'installait à sa place, Mia ne pu ignorer plus longtemps la veste de cuir qui ornait ses épaules. Au fond d'elle, cela lui faisait toujours un peu de peine. Si pour la majorité de la population, une veste en cuir était élégante et pratique, pour elle, ce n'était rien d'autre que de la peau morte d'une malchanceuse vache, tannée par une série de produits chimiques. Il y a quelques années, elle aurait probablement déjà engagée la conversation sur le sujet. Mais cette façon de procédé ne lui avait valu que des reproches. Mia avait donc appris à se taire, à n'aborder le thème que lorsqu'il le fallait vraiment. Elle avait un bon contact avec Kenneth, ce n'était vraiment pas le moment de le retourner contre elle en l'agaçant avec ses principes moraux et éthiques.

« Vous venez souvent ici ? A Charlestown je veux dire. Vous avez l’air de bien connaître le quartier. »
demanda alors le concerné.

Mia récupéra son agréable sourire pour lui répondre, serrant sa tasse chaude entre ses mains pour s'imprégner de la chaleur qu'elle dégageait.

- En effet, une frileuse comme moi a eu le temps de repérer tous les coins sympas pour noyer les mauvaises ondes dans un bon capuccino ! Je pourrais vous en montrer d'autres si vous le souhaitez.

« Remarquez, vous connaissez bien le coin, moi je connais bien quelques astuces de photographe. Ça compense ! »

- Voilà qui est donnant donnant, répliqua la jeune fille, disons que nous sommes quittes à présent.

Mia porta finalement sa tasse à ses lèvres. Une gorgée pour commencer. Le liquide chaud, pour ne pas dire brûlant, descendit le long de sa fine silhouette, et elle pouvait suivre le tracé de son chemin par une agréable sensation de chaleur envoûtante. Elle s'en voulait pourtant à chaque fois qu'elle en commandait un. D'ordinaire, elle se refusait tout composant laitier. Mais elle ne supportait pas le café tout noir. Elle essayait au mieux de contrôler ce vilain pêché mignon, mais il y avait des moments, comme celui-ci, où elle ne pouvait résister à l'envie, cette tentation dévastatrice. Chez elle, elle parvenait sans mal à passer à côté en faisant sa boisson elle-même, utilisant un succulent lait d'amande pour esquiver avec brio celui de vache.


« Vous permettez que je vous prenne en photo ? J’ai encore besoin de m’améliorer en portrait. » demanda soudainement Kenneth, l'appareil photo bien en vue.

Prise au dépourvu, Mia ne fut néanmoins pas dérangé d'accepter l'étonnante requête de Kenneth. Elle avait l'habitude dans son cours de photographie à servir de modèle, tout comme elle avait l'habitude de s'entraîner sur des modèles d'autres élèves.

- Oh, pas de problème ! répondit-elle, joviale, hum…Comment voulez-vous que je me mette ?


   
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyMer 16 Déc - 23:11

 


La chaleur et le confort de l’endroit avaient commencé à envelopper le jeune Kenneth comme une bonne couverture chaude dans lequel on s’enroule avec délice lors d’une fraîche matinée d’hiver, et cela lui plaisait. Il était en bonne compagnie dans un endroit sympa, au crépuscule, que pourrait-il bien demander de plus ? Lorsqu’il commanda un thé, Mia, non loin de lui, ne put s’empêcher de commenter : « Je vois que vous avez gardé des bons goûts d'Angleterre. ». Kenneth répondit d’un signe de tête. Comment pourrait-il en être autrement ? Une partie de son cœur était resté en Angleterre, ainsi que de nombreux souvenirs, joyeux comme tristes – et parfois, il se prenait à se remémorer quelques-uns des moments qu’il avait passé là-bas ; les longues balades à Hyde Park avec sa fiancée, les concerts en terrasse à Piccadilly, les longues séances de shopping à la City … bah, il ne fallait pas penser ainsi au passé. Cela ne servait à rien. Ce qu’il fallait faire, c’était vivre au maximum le présent pour construire son futur.

Les deux jeunes gens allèrent s’installer à une table non loin d’où ils pourraient voir la rue. C’était une idée qui n’attirait pas particulièrement Kenneth – il n’aimait pas beaucoup l’idée qu’on puisse l’observer de l’extérieur, guetter le moindre de ses faits et gestes. Il savait que cela était ridicule, mais il n’y pouvait rien ; c’était le reliquat d’un événement traumatisant de son enfance, de quelque chose qui s’était lorsqu’il avait neuf ans. Mais c’était sans importance. C’était un adulte maintenant, et il ne devait plus se laisser aller à ses anciennes lubies. Kenneth alla donc s’attabler comme si de rien n’était, ne laissant rien paraître. Il ne voulait embêter personne avec ses histoires, et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait changer. Il ne put s’empêcher néanmoins de jeter un petit regard rapide vers l’extérieur.

La conversation s’amorça rapidement, de façon naturelle. Le courant passait bien entre eux deux, visiblement ; et c’était un vrai plaisir de discuter avec elle. Kenneth ne rencontrait pas de gens intéressants si souvent, alors une rencontre de ce genre était quelque chose de précieux, un cadeau qu’il fallait savoir apprécier à sa juste valeur. A un moment, Kenneth déclara à sa camarade qu’elle avait l’air de bien connaître le quartier. En même temps, cela allait un peu de soi ; si cela faisait deux ans qu’elle vivait à Boston, alors elle avait eu temps de découvrir les lieux, d’apprendre à connaître son environnement, de rencontrer des personnes intéressantes. Enfin, c’était ce qu’il pensait, ce qui lui semblait le plus évident au premier abord. C’était sans doute le cas ; en tout c’est ce qui s’était passé pour lui. En quatre ans passés en Angleterre, il avait eu le temps de nouer des amitiés et de découvrir de nouveaux horizons. Mia ne tarda pas à répondre à sa question : « En effet, une frileuse comme moi a eu le temps de repérer tous les coins sympas pour noyer les mauvaises ondes dans un bon capuccino ! Je pourrais vous en montrer d'autres si vous le souhaitez. ». Kenneth acquiesça en souriant. « Remarquez, vous connaissez bien le coin, moi je connais bien quelques astuces de photographe. Ça compense ! », ne put-il s’empêcher d’ajouter avec espièglerie. C’était un juste retour des choses, finalement.

Il lui apprenait des choses, elle lui en apprenait d’autres. La jeune fille lui répondit d’ailleurs : « Voilà qui est donnant donnant, disons que nous sommes quittes à présent. » Kenneth hocha la tête en souriant. C’était exactement ce à quoi il pensait ! Kenneth but une nouvelle gorgée de thé en jetant un regard vers l’extérieur. La nuit était sur le point de tomber, majestueuse, splendide. Le moment de la journée qui Kenneth préférait, sans aucun doute. Quelques instants passèrent. Kenneth avait posé son appareil photo sur un coin de la table, par habitude. Quelque chose digne d’être photographié pouvait se présenter à ses yeux à tout moment, il valait mieux être préparé. Le jeune homme songea un instant qu’il pensait sans doute un peu trop à la photo ses temps-ci … alors que parfois, il fallait décrocher un peu, faire autre chose, simplement relever la tête pour profiter de ce qu’on avait devant soi, de ce qui passait en face de ses yeux. A un moment, Kenneth osa demander à Mia s’il pouvait lui tirer le portrait. Il ne pensait pas qu’elle accepterait forcément.

Certes, beaucoup de gens aimaient se faire photographier, à priori par quelqu’un de proche – mais Kenneth et Mia n’étaient pas des gens proches l’un de l’autre, du moins pas pour l’instant ; sans compter que les photographes eux-mêmes n’étaient pas forcément les gens les plus photogéniques qui soient, et que certains d’eux n’aimaient pas être eux-mêmes pris en photo, aussi étrange que cela pouvait paraître. Mais bon … les chasseurs d’images n’étaient pas toujours à l’aise avec leur propre image. Ce n’était pas le cas de Kenneth, qui prenait volontiers des autoportraits, mais peut-être était-ce le cas de Mia ? On ne pouvait jamais deviner ce genre de choses. « Oh, pas de problème ! Hum…Comment voulez-vous que je me mette ? » , répondit finalement Mia d’un ton jovial. Oh, elle était d’accord apparemment. Tant mieux. Il y avait toujours un risque qu’elle refuse ; mais c’était une chic fille, et elle était sans doute d’humeur joueuse. Kenneth brandit son appareil, regardant dans le viseur d’un œil.

Comment voulait-il qu’elle se mette ? Il y réfléchit un instant, cherchant dans son esprit, analysant ce qui rendrait le mieux. Hum. Lumière moyenne, venant de la droite. Il augmenta d’un niveau l’intensité du flash, avant de se remettre à réfléchir. Quelle pose conviendrait le mieux ? Finalement, il baissa un peu son appareil et déclara d’un ton neutre : « Hum, restez comme ça. Naturelle. Cela vous va bien. ». Puis il prit la photo. Etait-ce un compliment qu’il venait de lui faire ? Il ne le savait pas lui-même ; elle était libre de prendre cela comme elle le voulait. « Merci. Vous rendez bien à l’image. », dit Kenneth d’une voix douce en reposant son appareil sur la table. Il le pensait, avec sincérité. Certes, il mentait souvent mais … seulement s’il avait une bonne raison ; et il n’aimait pas blesser les gens inutilement, même si le plus souvent c’était une précaution inutile – il savait mentir, c’était l’un de ses nombreux talents, sans doute le moins enviable de tous. Mais mentit était inutile ici. Mia était une personne que Kenneth appréciait de plus en plus, et il ne voulait pas rompre le lien qui était en train de se nouer entre eux.

Quelques secondes passèrent. Une fois son thé finit, Kenneth ne manqua pas d’en commander un autre. Et il tenait à payer cette fois-ci, alors il s’écria : « Et un autre café pour la demoiselle, s’il vous plaît. ». Avant qu’elle ne puisse répondre, il lui fit un joli sourire en s’écriant : « C’est pour moi cette fois-ci. On n’aura qu’à se partager la note ? ». Le jeune homme ria un peu, avant de redevenir sérieux, recula un peu sur sa chaise, les bras croisés. Il ne pouvait pas s’empêcher de regarder Mia. Cette fille … quelque chose l’attirait dans son regard, et il ne parvenait pas à deviner quoi.

Un instant distrait, Kenneth dit alors, à demi voix comme s’il ne voulait que personne d’autre à part elle et lui l’entende : « Vous avez de jolis yeux. ». Puis il se reprit aussitôt, se grattant nonchalamment la nuque. Qu’est-ce que cela voulait dire en langage corporel déjà ? C’était quelque chose qu’il était censé connaître, le langage du corps ; ses changements, ses bouleversements. De son autre main, Kenneth fit un geste vers Mia, et lui dit : « Si ça vous dit, je peux vous donner quelques conseils de plus. Je n’ai pas encore pu voir une seule de vos photos, mais je devine un certain potentiel. ». Alors qu’il disait cela, le regard du photographe s’était lentement posé sur le sac à main de la jeune fille, où elle avait apparemment rangé le sien.
 
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyJeu 17 Déc - 18:15

 


Demandez à n'importe quel habitant du quartier : quel est l'endroit le plus intéressant de votre ville ? Les plus studieux répondront la bibliothèque. Certains diraient l'hôtel de ville. Si vous demandez à un couple de jeunes amoureux, sans doute vous vanteront ils les charmes de leur petit banc, où ils se tiennent enlacés des journées durant, et sur lequel ils construisent leurs rêves et leurs espoirs. Un soldat parlera avec émotion de la caserne où il a vécu dans la camaraderie et la bonne humeur. Si l'un d'entre eux vous répond : ''le cimetière, bien sûr.'', partez en courant, c'est plus sûr. Mais la grande majorité répondra : les bars, le café du coin. Pourquoi, vous demandez-vous ? Après tout, ce n'était que des bâtiments à peine plus imposants que les autres, qui ne servent que de débit de boissons pour les employés à la recherche de détente après une journée de dur labeur.

Mais un café est bien plus que cela. On sent le mystère derrière la poussière soulevée par les clients. C'est un lieu qui a vu passer beaucoup d'étrangers, qui a entendu raconter nombre d'histoires, qui a vu se terminer bien des drames et commencer tant de nouvelles aventures...Comme une écharpe de secret, un souffle de mystère si puissant que le temps lui-même semble ne pouvoir l'affecter. Chacun y trouvait son compte. On y passait d'agréables moments, que ce soit en pleine journée d'hiver qu'en douce soirée d'été. C'était justement un de ces agréables moments que Mia passait actuellement en compagnie de Kenneth et ce dernier semblait ressentir autant de plaisir qu'elle a partagé cette table. Après une nouvelle gorgée de boisson bien chaude, Mia jeta un coup d'œil à la fenêtre. C'était après tout pour cela qu'elle s'était mise à cet endroit précis du café. Pas mal de monde avait eu la même idée que ces deux jeunes gens, d'aller se réchauffer le sang à l'abri du vent. Il y avait peu de place de libre. Cette table près de la fenêtre avait été autant une aubaine qu'un agréable hasard pour la jeune fille. C'est avec un certain étonnement que Mia fut demandée pour poser sur une photo de l'homme. Etonnée que légèrement, elle en fût également flattée.

« Hum, restez comme ça. Naturelle. Cela vous va bien. »

- Oh…fit Mia, dévoilant finalement la flatterie qui l'animait, bien.

Elle garda le sourire, parce que le sourire était tout ce qu'il y avait de plus naturelle chez elle. Elle passa deux doigts dans l'anse de sa tasse et la souleva de la table, inspirant l'arôme du café qui se dandinait devant elle sous la forme d'un nuage de vapeur. Pour se montrer au naturel, comme le désirait Kenneth, qu'elle ne voulait pas décevoir, la jeune fille fit ce qu'elle pu pour ignorer le temps d'une photo sa présence, observant dehors où de petits flocons avaient commencé à tomber dans l'ombre de la nuit qui prenait de l'avance. L'envie de commenter ce début d'hiver, malgré le fait qu'il restait encore une semaine avant d'y être officiellement, la frôla, mais elle maintint le silence.

« Merci. Vous rendez bien à l’image. »

- Si c'est un professionnel qui le dit, ça doit être vrai, répondit la jeune fille, toujours une lueur de malice dans les yeux, je suis persuadée que vous êtes également très photogénique.

Par la suite, le jeune homme eut l'idée de se reprendre un thé. Il avait bien raison, on était si bien ici ! Mia n'était pas pressé de quitter le confort du café, surtout en voyant les flocons perler du ciel obscur. L'Australienne s'apprêta à imiter le garçon, désireuse de remettre un peu de chaleur dans son corps par la voie de la boisson, mais Kenneth la devança avec audace :

« Et un autre café pour la demoiselle, s’il vous plaît. »

Prise au dépourvue, Mia jeta un regard ahurit au jeune homme qui ajouta avant qu'elle ne puisse placer un mot :

« C’est pour moi cette fois-ci. On n’aura qu’à se partager la note ? ».

Ah ! Il était joueur ! Il avait très vite compris les règles du jeu. Mia sourit amusée. Kenneth venait une nouvelle fois de rattraper l'avance qu'elle avait prise.

- D'accord, finit-elle par répondre, gentiment résignée.

Elle répondit au petit rire de l'homme et en garda une marque dans son éternel sourire, tandis que lui-même avait repris son sérieux. Un peu plus tard, la nouvelle commande arriva. Et c'était repartit pour une nouvelle tasse de douceur et de chaleur ! A nouveau, Mia en profita tout d'abord pour s'y réchauffer les mains. Même si maintenant, son corps s'était fait à la température ambiante, elle ne se priverait pas d'un renouveau de chaleur plus intense. Elle posa son regard sur l'homme, qui venait de recevoir aussi son thé. Mais tout à coup, ce dernier se pencha un peu vers elle et lui dit d'une voix plus basse que l'ordinaire.

« Vous avez de jolis yeux. »

Le sourire de Mia s'effaça lentement, mais, pas dans le mauvais sens du terme. C'était plus une nouvelle expression de stupéfaction venant de la franchise du jeune homme. Elle ne s'attendait pas à une telle réplique, comme ça, au milieu de nulle part. Elle haussa une seconde un sourcil, mais son sourire revint aussi doucement qu'il était partit :

- Wouaouh…Et là, c'est normalement le moment où je réponds qu'on me l'a souvent fait remarqué même si ce n'est pas le cas, pour éviter de paraître trop niaise devant vous.

Elle ricana doucement.

- Je vous retourne cependant le compliment, en toute honnêteté.

Elle fixait Kenneth qui se passa une main derrière la nuque. Devait-elle y déceler une certaine gêne vis-à-vis de sa trop grande spontanéité ? Mia n'était pas contre le fait d'être spontané. Au contraire, elle appréciait tout particulièrement ce trait de caractère.

« Si ça vous dit, je peux vous donner quelques conseils de plus. Je n’ai pas encore pu voir une seule de vos photos, mais je devine un certain potentiel. » proposa ensuite le jeune homme.

Mia remarqua qu'il avait dévié son regard vers son sac à main. Sans bouger la tête, elle les observa à tour de rôle.

- Eh bien, dit-elle en ouvrant son sac, le mieux est encore que vous en jugiez par vous-même.

Elle sortit alors son appareil photo et le tendit en toute confiance vers le jeune homme. Elle se disait qu'il serait capable de manipuler l'objet tout seul pour trouver les dossiers qu'il refermait. Tous les appareils photos, au final, étaient un peu près identique. Sur le sien, il y avait les dernières photos qu'elle avait prise sur le pont, quelques photos de ses chiens qui prenaient la pose et des gros plans des dernières feuilles mortes de l'automne encore joliment colorées. Mia bu un peu de son café, le posa à ses côtés et croisa les bras sur la table.

- Votre verdict professeur ?
 
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptySam 19 Déc - 3:08





Kenneth appréciait d’être ici, en bonne compagnie, avec une bonne tasse de thé en cette fraîche soirée d’hiver prématuré. C’était un homme simple, qui voyait une certaine forme de bonheur dans ce qui pourrait paraître pour certaines personnes dérisoire, trivial, inutile même – et ils avaient sans doute raison d’une certaine manière, dans leur logique, leur façon de penser, de voir les choses, la vie. Mais Kenneth se moquait bien de ce que les autres pourraient penser ; il n’était pas son habitude de se reposer sur les autres, et il était rare qu’il prenne en compte l’avis des autres – ce qui était certainement un de ses défauts ; mais bon, c’était ainsi qu’il était, ainsi qu’on l’avait éduqué. Lorsque Kenneth demanda à Mia s’il pouvait la photographier, il fut légèrement surpris de la voir accepter. Non pas qu’il n’y s’y attendait pas – le commun des mortels appréciait de se faire photographier, qui plus est par quelqu’un dont s’était la passion et la profession ; mais elle avait accepté d’une manière naturelle, spontanée, sans même hésiter un seul instant, de se faire prendre en photo par quelqu’un qui était encore un inconnu pour elle.
C’était du moins ainsi que Kenneth se voyait à travers les yeux de Mia, un inconnu ; certes, ils s’entendaient bien, la conversation s’était liée naturellement et ils étaient là tous deux à boire une délicieuse boisson chaude à l’abri du froid dans un café en plein cœur de Boston, mais le jeune homme avait toujours pensé que prendre quelqu’un en photo était un acte d’une grande puissance symbolique, un moyen de montrer, de renforcer une amitié, une relation – c’était quelque chose de très intime en soi. Capturer l’image de quelqu’un, prêter son image à quelqu’un, c’était dire qu’on s’ouvrait à lui, qu’on était à l’aise avec l’image que l’on renvoyait de soi-même. Et Kenneth aimait que les gens qu’il appréciait soi à l’aise avec lui. « Hum, restez comme ça. Naturelle. Cela vous va bien. », dit à un moment Kenneth en tenant son appareil photo d’une main alors que le jeune lui demandait comment elle devrait se mettre. Oui, naturelle.
Le naturel, l’être et savoir l’être, c’était quelque chose qu’il fallait savoir faire, en particulier si quelqu’un vous prenait en photo – tout le monde n’en était pas capable, et de nombreuses personnes prenaient la pose comme ils le pouvaient lorsqu’on leur tirait le portrait, souvent de façon sophistiquée, presque dépourvue de sincérité. Bien sûr, c’était quelque chose que Kenneth aimait dans son métier, lorsqu’il photographiait des top-model sous tous les angles et toutes les poses qu’il était capable d’imaginer  et qu’elles étaient capables de faire. Mais la photo de mode et la photo pour le plaisir, c’était quelque chose de très différent. Mia essaya donc d’oublier un instant la présence du photographe, de l’objectif à quelques centimètres de son visage, regardant d’un air doux par la fenêtre les premiers flocons de neige qui tombaient déjà, comme s’ils étaient des éclaireurs pour les autres.
Une fois la photo prise, Kenneth ne se gêna pas pour dire à Mia qu’elle rendait bien à l’image. Il aurait voulu dire cela autrement, d’une manière moins professionnelle sans doute, mais il avait eu peur qu’elle interprète ses dires autrement ; comme du flirt lourd de baratineur, où n’importe quoi d’autre. Il aurait pu juste dire qu’elle était jolie, mais le jeune homme trouvait que quelque chose manquait dans cette expression – certes, c’est vrai que c’était une belle femme, mais … oh, et puis ce qui était dit était dit, Kenneth ne voulait plus perdre du temps inutile à se disputer avec lui-même. « Si c'est un professionnel qui le dit, ça doit être vrai, je suis persuadée que vous êtes également très photogénique. » , répondit un instant après la jeune fille. Kenneth affirma d’un signe de tête. C’était quelque chose de très subjectif, mais il pensait avoir la légitimité pour le dire.
Toutes les personnes qui l’avaient pris en photo lui avaient dit quelque chose comme ça … et bien qu’il ne fût pas particulièrement narcissique, le jeune homme n’était pas contre l’idée de faire un ou deux autoportraits de temps à autre. Certes, cela n’apportait presque rien d’un point de vue artistique, mais c’était un petit plaisir comme un autre auquel il serait bien dommage de renoncer, quoi qu’on en pense – les autoportraits n’étaient pas qu’une lubie de hipsters narcissiques. Par la suite, voyant qu’il avait déjà terminé son thé et qu’il était bien partant pour un autre, Kenneth lança un rapide regard à la tasse de café de Miami et signifia à un des serveurs qu’il reprendrait bien un thé gris, et un "autre café pour la demoiselle".
Il était persuadé d’avoir déjà entendu ce genre de phrase dans un nombre incalculable de films bateau et ennuyeux, mais il s’en moquait bien. Lorsqu’il annonça à Mia que s’était pour lui cette fois-ci et qu’ils n’auraient qu’à se partager la note, la jeune fille lui jeta un regard surpris avant d’approuver en souriant. Elle était intelligente, elle avait sûrement compris là où il voulait en venir, le petit jeu auquel ils jouaient tous les deux. Lorsque leur nouvelle commande arriva, Kenneth croisa sans le vouloir le regard de Mia, et resta une ou deux secondes à l’observer, les bras croisés, comme s’il avait oublié où il était, ce qu’il devait faire, avant de se ressaisir non sans lui faire un compliment sur la beauté de ses yeux. La jeune femme changea d’expression pendant une seconde – de la stupéfaction anima pendant un instant son visage ; normal, finalement. C’était un compliment venu de nulle part, même pas subtil, à peine voilé, sincère. Mia se mit à sourire de nouveau et répondit à Kenneth : « Wouaouh…Et là, c'est normalement le moment où je réponds qu'on me l'a souvent fait remarqué même si ce n'est pas le cas, pour éviter de paraître trop niaise devant vous. », avant de ricaner légèrement. Se sentant soudain très gêné, Kenneth passa sa main derrière la nuque comme les gens le faisaient parfois pour montrer implicitement qu’ils étaient mal à l’aise. « Je vous retourne cependant le compliment, en toute honnêteté. », déclara ensuite Mia. Ah … il ne s’attendait pas à cela. Non pas qu’il n’avait pas l’habitude qu’on le complimente ; mais il trouvait qu’il avait certainement à pâlir de la comparaison entre elle et lui. Car elle était une belle personne ; lui … il avait de charme sans aucun doute, et de l’élégance, mais il était plus banal. Enfin, c’était comme cela qu’il se voyait, en tout cas. Mais il n’était pas le mieux placé pour le dire, sans nul doute.
Ne sachant pas trop comment réagir, Kenneth répondit : « Ah, merci. ». Quelques instants passèrent et Kenneth retrouva son sérieux. A présent qu’il savait comment était Mia d’un point de vue individuel, il était de bon don de la juger d’un point de vue plus … professionnel, si l’on pouvait dire cela ainsi. Car Mia n’était pas une professionnelle ; où en tout cas, Kenneth ne l’avait pas deviné. Elle était sans doute trop jeune pour être une photographe professionnelle comme il l’était – quel âge avait-elle déjà ? Dix-sept ? Dix-huit, dix-neuf ans ? Kenneth s’était bien gardé de le lui demander. Déjà parce que cela ne se faisait pas de demander l’âge d’une femme, et ensuite parce qu’il avait craint qu’elle se méprenne sur ses intentions ; on ne savait jamais comment elle pourrait réagir. Le but de Kenneth était nullement de la courtiser – il n’était pas là pour cela, et il ne se sentait pas d’attirance particulière à son égard. De moins, pas d’attirance de cette sorte. Mais une forme d’amitié, d’affection, ça cela ne faisait aucun doute.
Mais pour l’heure, il fallait découvrir ce que la jeune femme avait dans le ventre, si elle avait du talent à revendre, quelque chose de pertinent dans la vision du monde qu’elle renvoyait de ses photos. Kenneth lui signifia de manière à peine cachée qu’il aimerait bien voir ses photos, pour lui dire ce qu’il en pensait, de son point de vue de professionnel. « Eh bien, le mieux est encore que vous en jugiez par vous-même. », lui répondit Mia d’un ton confiant, en lui tendant son appareil photo d’un geste assuré. Kenneth ne sut pas s’il fallait voir ici de la confiance en soi, de la confiance en ses talents, ou de la simple arrogance ; et après tout il s’en moquait. Mia n’avait pas l’air du genre arrogant, et sans doute avait-elle confiance en elle. C’était ce qui importait le plus, que l’on soit un artiste ou non. Être fier de soi, de son travail, être fier de montrer son travail. Kenneth prit dans ses mains l’appareil photo de Mia avec prudence – on ne sait jamais, c’était quelque chose de fragile, sans compter qu’il n’était jamais confiant avec le fait de toucher aux affaires des autres. Surtout aux affaires des filles – mais ça, c’était quelque chose d’implicite que la vie lui avait appris !
Le jeune photographe alluma l’appareil en se demandant ce qu’il pourrait bien y trouver – des œuvres d’art, ou juste des belles photos ? La nuance entre les deux était subtile, et l’art était subjectif, comme ce que l’on trouvait beau ou pas – s’il trouvait une certaine photo belle, ce ne serait peut-être pas le cas pour quelqu’un d’autre, ou pour Mia elle-même. Mais il était certainement vrai qu’en tant que professionnel, son avis était un peu digne d’intérêt, plus important aussi que celui d’autres. Le jeune homme commença à regarder les photos avec calme. Il n’avait aucun à priori, n’ayant jamais vu une seule photo de Mia, alors s’y attendait à une bonne surprise. Il espérait juste qu’il n’y aurait aucune photo d’elle en sous-vêtements se prenant en photo devant un miroir, mais il n’y avait aucun risque là-dessus, ce n’était pas le genre de photos que l’on prenait sur un appareil de ce genre, et puis Mia lui avait tendu l’appareil de bon cœur, alors le terrain n’était pas miné de ce côté-là.
Le jeune homme relégua ses idées perverses dans un coin de sa tête et entreprit de regarder les photos qu’avait prises Mia. Ce qu’il cherchait avant tout, c’était de la pertinence, de jolies couleurs, une lumière bien gérée, et bien sûr que cela soit techniquement sans reproches – que les images soient bien cadrées, les proportions naturelles, le zoom correctement employé. Certes, la technique n’était pas le plus fondamentalement important, mais cela l’était assez pour ne pas que cela doive être négligé. Kenneth passa deux bonnes longues minutes à découvrir les photos qu’avaient prises Mia. Les sujets étaient classiques, mais leur capture était presque sans défauts. Il y avait des photos de feuilles aux derniers temps de l’automne, joliment colorées, des images de chiens qui prenaient la pose, les photos qu’elle avait pris sur le pont ; il remarqua tout de suite que l’une des dernières se démarquait assez des autres. C’était celle où Kenneth lui avait donné des conseils ; comme quoi ses conseils avaient été de bons conseils.

Il se repassa une nouvelle fois les photos, dans le désordre – ce qui était intéressant, c’est qu’ainsi il en apprenait un peu plus de la personnalité de Mia. Ses photos laissaient voir qu’elle aimait les animaux, la nature, qu’elle avait une sensibilité artistique développée et du bon goût. Au bout d’un certain temps, Kenneth éteignit l’appareil photo et le rendit à Mia, avec un léger sourire qui augurait quelque chose de plutôt bien. Le jeune homme était satisfait des photos de sa camarade – même s’il y en avait quelques-unes d’imparfaites, nombre était celles avec une vraie pertinence, une  vraie maîtrise. Mia avait du talent, cela ne faisait aucun doute. Il ne restait plus qu’à voir ce qu’elle pouvait faire de ce talent. « Votre verdict professeur ? », s’empressa de demander Mia, les bras croisés, l’air sérieux. Kenneth caressa sa barbe de trois jours en souriant – son verdict ? Eh bien…


« C’est très bon, Mia, assurément. Quelques petites erreurs parfois, mais rien de grave. Je ne sais pas dans quoi vous comptez travailler plus tard, mais vous avez du talent. ». Kenneth fit un grand sourire. Tout cela l’avait mis de bonne humeur, mais quelque chose le gênait un peu ; rien de bien grave cependant : « Et ne m’appelle pas professeur, s’il te plaît, ça me donne d’être l’impression d’avoir vieilli, je n’ai que vingt-trois ans ! », dit-il alors en riant, sans même se rendre compte qu’il était passé au tutoiement. Bah, elle ne s’en formaliserait sans doute pas. Elle n’avait qu’à faire de même. Kenneth continua sur sa lancée : « Tu vas au lycée, non ? J’imagine que c’est sans doute inutile, mais si tu as besoin d’aide ou de conseils, je suis là pour toi, lass. ». Lass, encore ce mot. C’était plus cette fois-ci un signe de ponctuation plutôt qu’une volonté de l’interpeller, mais cela ferait certainement son petit effet sur elle.
Kenneth fouilla un instant dans la poche intérieure de sa veste de cuir, semblant chercher quelque chose. Finalement, il le trouva ; sa carte, avec ses coordonnées. Ils savaient tous les deux ce que cela signifiait. Kenneth, avec un grand sourire, posa la carte près de Mia en lui disant : « Si tu veux me parler, ou bien qu’on aille ensemble quelque part ou quoi … mon numéro de portable est au dos. ». Etait-ce une demande ? Une invitation à ce qu’ils puissent se revoir une fois cette soirée terminée ? En tout cas, Kenneth but une nouvelle gorgée de thé en attendant la réaction de sa jeune amie.


 
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptySam 19 Déc - 18:20



Mia faisait souvent le tri dans ses photos, dans la mémoire de son appareil photo. Les photos que Kenneth eut la chance de voir ce soir n'étaient que les plus récentes qu'elle avait prises. Le reste avait sa place dans le disque dur de son ordinateur ou bien dans des albums, ou encore dans des cadres, exposés sur les meubles ou accrochés au mur. Chez elle, on pouvait trouver des sujets plus variés et surtout, des photos d'elle. Il y avait des photos d'elle avec ses chiens, d'elle avec son frère, d'elle avec ses parents, d'elle avec ses amis…A vrai dire, ce qui était exposé chez elle représentait surtout des cadres de souvenir familial. Tandis que dans son ordinateur, il y avait un peu de tout, rangé correctement dans des dossiers pour chaque thème qui avait des sous dossier pour chaque sous thème et ainsi de suite. Mia était très organisé, et elle aimait les choses rangées, surtout quand il s'agissait de photo. Ainsi, dans son disque dur, on pouvait évidemment trouver des photos de famille, classées en fonction que c'était son frère, ses parents, ses oncles, tantes, grands-parents, cousins…Il y avait des dossiers d'anniversaires, classées par année, de même pour Noël ou Thanksgiving. Il y avait des dossiers de sorties entre amis, classés par thème genre soirée en boîte, shopping, balade au parc…Il y avait des photos de sorties équestres, puisque Mia avait également son propre cheval, un super étalon baie nommé Pharos. Il y avait un album avec les différents animaux qui avaient partagé sa vie, avec un dossier pour les deux golden actuels, Seth et Anubis, son chat malheureusement décédé, Cheshire, ses hamsters, ses lapins, ses rats, qui n'étaient plus de ce monde aujourd'hui. Il y avait un dossier bénévole dans des associations, des S.P.A. avec des photos s'occupant de chiens et chats et bien d'autres. Elle avait des dossiers plus divers sur les photos d'animaux sauvages ou de paysages prit en pleine nature. Il y avait un dossier de son temps à Miami, des dossiers sur sa vie en Australie…Bref, beaucoup de choses !

Donc, Kenneth ne vit même pas une infime partie des photos de la jeune fille et des thèmes qu'elle utilisait. Ce n'était à peine qu'une nanoparticule comparé à tout ce qu'elle conservait bien au chaud chez elle. Continuant de boire sa tasse, la jeune fille contempla un peu pensive l'appareil photo dont Kenneth explorait le contenu, se disant qu'en rentrant, il faudrait qu'elle vide la mémoire et range tout ça dans son ordinateur. Mia laissait tout le temps nécessaire au jeune homme pour voir ces photos en détail. Il pouvait prendre tout le temps qu'il désirait. Ils n'avaient que ça à faire après tout, bien installé dans ce café tandis que le noir s'installait dehors, parcouru de nombreux mais timides flocons blancs qui se dévoilaient plus à la lumière des lampadaires. Mia profita d'ailleurs de cet instant pour garder son attention sur la neige qu'elle était toujours pressée de retrouver en hiver malgré le froid désagréable. Elle ne retourna  à Kenneth que lorsqu'il eut fini. Ce dernier lui rendit l'appareil qu'elle rangea aussitôt dans son sac, demandant également ce qu'il en pensait.

« C’est très bon, Mia, assurément. Quelques petites erreurs parfois, mais rien de grave. Je ne sais pas dans quoi vous comptez travailler plus tard, mais vous avez du talent. ».


Mia sourit.

- J'ai peut-être du talent mais le domaine que je vise pour mon avenir n'a strictement rien à voir avec l'art de la photographie, de près ou de loin.


La jeune fille se passa une mèche de cheveux derrière l'oreille avant de poursuivre.

- Je suis sur la voie pour faire dans la médecine vétérinaire. J'ignore encore si je prendrais une spécialité ou non et le parcours sera de toute évidence un véritable chemin de croix mais c'est néanmoins celui que j'ai décidé de prendre. Ca sera un dur labeur mais je pense en être capable. Dans le pire des cas, cela ne me dérangera pas tellement de me réorienter dans un domaine plus accessible sans trop me détourner de ma voie de base. La photographie n'est qu'un loisir, que j'apprécie grandement cela dit.


La jeune fille reprit sa tasse et se délecta une fois de plus d'une gorgée bien chaude, lorsque Kenneth lui fit une drôle de remarque :

« Et ne m’appelle pas professeur, s’il te plaît, ça me donne d’être l’impression d’avoir vieilli, je n’ai que vingt-trois ans ! »

Mia l'observa, penchant légèrement la tête sur le côté, ayant étonnamment remarqué l'emploi du "tu" dans sa phrase. L'avait-il fait exprès ou non ? Ce changement soudain ne passa pas dans l'oreille d'un sourd cela dit. Cela voulait dire en tout cas que le jeune homme était suffisamment à l'aise pour laisser tomber les protocoles de politesse qui rendait la relation limité à la simple connaissance de passage. Mais avec l'emploi du tutoiement, une barrière semblait avoir été franchie. Kenneth avait apparemment pris une autre vision vis-à-vis de Mia. Celle qui était autre chose qu'une simple rencontre dans la rue. Et en plus, il ne se priva pas pour révéler son âge, ce qui était tout de même particulier. Mais Mia avait vu juste, presque. La vingtaine avait-elle proposé ? Pour trois ans près, elle n'allait pas chipoter et avait donc eut raison. Le jeune homme avait bien évidemment pris ça sur l'humour. Il ne lui en voulait pas pour sa remarque et elle avait également dit ça juste pour plaisanter un peu mais rien que pour le taquiner, elle serait tenté de la lui refaire plus d'une fois à l'avenir !

« Tu vas au lycée, non ? J’imagine que c’est sans doute inutile, mais si tu as besoin d’aide ou de conseils, je suis là pour toi, lass. ».

Ce tutoiement faisait très bizarre. Mais Mia s'y fera très aisément. Au fond, ça l'arrangeait même. Ca lui faisait plaisir de pouvoir passer la barrière elle aussi. Cela était un peu une sorte de garantie. La garantie qu'elle ne le verrait pas qu'une fois dans sa vie et qu'elle venait peut-être de se trouver un ami, en dehors de l'école. Ce qui n'était pas rien à ses yeux.

- Je suis en dernière année de lycée, répondit-elle alors, je passerais ensuite à l'université et j'espère qu'il y aura toujours des options de photographie ! Cela dit, que ce soit le cas ou pas, ça ne me dérangerait pas de recevoir de temps en temps un coup de main d'un professionnel dans le domaine.

Elle étira un sourire en fixant le jeune homme, faisant bien évidemment référence à lui et à sa proposition d'aide et de conseils. Mia était toujours preneuse quand cela pouvait l'aider à s'améliorer. Soudain, Kenneth farfouilla dans une poche de sa veste, sous le regard intrigué de la jeune fille. Il finit par en sortir une petite carte qu'il lui tendit aussitôt :

« Si tu veux me parler, ou bien qu’on aille ensemble quelque part ou quoi … mon numéro de portable est au dos. »

Mia s'empara de la carte et y jeta un coup d'œil. Il y avait les coordonnées nécessaires pour entrer en contact avec lui une fois séparé d'une large distance. Une fois de plus, Mia sourit.

- Voilà qui sera très utile, répondit-elle.

Elle rangea ensuite la carte dans son sac à main, puis, à son tour, sortit de ce dernier un petit papier et un stylo. Elle griffonna dessus, rapidement, mais néanmoins d'une écriture malgré tout lisible et élégante et tendit par la suite le papier à Kenneth :

- Mon téléphone et mon mail, fit-elle, ça pourrait t'être utile aussi.


Mia reprit une gorgée de sa tasse, laissa un temps de pause après tout ça, puis reporta son attention sur Kenneth.

- Alors, y'a-t-il d'autres activités que tu pratiques à part la capture d'images de jeunes filles et d'oiseau sur les ponts ?


 
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyDim 20 Déc - 1:42



Kenneth avait l’impression que quelque chose s’était brisé, mais de manière positive. Quelque chose s’était brisé, pour permettre à d’autres choses de se construire ; et c’était quelque chose de bien, et de fort. Ce qui était détruit, c’était la sorte de barrière qui s’était implicitement construite entre Kenneth et Mia ; le genre de mur entre deux personnes qui se dressent lorsqu’ils se considèrent encore comme de simples inconnus, de simples étrangers vis-à-vis de l’autre, et qui tombe lorsqu’on ose franchir un certain pas. Ce pas, ils venaient tous les deux de le franchir. D’abord lorsqu’ils avaient accepté de se découvrir un peu plus autour d’une bonne boisson chaude, puis maintenant lorsqu’elle lui avait fait confiance, en lui montrant ses photos, ce qui n’était pas quelque chose de si évident.

Lorsque le jeune homme déclara à Mia que ses photos étaient très bonnes, malgré quelques petites erreurs, la jeune fille fit un sourire. Encore un. Elle n’avait pas arrêté de sourire ; ce n’était pas quelque chose que Kenneth aimait particulièrement d’habitude, les gens trop contents, trop enthousiastes, mais là, à ce moment, en ce lieu, il ne se sentait pas mal à l’aise, n’avait pas non plus l’impression de ne pas être à sa place. Non, il se sentait juste … bien. Et il espérait qu’elle ressente la même chose de son côté, qu’elle trouve qu’il était quelqu’un d’intéressant, de sympathique au moins.

« J'ai peut-être du talent mais le domaine que je vise pour mon avenir n'a strictement rien à voir avec l'art de la photographie, de près ou de loin. », déclara ensuite Mia. Ah, très bien. Kenneth ne fut nullement déçu ; enfin, peut-être un peu. Il avait sans doute espéré, quelque part en lui, qu’elle avait l’ambition de vivre de sa passion, comme lui le faisait – mais dans l’ensemble, ce n’était pas une surprise. C’était rare, finalement, les gens qui voulaient, qui aimaient prendre le risque d’avoir l’ambition de vivre de leur passion, et Kenneth en était bien conscient. Après tout, lui aussi avait eu des projets bien différents lorsqu’il était plus jeune. Lorsqu’il était adolescent, il voulait devenir policier ; mais il avait changé d’avis après la mort de son père, lorsqu’il avait pris conscience que se comporter comme un voyou rapportait souvent bien plus que respecter la loi. Il avait alors quinze ans.

« Je suis sur la voie pour faire dans la médecine vétérinaire. J'ignore encore si je prendrais une spécialité ou non et le parcours sera de toute évidence un véritable chemin de croix mais c'est néanmoins celui que j'ai décidé de prendre. Ça sera un dur labeur mais je pense en être capable. Dans le pire des cas, cela ne me dérangera pas tellement de me réorienter dans un domaine plus accessible sans trop me détourner de ma voie de base. La photographie n'est qu'un loisir, que j'apprécie grandement cela dit. », poursuivit ensuite Mia. Hum, intéressant. Ça c’était une fille qui avait l’air de savoir ce qu’elle voulait, songea Kenneth. Ce n’était pas si commun ; pas autant qu’on pouvait le penser en tout cas. Souvent, à cet âge-là, les filles ne pensaient qu’à sortir en boîte, boire et baiser. Les trois b ; l’un d’eux étant souvent une conséquence de l’autre d’ailleurs. Bon, c’était sûrement réducteur de penser ainsi … mais en tout cas, c’était ce qu’il avait conclu de sa propre expérience.
Kenneth eut un sourire ; la manière dont Mia avait dit tout cela était assez déroutante. On aurait presque dit qu’elle récitait un texte, où qu’elle dictait son projet professionnel lors d’un entretien d’embauche, ou devant un professeur … bah, ce n’était sans doute rien. Peut-être qu’elle s’était empressée de répondre pour ne pas qu’il se fasse de faux espoirs, ou bien était-ce l’enthousiasme ? Il n’en savait rien, et en fait ce n’était même pas important. Le jeune homme croisa les bras et répondit : « Au moins vous savez ce que vous voulez faire, c’est le plus important ! Moi, jusqu’à il y a peu je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie. ». Ce n’était tout à fait vrai ; mais Kenneth s’était donné la liberté de ne pas donner plus de détails à Mia. D’abord parce qu’il ne se sentait pas suffisamment confiant, ensuite parce qu’il n’en voyait pas l’utilité. Certaines choses ne devaient être connues que de lui-même ; devaient rester secrètes, intimes.

La conversation reprit naturellement. Le jeune photographe lança : « Et ne m’appelle pas professeur, s’il te plaît, ça me donne d’être l’impression d’avoir vieilli, je n’ai que vingt-trois ans ! » à l’adresse de Mia, sans même se rendre compte qu’il venait de passer au tutoiement. Ah, bon, s’il l’avait fait, c’était qu’il y avait une bonne raison ; il se sentait désormais assez à l’aise, assez confiant pour franchir cette nouvelle étape, abattre ce dernier mur. Mia avait saisi cette petite nuance, en tout cas, et le regarda un instant d’un drôle d’air, la tête légèrement inclinée sur le côté. Incompréhension. Surprise. Mais elle ne semblait pas en être offensée. Tant mieux. Cela montrait qu’elle acceptait de franchir cette nouvelle étape. Kenneth n’était plus un simple inconnu pour elle désormais, et Mia n’était plus non plus une étrangère pour lui. C’était une bonne nouvelle, c’était un signe que les choses avançaient. Un peu plus tard, ils en étaient à échanger leurs numéros de téléphone. Pour qu’elle puisse lui demander des conseils, puis qu’il puisse prendre de ses nouvelles, pour qu’ils fassent des choses ensemble, qu’ils deviennent véritablement des amis. Car pour l’instant, les deux jeunes gens n’étaient pas vraiment des amis ; pas encore, c’était sans doute trop tôt pour qu’ils se considèrent ainsi. Mais il y avait un respect mutuel entre eux deux, c’était certain, une forme d’empathie.

La jeune fille reprit une gorgée de café bien chaud. Kenneth en fit de même avec son thé. Un petit instant de silence passa, juste ponctué par les discutions vives des autres clients du café et le léger bruit étouffé du climatiseur qui soufflait de l’agréable air chaud dans la pièce – ce qui expliquait sans doute pourquoi les vitres étaient légèrement embuées, mais aucune importance. « Alors, y'a-t-il d'autres activités que tu pratiques à part la capture d'images de jeunes filles et d'oiseaux sur les ponts ? », dit ensuite Mia à l’adresse de Kenneth. Le jeune homme ne put s’empêcher de sourire.

Oh, si elle savait ! Il y avait des milliers de choses qu’il aimait faire à part prendre des photos, mais il était vrai que peu étaient vraiment dignes d’intérêt. Que pourrait-il bien lui raconter néanmoins ? Qu’il appréciait le sport, jouer de la guitare et chanter, regarder des matches de football à la télé ? Hum, ce n’était pas vraiment intéressant … mais c’était la vérité, et il n’allait tout de même pas mentir sur ce genre de choses. Après avoir réfléchit un instant, Kenneth répondit : « Oh, je prends aussi des hommes et des chats et chiens en photo, hein ! Mais sinon, j’aime bien faire du sport, jouer de la guitare, prendre ma voiture pour aller là mon volant me mène … je fais un tour au stand de tir de temps ne temps aussi, on ne sait jamais. ». Voilà, c’était à peu près tout. C’était des choses très communes, finalement – mais Kenneth était un homme comme les autres. Et puis ce n’était pas tout.

« Je sais conduire un avion aussi. Oh, rien d’extraordinaire, mais c’est sympa de faire un tour dans les airs de temps en temps. Mais ça fait un bout de temps que je n’ai pas pu faire ça. », reprit Kenneth d’un air très sérieux. Mia ne le croirait sûrement pas à ce sujet ; il ne lui en voudrait pas si c’était le cas. C’est vrai, c’était difficile à croire après tout. Mais bon, Kenneth avait été sincère sur ce point, et il espérait que la jeune fille soit réceptive à cela. Et puis … ce n’était pas quelque chose de si inconcevable, non ? Après tout, il se pouvait très bien que la jeune fille elle-même ait une passion peu commune autre que la photographie, comme … le parachute ascensionnel, ou l’élevage de chèvres … après tout, il ne fallait jamais se fier aux apparences. Kenneth retourna la question à Mia : « Et toi, qu’est-ce que tu aimes faire ? Tu m’as l’air d’être le genre de fille qui s’intéresse à tout. ».

Tout était dit …

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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyDim 20 Déc - 18:02



Vétérinaire…C'était un métier assez particulier quand on y repensait, mais avant tout, difficile à atteindre. La médecine n'était jamais très facile. Mais quand il s'agissait de médecine vétérinaire, il paraît que c'était encore plus dur que celle conçu pour les humains. Les études étaient longues, délicates, et Mia devait être parfaite pour assumer le rôle qu'elle désire posséder. Etre vétérinaire, ce n'était pas seulement avoir un bon boulot qui rapportait gros. Mia était déjà riche, ce n'était pas pour l'argent qu'elle voulait faire cela. C'était pour sauver des vies animales. Mais cela l'inquiétait un peu aussi. Avoir le choix de vie ou de mort entre ses doigts, c'était angoissant. C'est pourquoi Mia sera la seule à juger si elle était apte à faire ce métier là ou non. Même si elle obtint les diplômes, même si on la considère comme prête à s'engager, intelligente et douée, même si on lui offre un poste, si elle se considérait elle-même qu'elle n'était pas prête, elle refuserait. Elle ne voulait prendre aucun risque, quitte à laisser tomber son rêve parce qu'elle ne se sentait pas à la hauteur. Pour le moment, elle n'était encore qu'au début de son cursus et s'en sortait plutôt pas mal, mais il y avait encore du chemin à faire. Et ensuite, elle devra se décider si elle se spécialise d'avantage ou non. Parce qu'il n'y avait pas que des vétérinaires en ville qui soignaient les chiens et les chats. Il y avait ceux qui s'occupaient des rongeurs, des reptiles, ceux qui s'occupaient des chevaux. Il y avait les catégories que Mia ne fera jamais à cause de ses principes : les vétérinaires d'abattoirs, de ferme, de laboratoire, de cirques ou de zoo. Pourquoi pas vétérinaire dans les réserves naturelles ? Ca, ça lui plairait grandement. Se rendre en Afrique pour aider des éléphants ou les lions, en Australie pour soigner des kangourous, en Amazonie pour protéger les jaguars, en Europe pour défendre les loups…Il y avait tellement de chose à faire. Mia se perdit dans ses pensées en s'imaginant tout ça. Mais Kenneth la ramena bien vite dans le monde du présent :

« Au moins vous savez ce que vous voulez faire, c’est le plus important ! Moi, jusqu’à il y a peu je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie. ».

Mia reporta son regard vers lui.

- J'y réfléchis depuis de nombreuses années. En revanche, en ce qui vous concerne, c'est bien plus impressionnant. Partir de rien pour en arriver là. Vous n'avez jamais eu d'ambition dans la vie ?

Mia se sentit un peu effrontée de lui demander ça. Mais elle oublia rapidement cette gêne parce qu'au fond, elle savait qu'elle voulait toujours en savoir plus sur les autres. Elle espérait juste que Kenneth ne le prenne pas mal. Il n'était pas non plus obligé de répondre s'il n'en avait pas envie. Mia ne voyait pas cela comme un mal. Kenneth avait su faire de sa passion un métier alors qu'il n'avait rien prévu à la base. Il y avait de quoi être ravi d'avoir aussi bien réussit sa vie ! Enfin bref, rien de tout cela ne brisa le lien qui venait de se former entre ces deux jeunes gens puisque très vite par la suite, ils en arrivèrent au tutoiement. C'était beaucoup plus facile de parler à quelqu'un lorsqu'on le considérait comme son égal. Le fait de cesser les "vous" des deux côtés était une preuve du rapprochement de Mia et de Kenneth dans la même cadence. Si Mia, ou Kenneth, avait continué de vouvoyer malgré le tutoiement de l'autre, ils n'auraient pas été sur un même pied d'égalité. Celui qui était vouvoyé serait considéré comme un supérieur. C'était là le fonctionnement de la hiérarchie chez les humains. Mia aimait cette égalité. Et puis, il n'était pas nécessaire, de son point de vue à elle, d'utiliser les "vous" pour paraître poli. On pouvait très bien tutoyer et garder tout autant de respect envers l'autre. C'est donc sous cette nouvelle forme de dialogue que Mia demanda au jeune homme ce qu'il aimait faire du reste de son temps, en dehors de son métier.

« Oh, je prends aussi des hommes et des chats et chiens en photo, hein ! Mais sinon, j’aime bien faire du sport, jouer de la guitare, prendre ma voiture pour aller là mon volant me mène … je fais un tour au stand de tir de temps ne temps aussi, on ne sait jamais. ».

- Sans blague…fit Mia en fixant le garçon.

Elle laissa s'écouler un temps de pause assez court.

- Stand de tir ? répéta t-elle en haussant les sourcils, qui l'eut cru ! C'est un loisir peu commun non ? Et tu es doué ? Pourquoi "on ne sait jamais" ? Tu as peur de violente représailles un beau jour ?

Elle se tut à nouveau.

- Tu as une arme ?

Elle n'avait pas peur en disant cela, mais elle était très intriguée. Elle savait que les Etat-Unis étaient assez particuliers comme pays car le port d'arme était autorisé. N'importe qui avec une autorisation pouvait avoir un petit révolver caché dans un tiroir en toute légalité ! Mia n'approuvait pas cela, pas du tout même. Elle voyait difficile Kenneth avec une arme à feu, quelle qu'elle soit. C'était même un peu osé de lui demander ça, mais sur le coup, la curiosité l'avait emporté.

« Je sais conduire un avion aussi. Oh, rien d’extraordinaire, mais c’est sympa de faire un tour dans les airs de temps en temps. Mais ça fait un bout de temps que je n’ai pas pu faire ça. » ajouta le jeune homme.

- Ca alors, et pilote d'avion en plus de ça. Et c'est avec des loisirs pareils que vous n'aviez eu aucune idée de comment gagner votre vie !

Mia était véritablement stupéfaite. Comme quoi, ça valait toujours le coup de mieux connaître les gens. On pouvait vraiment tomber sur des individus particuliers.

- En tout cas, moi j'ai toujours préféré garder les pieds sur terre, ajouta la jeune fille.

Elle n'avait volé dans un avion que pour quitter l'Australie et Miami. Ca fait deux fois dans sa vie et elle n'aimait pas vraiment ça. Ce n'était pas vraiment de la peur, plutôt de l'anxiété. On se sentait si vulnérable quand on était en train de planer à des kilomètres du sol.

« Et toi, qu’est-ce que tu aimes faire ? Tu m’as l’air d’être le genre de fille qui s’intéresse à tout. ».

- Oh moi eh bien…

Elle réfléchit un instant. C'était normal de lui répondre après tout. C'était donnant donnant. Depuis qu'ils s'étaient rencontrés, les deux jeunes gens ne cessaient de se renvoyer les choses dans un petit jeu inconscient.

- Je fais beaucoup d'équitation,
commença t-elle, j'ai une petite écurie privée en dehors de la ville avec mon cheval alors je m'y rends pour m'en occuper et quand le temps le permet, faire une petite balade.

Elle sourit, parlant de son cheval avec un ton d'amour dans la voix. Cet animal, elle ne l'avait pas eu par hasard. Elle ne l'avait pas acheté à un éleveur, elle ne l'avait pas adopté sur un site internet, ni recueillit dans un refuge quelconque. Ce cheval avait été promis à l'abattoir mais avec son argent, Mia avait pu lui épargner le massacre. Elle n'avait hélas pas la place de faire de même pour beaucoup d'autres animaux.

- Je passe beaucoup de temps à étudier pour le lycée, mais j'aime beaucoup étudier pour moi-même sur l'histoire du monde et en particulier certaines anciennes civilisations. Tu vois, les cultures ancestrales qu'on peut trouver aux quatre coins du monde, je trouve ça vraiment passionnant ! Presque autant que l'étude des animaux. Il y a également du temps que je consacre à certaines manifestations, ou à des conférences importantes sur le sujet, l'environnement et tout ça.

Elle jeta un œil à Kenneth avant de lâcher un petit rire et de poursuivre :

- Mais je te rassure ! Je ne fais ma Pocahontas pseudo Gandhi qu'une partie de ma vie, même si je reconnais que c'est la plus importante ! Le reste du temps je prends plaisir à faire un peu de shopping dans la journée et passer quelques soirées dans des boîtes ou des cafés, selon mes humeurs du jour.

Mia bu une dernière gorgée de café, juste avant que sa tasse ne se vide définitivement. Les meilleures choses avaient une fin.

- Mes prochains loisirs se rapporteront un peu plus sur ce qui se prépare en ville. Il va y avoir un bal de Noël et pas mal d'autres choses pour animer Boston ! Si jamais tu n'étais pas au courant, eh bien voilà, je te le dis ! Ils font ça chaque année et c'est toujours beau à voir et à vivre. Je pense que ça te plairait.
 
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyDim 20 Déc - 21:46





Kenneth se sentait bien. Rencontrer Mia, apprendre à la connaître, était sans aucun doute ce qui lui était arrivé de meilleur ce jour-là ; même si la journée n’était pas encore terminée – la nuit venait à peine de tomber, mais il était encore bien tôt. C’était d’ailleurs l’une des choses que Kenneth n’appréciait pas en hiver, cette impression constante que la nuit venait contrarier ses plans, contrecarrer ses projets, comme si elle était plus présente que les moments de clarté ; Kenneth détestait l’idée que l’environnement, le temps, la vie puisse l’empêcher de faire ce qu’il voulait faire. En fait, contrairement à ce que d’autres personnes pourraient penser, le jeune homme voyait le temps comme une contrainte ; mais en même temps, c’était une aubaine pour un photographe, de craindre de voir passer le temps. Cela aide à se focaliser sur l’essentiel, sur ce qu’il y a de plus important, reporter son attention sur des instants, des moments dignes d’intérêts, dignes qu’on les capture. C’était aussi la cela la photographie, finalement ; plus que le simple d’art que d’imprimer la réalité grâce à la lumière, c’était l’art de jouer et de se jouer du temps, de son évolution. En tout cas, là, Kenneth se sentait bien et n’était pas contre que le temps s’écoule dans son dos. Il avait tout son temps, finalement, il n’avait rien d’autre de prévu. Et de toute manière, le temps ne s’arrêtait jamais.

« Au moins vous savez ce que vous voulez faire, c’est le plus important ! Moi, jusqu’à il y a peu je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie. », déclara par la suite Kenneth, alors que les deux jeunes gens parlaient de leurs ambitions, de qu’ils souhaitaient faire de leur vie, de leurs rêves. Mia venait de lui dire qu’elle voulait être vétérinaire – c’était un métier sans aucun doute admirable, que beaucoup de jeunes gens aspiraient à faire ; mais, souvent, ils se rendaient compte que ce n’était pas comme ils l’avaient espéré, ou bien ils abandonnaient avant. La médecine était un domaine d’études très difficile, très prenant, d’après le peu que savait Kenneth à ce sujet. C’était ce que lui avait dit un de ses vieux amis d’école, qu’il avait perdu de vue des années avant de le revoir il y a peu et d’apprendre qu’il était en troisième année de médecine et qu’il comptait devenir chirurgien. Tout un programme. Kenneth, lui, avait choisi la solution de facilité, en quelque sorte, mais il ne s’était jamais imaginé faire de longues études, de toute manière. Il n’avait jamais vraiment aimé l’école.

« J'y réfléchis depuis de nombreuses années. En revanche, en ce qui vous concerne, c'est bien plus impressionnant. Partir de rien pour en arriver là. Vous n'avez jamais eu d'ambition dans la vie ? ». Kenneth leva un sourcil dans une expression de surprise – attendez, quoi ? Qu’était-elle en train d’insinuer exactement ? Que … ? Non, elle ne pensait sans doute pas à mal en disant cela. Elle n’avait pas l’air d’être comme ça. Ou sinon, la petite blonde cachait rudement bien son jeu …

Kenneth finit par répondre, un peu tendu sans qu’il ne sache vraiment pourquoi : « Ben, pour tout vous dire, je voulais devenir policier quand j’étais plus jeune. Rien à voir, je sais. Mais certains … évènements m’ont fait opter pour une autre voie. » Voilà, c’était dit. Et sans trop de détails, juste le strict nécessaire – Kenneth ne souhaitait pas parler de cette partie de son passé, parce qu’il en souffrait encore parfois, parce qu’il n’avait pas envie d’y penser, parce qu’il ne voulait pas risquer de ruiner l’ambiance aussi.

La discussion se poursuivit ; les deux jeunes gens passèrent tout naturellement au tutoiement. Tant mieux ; c’était un moyen de faire un nouveau pas l’un vers l’autre, une garantie qu’ils ne resteraient pas des inconnus, des étrangers, une simple rencontre fortuite. Une garantie qu’ils pourraient devenir amis, en quelque sorte. Et se faire des amis était quelque chose de rare, de précieux, surtout lors de circonstances comme celles-ci. Après tout, sur ce pont, Kenneth aurait tout aussi bien pu ignorer Mia et passer son chemin … mais il avait choisi de lui parler, de l’épauler, et maintenant ils en étaient là.

A un moment, Mia demanda à Kenneth si il avait des passions dans la vie, s’il aimait faire autre chose que prendre des jeunes filles et des oiseaux en photo. Kenneth répondit : « Oh, je prends aussi des hommes et des chats et chiens en photo, hein ! Mais sinon, j’aime bien faire du sport, jouer de la guitare, prendre ma voiture pour aller là mon volant me mène … je fais un tour au stand de tir de temps ne temps aussi, on ne sait jamais. ». D’un coup, Mia eut l’air interloquée, ou bien choquée – c’était difficile à deviner tant la nuance pouvait parfois être subtile. C’était … le stand de tir qui la choquait ? C’est vrai que c’était assez inhabituel pour quelqu’un qui n’était pas originaire des Etats-Unis ; mais pour Kenneth, cela semblait aussi naturel que de … jouer au golf ou boire un en bière en terrasse d’un bar avec des amis une chaude matinée d’été ; cela faisait partie de la vie, d’une certaine manière. Les américains entretenaient une relation très spéciale avec les armes, et la violence en général, mais il suffisait de s’y faire. C’était le pays de la liberté, après tout, un monde où tout était possible, alors on pouvait en profiter – on devait en profiter, avant que ces libertés ne disparaissent ; et cela se passerait peut-être bien plus tôt que certains personnes pourraient le penser. Kenneth était dans ce cas-là.
« Stand de tir ? Qui l'eut cru ! C'est un loisir peu commun non ? Et tu es doué ? Pourquoi "on ne sait jamais" ? Tu as peur de violentes représailles un beau jour ? ». Mia avait l’air vraiment surprise, alors qu’elle disait cela. Visiblement, malgré ses deux années à Boston, il y avait certaines choses dont elle n’avait apparemment pas conscience. Kenneth haussa les épaules ; que fallait-il bien répondre à cela ? On était en Amérique après tout, tout ce qui pouvait passer pour étrange ou peu commun ailleurs était bien souvent courant en ce pays. « Tu as une arme ? », demanda ensuite la jeune fille. Kenneth ne répondit pas tout de suite. Etait-ce une pointe d’admiration qu’il entendait dans sa voix ? Sans doute pas. Et si c’était le cas, c’était un peu flippant malgré tout. Le jeune homme répondit le plus naturellement du monde, comme si cela n’avait rien d’extraordinaire : « Hé, c’est ça l’Amérique, Mia ! Le second amendement de la constitution, tout ça. Et puis, quand je disais « au cas où », c’est que … on ne sait jamais à quoi s’attendre, n’est-ce pas ? A un moment ou à un autre, on peut tous être amenés à prendre les armes pour défendre notre pays … en espérant que cela n’arrive jamais, bien entendu. ». Kenneth se perdit un instant dans ses pensées. Pour défendre son pays, oui … mais pas seulement. Kenneth avait certaines idées en tête … mais ne voulait pas y penser. Il chassa ces pensées de sa tête et reprit : « J’ai une arme, oui. Comme un peu tous les américains, non ? Un Python. C’est … un colt. Un revolver, un peu comme les cow-boys en fait. ».C’était à peu près ça, l’esprit de l’Ouest en moins.

Kenneth poursuivit ensuite en disant qu’il savait piloter un avion aussi, mais que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pu le faire (depuis qu’il était revenu d’Angleterre, en fait). Cette fois, Mia parut réellement impressionnée. Et il y avait de quoi cette fois-ci ! Ce loisir était loin d’être aussi commun que le tir sur cibles inertes avec un pistolet dans les mains et un casque antibruit sur les oreilles, même en Amérique. Ou en tout cas, pour le commun des mortels. C’était surtout un truc de riche, et Kenneth n’était pas riche – la vérité était qu’on lui avait offert un stage d’aviation pour un de ses anniversaires, qu’il y avait pris goût et qu’il avait poursuivi l’expérience. « Enfin, je ne sais pas piloter un Boeing non plus ! Juste un petit avion de tourisme à une ou deux places et même pas à réacteur. Faudrait que je passe par l’armée pour ça, et je n’en ai aucune envie. », précisa Kenneth en riant. Telle était une autre de ses passions, l’aviation. Loin d’être celle qu’il pratiquait le plus, ni même celle qui lui demandait le plus d’investissement. Mais assez parlé de lui à présent. Kenneth s’intéressa par la suite à ce que Mia aimait faire elle ; il était certain que c’était le genre de personne ouverte à toute expérience.

« Oh moi eh bien… », commença la jeune fille avant de réfléchir un instant. Kenneth attendit sa réponse tout en jetant un regard furtif en direction de l’extérieur – il neigeait à présent. C’était un signe que l’hiver était bien là, avec un peu d’avance. D’une certaine manière, c’était rassurant. Cela voulait dire que l’on allait, sans doute, passer un Noël sous la neige, ce qui était toujours du meilleur effet. C’était quelque chose de magique, finalement, de presque surnaturel … d’excitant en tout cas. « Je fais beaucoup d'équitation, j'ai une petite écurie privée en dehors de la ville avec mon cheval alors je m'y rends pour m'en occuper et quand le temps le permet, faire une petite balade. », répondit finalement Mia avec un sourire enjoué. Kenneth l’écouta en caressant sa barbe. Une écurie privée ? Ouah, ça c’était la classe ! C’était sans doute quelque chose d’onéreux aussi, mais entre ça et l’appareil photo fort coûteux de la jeune fille … c’était évident qu’il y avait de l’argent dans sa famille. Bah, le jeune homme ne se faisait aucun à priori. Et puis être riche en Amérique était toujours perçu comme quelque chose de positif – c’était loin d’être le cas en Europe. Là-bas, lorsque tu montrais que tu étais riche, on te cataloguait directement comme un salaud ou un égoïste, sans même chercher à comprendre ce que tu étais ni d’où tu venais ; le problème, c’est que les gens étaient jaloux de la réussite des autres, et cherchaient sans cesse à les descendre pour se rassurer sur leur propre existence. En Amérique, c’était différent. Si on avait réussi dans la vie, les gens nous voyaient comme tels, étaient contents pour nous, nous considéraient comme des personnes comme les autres. « Je passe beaucoup de temps à étudier pour le lycée, mais j'aime beaucoup étudier pour moi-même sur l'histoire du monde et en particulier certaines anciennes civilisations. Tu vois, les cultures ancestrales qu'on peut trouver aux quatre coins du monde, je trouve ça vraiment passionnant ! Presque autant que l'étude des animaux. Il y a également du temps que je consacre à certaines manifestations, ou à des conférences importantes sur le sujet, l'environnement et tout ça. », poursuivit ensuite Mia.

La jeune fille ria un peu avant de poursuivre : « Mais je te rassure ! Je ne fais ma Pocahontas pseudo Gandhi qu'une partie de ma vie, même si je reconnais que c'est la plus importante ! Le reste du temps je prends plaisir à faire un peu de shopping dans la journée et passer quelques soirées dans des boîtes ou des cafés, selon mes humeurs du jour. ». Ce fut à Kenneth de rire à son tour. C’était tellement bien dit ! Et l’occasion était trop belle pour laisser passer l’occasion de faire de l’esprit ; le jeune homme répondit avec un sourire : « Tant mieux, j’ai jamais vraiment aimé Disney. ». C’était une blague. Une blague mauvaise, sans aucun doute, mais Kenneth avait eu envie de la dire. Il n’avait pas toujours du bon goût niveau humour, mais il était très versatile de ce point de vue-là. N’importe quoi pouvait le faire rire ; un jeu de mot bien placé, une blague salace, une perche tendue dans une conversation.

Kenneth regarda Mia finir la dernière gorgée de son café, puis en fit autant avec le fond de thé qui lui restait. Encore bien chaud, sans sucre, comme il l’aimait. Le jeune homme ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais Mia prit la parole avant lui : « Mes prochains loisirs se rapporteront un peu plus sur ce qui se prépare en ville. Il va y avoir un bal de Noël et pas mal d'autres choses pour animer Boston ! Si jamais tu n'étais pas au courant, eh bien voilà, je te le dis ! Ils font ça chaque année et c'est toujours beau à voir et à vivre. Je pense que ça te plairait. ». L’expression de Kenneth changea un peu. Un bal de Noël, des activités, des animations ? Pourquoi n’avait-il pas été mis au courant ? Il adorait ce genre de festivités, particulièrement lorsque l’ambiance s’y prêtait. Noël, sous la neige dans ce coin du Massachusetts, c’était quelque chose qu’il ne faudrait surtout pas manquer ! Kenneth remercia Mia d’un signe de tête ; c’était une nouvelle chose qu’elle venait de lui apprendre. Décidément … il fallait vraiment renverser la vapeur, ou elle allait gagner la partie ! Mais Kenneth était beau joueur.

« Oh, merci de me l’avoir dit, je n’étais pas encore au courant ! », répondit le jeune photographe avec un grand sourire. C’était une bonne chose qu’elle soit à Boston depuis deux ans – elle était au courant de certaines choses bien avant lui, qui n’était là que depuis quelques jours, une semaine au plus. Bon, c’était évident. Elle avait la connaissance du terrain, et l’expérience. Juste retour des choses pour tout ce que Kenneth avait bien pu lui apprendre à elle. Le jeune homme passa une main dans ses cheveux – que fallait-il faire à présent ? Il avait l’impression qu’il devait dire quelque chose, là, maintenant. Il se contenta d’un sourire, et de désigner du doigt les deux tasses vide sur leur table, avant de rétorquer : « Bon, maintenant on peut aller se balader un peu dans le quartier … ou bien rester ici pour toujours si tu le veux. ». Bien sûr, rester là pour toujours n’était pas vraiment son intention ; mais c’était une façon de parler. Sans quitter Mia des yeux, le jeune homme demanda qu’on lui apporte l’addition.
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyDim 27 Déc - 13:35

   


Ah. Quelque chose n'avait pas l'air d'avoir trop plu à Kenneth. C'était sans doute la question un peu étrange de Mia. Elle ne voulait pas le blesser. Ce n'était pas son but en lui demandant ça. La jeune fille manquait juste cruellement de tact parfois. Elle ne s'imaginait pas que le jeune homme pouvait mal le prendre. Pour elle, ce n'était qu'une question, non pas une affirmation. Il avait l'air surpris…Peut-être un peu offensé également. Mia essaya d'apaiser un peu son expression avec un sourire qui se voulait désoler par sa question. Elle était gênée désormais d'avoir pu lui causer du tort. C'est vrai qu'en y repensant, ce genre de question pouvait s'avérer vexant pour le commun des mortels. Comment réparer ce qu'elle voyait comme une erreur ? Toujours en maintenant un léger sourire sur les lèvres. C'était primordial. Il ne fallait pas non plus tomber dans la dramatique. Il n'y avait pas mort d'homme après tout et Mia devait encore apprendre à connaître celui qu'elle avait en face d'elle pour savoir ce qui se disait et ce qui ne se disait pas.

- Hum…Désolée, ça paraît un peu abrupt dis comme ça. Vous n'êtes pas obligé de répondre à tout ce que je demande non plus !

Enfin, elle dit ça mais elle ne le pensait pas car elle avait pas mal de curiosité à revendre et était toujours partante pour en connaître toujours plus sur un nouveau visage qui entrait dans sa vie. En revanche, elle pouvait être sincèrement désolée si le jeune homme avait mal pris sa question. Il suffisait de regarder son visage pour qu'elle comprenne qu'elle avait mal posé cette dernière.

« Ben, pour tout vous dire, je voulais devenir policier quand j’étais plus jeune. Rien à voir, je sais. Mais certains … évènements m’ont fait opter pour une autre voie. »

- Oh je vois.

Mia devrait lui être reconnaissante de ne pas avoir poursuivi dans la voie de la justice, si on pouvait appeler ça comme ça. Elle n'avait rien personnellement contre les policiers mais trouvait des fois qu'ils abusaient un peu de leur pouvoir pour faire du mal à des gens qui ne le méritent pas. Le nombre de fois où la jeune fille avait participé à des manifestations, que ce soit contre la corrida ou autre chose, et que des policiers étaient là pour empêcher les gens de lutter contre ce genre de massacre. Même si elle savait qu'ils obéissaient à des ordres précis.

- Œuvrer pour préserver la justice, c'est un bon choix aussi, répondit-elle, mais beaucoup plus risqué.

Mia avait bien compris que Kenneth n'avait pas envie d'imposer plus le sujet sur la table. Elle en ignorait les raisons et n'allait pas les lui demander mais se contenta de respecter sa silencieuse volonté et ne rien ajouter d'autre. Elle passa directement à des notes pour joyeuses, comme les loisirs. C'est là qu'elle apprit que Kenneth pratiquait le tir. Ca pouvait peut-être expliquer le fait qu'il voulait être policier jadis. Tir, policier, ça faisait tout de même une drôle de coïncidence non ?

« Hé, c’est ça l’Amérique, Mia ! Le second amendement de la constitution, tout ça. Et puis, quand je disais « au cas où », c’est que … on ne sait jamais à quoi s’attendre, n’est-ce pas ? A un moment ou à un autre, on peut tous être amenés à prendre les armes pour défendre notre pays … en espérant que cela n’arrive jamais, bien entendu. »

- J'ai un doute sur la question Kenneth. C'est justement parce que tout le monde se pavane avec des armes qu'il y a un "au cas où".  Pour défendre son pays, il y a l'armée et les policiers. Je pense qu'il n'y a rien de plus dangereux qu'un pays où les gens ont le droit d'avoir des armes.

Mia détestait les armes. Ces objets inventés pour tuer. Il était vrai que l'Amérique était passé maître dans l'art de l'armement. Elle ne l'avait pas oublié, mais préférait en général ne pas y penser. Les gens ayant le droit d'être armé ont généralement la gâchette facile.

« J’ai une arme, oui. Comme un peu tous les américains, non ? Un Python. C’est … un colt. Un revolver, un peu comme les cow-boys en fait. ».

Eh oui, les pionniers de l'Amérique du Nord. Tout avait commencé par là. Et Mia ne pouvait pas non plus trop les apprécier après ce qu'ils ont fait aux Amérindiens, dont la jeune fille raffolait la culture. Mais bon, elle n'allait pas commencer un débat sur la question car ça ne servirait à rien de remonter jusqu'aux anciennes époques pour renier le pays d'aujourd'hui. Elle ne haissait pas les américains de maintenant mais avait énormément de peine pour les amérindiens d'aujourd'hui qui vivaient la misère à cause des ancêtres des blancs. Elle pouvait remonter loin comme ça et sur tous les peuples. Mais ce n'était pas le sujet actuel. Elle hocha la tête aux dires du jeune homme, mais était un peu moins enthousiaste malgré tout. C'est alors que Kenneth passa sur le fait qu'il savait également piloter un avion. Voilà un thème déjà plus intéressant ! Mia avait pourtant de quoi se payer un avion, probablement, mais le vol n'avait jamais vraiment été son truc.

« Enfin, je ne sais pas piloter un Boeing non plus ! Juste un petit avion de tourisme à une ou deux places et même pas à réacteur. Faudrait que je passe par l’armée pour ça, et je n’en ai aucune envie. »

Mia se joignit au rire du jeune homme. Elle se doutait bien qu'il ne jouait pas au chasseur dans les airs avec des engins équipés de mitrailleuses.

- Ce qui est déjà pas mal, répondit-elle alors.

C'est par la suite que Kenneth lui renvoya sa question en lui demandant ce qu'elle faisait elle, pour s'occuper durant son temps libre. Oh ce n'était pas des choses aussi impressionnantes que de voler dans les airs bien sûr. Il y avait même des moments où elle ne faisait rien du tout à part rester à la maison et paresser un peu, ce qui ne faisait parfois pas de mal lorsqu'on était bien occupé le reste du temps.

« Tant mieux, j’ai jamais vraiment aimé Disney. » lança alors le jeune homme quand Mia parla de son côté très écolo.

Un côté qui avait une grande valeur pour elle. Presque toute son âme y était vouée. Mais elle n'oubliait pas d'être une jeune fille comme les autres en s'adonnant à des fêtes et à des journées entre filles ou autre.

- Ce n'est de toute façon plus vraiment de ton âge, répliqua avec humour la jeune australienne.

Mia enchaîna assez rapidement avec le fait que pour les fêtes de fin d'année, il y aurait pas mal d'animation en ville. Et c'était bien vrai. Entre le bal de Noel, le patinage, le concours de bonhomme de neige et bien d'autres choses encore, les habitants de Boston auront de quoi faire pour passer de joyeuses fêtes en famille. Mia remarqua l'étonnement se mettre en place sur le visage du jeune garçon. Visiblement, il ignorait tout ça. Mia était ravi de lui apprendre de nouvelles choses. Elle avait parfois tendance à oublier qu'il était nouveau venu dans le coin.

« Oh, merci de me l’avoir dit, je n’étais pas encore au courant ! »

- Ne t'inquiète pas. Tu l'aurais su à un moment ou un autre. Plus on s'en approche et plus le phénomène prend de l'ampleur. Je crois qu'ils ne tarderont pas à placarder des affiches pour le dévoiler.

Mia connaissait surtout l'évènement car elle l'avait déjà vécu les deux dernières années. A Miami aussi, il y avait eut un truc dans le genre mais là-bas, ce n'était pas pareil. Moins de neige, moins d'ambiance, moins de magie. Mia avait été vraiment surprise la première fois qu'elle avait connu les fêtes de fin d'année à Boston. Ça vaut vraiment le coup d'œil. Il se passa un peu de temps. Les deux jeunes gens avaient terminé leur boisson chaude et Kenneth finit par proposer :

« Bon, maintenant on peut aller se balader un peu dans le quartier … ou bien rester ici pour toujours si tu le veux. »

Mia sourit et s'accouda à la table en regardant Kenneth avant de lui répondre :

- Qu'en penses-tu ? Ca ne me déplairait pas de rester ici pour toujours. Ou au moins jusqu'au retour de l'été !

Elle se redressa alors sur la table tandis que l'homme demanda l'addition.

- Mais je pense qu'on finirait par s'ennuyer un peu, tu ne crois pas ? Il est temps de quitter ce doux confort pour se geler les doigts dehors, c'est parfait aussi !
ajouta-t-elle toujours sur le ton de l'humour.

Lorsque l'addition arriva, la jeune fille fit un rapide calcul pour savoir ce qu'elle devait payer. Parce qu'elle allait bien évidemment respecter la parole de l'homme et partager le tout à payer. Heureusement qu'elle avait un peu de monnaie sur elle car au final, il n'y avait pas grand-chose à payer. La jeune fille donna donc sa part au serveur et attendit que Kenneth en fasse de même avant de se lever en passant l'anse de son sac à main sur son épaule.

- Prêt à affronter l'hostilité d'un hiver à Boston ? déclara t-elle en faisant évidemment exprès d'exagérer la situation.

La jeune fille poussa la porte. Un vent froid en profita pour s'engouffrer dans le café, la bousculant sauvagement au passage. Mia s'empressa de rajuster le col de sa veste et de serrer un peu plus son écharpe. Un nuage blanchâtre s'échappa aussitôt de sa bouche mais ses yeux regardaient avec une certaine joie les flocons de neige qui se déposaient sur le pavé.
 
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Kenneth Xander
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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyDim 10 Jan - 17:30





Kenneth ne voyait plus le temps passer. Depuis combien de temps était-il là, à discuter avec Mia, dans l’atmosphère chaude et douce de ce café pittoresque de Boston ? Dix, quinze, vingt minutes peut-être ? Quoi qu’il en soit, le jeune homme avait l’impression d’être à son aise, il se sentait bien, un peu comme s’il était ici depuis toujours. C’était un sentiment grandiose, l’un des meilleurs que l’on pouvait éprouver, l’un des plus difficiles aussi ; c’était une sensation rare, l’impression que l’on avait toujours eu sa place là où l’aurait peut-être jamais mis les pieds. Un sentiment inspirant, qui ne manquait pas de donner de nouvelles idées créatrices au jeune photographe ; il fallait ; à un moment ou à autre, seul ou accompagné, qu’il revienne ici. Il y avait de bonnes photos à prendre, différents points de vue, et points de vie à capturer. Mais maintenant, ce n’était pas le moment.

Son regard qui avait un peu divagué sur son environnement proche glissa une nouvelle fois vers Mia Low. Celle-ci semblait elle aussi apprécier d’être ici, et c’était une bonne nouvelle. Kenneth n’aimait pas l’idée qu’on puisse s’ennuyer à lui, et encore moins celle qu’on ne le dise pas tout haut ce qu’on pense de lui. Mia était une femme sympathique, et d’une bonne compagnie – cela valait le coup d’essayer de rester plus de temps avec elle. Kenneth finit lentement sa deuxième tasse de thé, puis voyant que sa camarade avait fait de même avec son café, finit par dire en se penchant un peu plus vers elle : « Bon, maintenant on peut aller se balader un peu dans le quartier … ou bien rester ici pour toujours si tu le veux. ».

Bien sûr, il ne voulait pas dire cela de manière littérale, mais c’était des mots joliment choisis pour exprimer son état d’esprit actuel. Rester ici pour toujours … en mettant à part tout ce qui faisait ce qui rendait cela impossible, ce n’était pas un si mauvais plan. Et si Mia éprouvait la même chose de son côté, alors ce serait encore mieux. En tout cas, celle-ci lui fit un sourire et s’accouda à la table avant de lui répondre : « Qu'en penses-tu ? Ça ne me déplairait pas de rester ici pour toujours. Ou au moins jusqu'au retour de l'été ! » . Oh là, elle s’était un peu trop rapprochée de lui, là ! Ils n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, il suffirait que l’un d’eux ait une mauvaise idée pour rompre toute la magie. Kenneth se redressa sur sa chaise en regardant un peu de travers son amie, légèrement surpris. Elle avait sans doute fait cela de manière inconsciente, n’est-ce pas ? Si elle avait voulu se rapprocher, plus que simplement physiquement de lui, elle aurait tenté autre chose. N’empêche, que, pendant une demi-seconde, Kenneth s’était senti un peu trop proche de la jeune blonde à son goût – non pas que l’idée qu’elle puisse tenter quelque chose lui déplaise, mais il ne se sentait pas assez à son aise pour cela ; pour lui faire des avances, ou considérer les siennes. Ce serait sans doute trop précipité. Et, de toute manière, il n’était pas venu pour cela.

Il put se détendre un peu en commandant l’addition - mine de rien, cette petite seconde d’égarement l’avait secoué. Mais il ne laissa rien paraître. Pour ne pas montrer son instant de faiblesse tout d’abord, pour ne pas prendre le risque que Mia ne se fasse des idées, du même genre que celles qu’il aurait pu se faire lui-même. « Mais je pense qu'on finirait par s'ennuyer un peu, tu ne crois pas ? Il est temps de quitter ce doux confort pour se geler les doigts dehors, c'est parfait aussi ! », ajouta alors la jeune fille d’un ton espiègle alors que le serveur venait leur apporter l’addition que Kenneth n’espérait pas être trop salée – il n’avait qu’un ou deux dollars sur lui. Le jeune homme répondit nonchalamment, alors qu’il fouillait dans sa poche à la recherche d’un billet vert : « Se geler les doigts ne me gêne pas … je connais plein de façons de les réchauffer. ».Euh, pardon ? Qu’est-ce qu’il venait de dire, là ? Kenneth réalisait à peine ce qu’il venait de dire qu’il le regrettait déjà ; c’était à la fois maladroit, amusant et très gênant. Surtout qu’il n’avait même pas pensé une seule seconde à toutes les connotations que sa phrase pouvait impliquer ; ce n’était pas son caractère d’habitude.

Tout en tendant du bout des doigts un billet au serveur, Kenneth précisa avec un sourire ce qu’il voulait dire : « Je veux dire, prendre des photos ça réchauffe. Si ça ne te gêne pas, je pourrais te donner tes conseils en route si tu as d’autres photos à prendre. ». Kenneth, lui, en avait terminé avec les photos pour aujourd’hui – non seulement la nuit était tombée, mais il avait envie de penser à autre chose qu’à la photo pour quelques heures ; non, il n’en avait pas seulement envie, il en avait besoin. Kenneth Xander était le genre d’homme à fortement s’impliquer dans tout ce qu’il faisait, ce qui pouvait parfois le faire paraître froid ou tenace, ou ne pensant qu’au travail. Il le savait, mais chaque jour il tentait de s’améliorer. Chaque fois qu’il en avait l’occasion, il délaissait un instant son appareil photo et sa passion principale pour saisir sa guitare, allumer la télévision ou appeler quelques amis – histoire de ne pas seulement vivre par et pour sa passion. Cela pouvait être un cercle vicieux, qui nous amène à détester ce que l’on aime le plus à la base ; c’était sans doute pour cette raison que l’on disait parfois qu’il n’était pas une bonne idée de vivre de ses passions.

Le bruit de la porte que poussait Mia pour sortir tira Kenneth de ses pensées – mais bon sang, c’était quoi son problème ? Il avait beau être quelqu’un de cartésien, logique et raisonné, il lui arrivait de plus en plus souvent de se perdre dans ses pensées ; et ce n’était jamais quelque chose de bon, qui sait ce que l’on pouvait y trouver ? Le froid de l’extérieur saisit soudain le jeune homme avec une certaine force – l’hiver n’était pas encore officiellement arrivé, mais il était bien là, et la morsure du froid pouvait se montrer redoutable. Il remonta de quelques centimètres la fermeture éclair de sa veste en cuir, en maugréant sur le fait qu’il aurait dû mettre autre chose ; le cuir, c’était agréable à porter, mais mis à part donner encore plus chaud en été et laisser passer le froid en hiver, cela ne servait pas à grand-chose. Il se mit à rêver d’un gros pull en laine épaisse, ou de la grosse couverture molletonnée qui l’attendait à l’appartement. Cette pensée le ragaillardit un peu et lui fit même étirer un léger sourire sur son visage pâle.

Il regarda brièvement autour de lui ; quelques flocons de neige tombaient avec paresse sur le revêtement sombre de la rue et disparaissaient presque aussitôt – la neige ne tiendrait sans doute pas. Dommage, Kenneth aimait bien la neige, surtout qu’il n’avait pas eu beaucoup d’occasions de la voir tomber. La première fois qu’il avait vu de la neige, c’était trois ans auparavant, en Angleterre, en plein mois de Février. Il en avait encore un vif souvenir, car il avait passé la journée à jouer dehors avec sa copine de l’époque dans la neige, un peu comme des enfants. C’était le bon temps. Le temps où il croyait qu’elle allait pour toujours rester avec lui. Mais à cause de lui, à cause de son comportement, de ses infidélités, elle était partie pour toujours avec un de ses ex. Alors que, franchement, qu’est-ce qu’il avait de plus que lui ?

Mia et Kenneth marchaient lentement et sans un bruit dans la rue doucement éclairée d’une lumière floutée par les flocons qui tombaient en rideaux serrés devant les réverbères. Où fallait-il aller maintenant ? Que fallait-il faire ? Etait-il même simplement nécessaire de dire quelque chose ? Kenneth décida de prendre les devants, et augmentant le rythme de ses pas, s’approcha de Mia qui marchait devant elle, et lui demanda : « Il est encore tôt. Tu veux qu’on aille faire autre chose ? Et il y a de bonnes photos à prendre dans le coin, surtout avec cette neige. ». Alors qu’elle lui répondait, Kenneth ne put s’empêcher de rétorquer en souriant : « Il n’y a pas beaucoup de neige en Australie je crois. Cela a dû te faire drôle lorsque tu es arrivée à Boston, non ? ».

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MessageSujet: Re: Une aide inattendue (Kenneth)   Une aide inattendue (Kenneth) EmptyDim 10 Jan - 23:39







Un écart ? Ne l'avait-elle pas rêvé ? Mia était très observatrice et ce que venait de faire Kenneth, étrangement au moment où elle s'était un peu rapproché de lui n'était pas passé dans l'œil d'un aveugle. C'était comme si elle lui avait fait peur et qu'il avait cherché à le dissimuler. Croyait-il qu'elle le draguait ? Mia oubliait parfois le fait qu'elle était trop enthousiaste avec les autres, sans penser que par moment, ses attitudes pouvaient être mal comprises, mal prises, mal vue. Tout le monde n'était pas aussi rebondissant qu'elle et la jeune fille aurait pu enlacer sans écart le jeune homme contre elle sans pour autant éprouver la moindre chose qui sortait de l'ordinaire. Mia se savait très vive et peut-être trop familière, même avec des gens qu'elle ne connaissait pas énormément. Peut-être devrait-elle se calmer un peu, bien que cela n'était pas chose aisée. Enfin, c'était ce qu'elle pensait lorsque Kenneth se mit à lui répondre une chose assez étrange :

« Se geler les doigts ne me gêne pas … je connais plein de façons de les réchauffer. »

Mia haussa les sourcils. Elle ne chercha pas tout de suite à faire le lien avec de mauvaises pensées que n'importe qui aurait pu s'imaginer en entendant une pareille conversation mais c'était particulier tout de même. Alors qu'elle pensait que Kenneth aurait vu en son attitude quelque chose de trop entreprenant, voilà que ce dernier lui lança quelque chose d'encore plus confus. Au fond, n'était-ce pas lui qui voyait des malentendus et des confusions un peu partout ? Même lui semblait gêné par ce qu'il venait de dire.

- Ca alors, fit-elle, tu deviens audacieux.

La jeune fille néanmoins décida de ne pas tenir d'avantage rigueur de la maladresse du jeune homme et garda un sourire amusé tandis que ce dernier s'empressa d'expliquer ce qu'il sous entendait :

« Je veux dire, prendre des photos ça réchauffe. Si ça ne te gêne pas, je pourrais te donner tes conseils en route si tu as d’autres photos à prendre. »

Prendre des photos, ça réchauffe…? Alors lui, il en avait de bonne tout de même ! Déjà non, prendre des photos par ce temps faisait tout sauf réchauffer les mains. Au contraire, ça forçait à les laisser hors de la chaleur des poches !

- Je pense en avoir fini avec les photos ce soir, répondit l'australienne, je n'avais pas prévu d'aller siroter un café en bonne compagnie et maintenant qu'il se fait tard, je vais m'arrêter là mais ne te méprends pas ! En bonne compagnie ! Je ne regrette pas un seul instant avoir mis la photographie de côté. Pour tes conseils, je ne serais pas mécontente du tout que l'on se revoit avec tout notre temps pour que tu puisses me donner quelques astuces supplémentaires afin de faire de moi la meilleure des photographes !

Mia prit les devant en quittant le bâtiment, sans faire attention au fait que Kenneth avait un train de retard. A l'extérieur, le vent était plus que mordant. Glacial. Mais on parvenait à l'oublier à la vue de la neige qui descendait doucement des cieux. Mia jeta un œil sur le pavé. Les flocons n'étaient pas assez imposant pour y tenir et la majorité disparaissait sur le macadam comme s'ils n'avaient jamais existé. Kenneth rejoignit Mia rapidement et les deux jeunes gens se mirent à déambuler dans les rues. Très vite, le jeune photographe rompit le silence qui s'était installé entre eux.

« Il est encore tôt. Tu veux qu’on aille faire autre chose ? Et il y a de bonnes photos à prendre dans le coin, surtout avec cette neige. ».

Mia sourit, mais au fond d'elle, elle était un peu déçue de devoir décliner son offre.

- A vrai dire, j'avais l'intention de laisser souffler un peu mon appareil photo et de rentrer poursuivre mes révisions. L'approche de Noel ne signifie pas qu'on peut hélas se reposer sur ses lauriers ! Tu sais, si je ne t'avais pas rencontré, je me serais contenté de quelques photos avant de rentrer. Et puis, j'ai hâte de voir ce que j'ai pris aujourd'hui ! De plus, je pense que le mieux serait d'attendre que Boston revêtisse un manteau blanc beaucoup plus épais. Là, il y en aura des images à capturer ! Je ne suis pas garée très loin, si tu désires par contre que je te raccompagne, j'en serais ravie. A moins que tu ne sois venu ici en voiture également ?

Alors qu'ils continuaient leur ascension sur les pavés humidifiés par la neige, Kenneth fit une remarque :

« Il n’y a pas beaucoup de neige en Australie je crois. Cela a dû te faire drôle lorsque tu es arrivée à Boston, non ? ».

- Tu as raison, répondit la jeune fille, et ce n'est pas évident de s'adapter au froid qu'on a jamais connu. Mais j'étais surtout très impatiente de découvrir la neige et même ce froid si désagréable. Je ne te cache pas que je regrette tout de même les pays plus chauds et ensoleillés mais tu sais, je me suis bien adapté à cette vie-là et elle me plaît vraiment. Et puis la neige, c'est beau. Je suis persuadée qu'il y a des Australiens qui m'envient !
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