My name ? A bit complicated for people like you, call me Kate !

 
Mon père de son vivant était avocat réputé dans le milieu des finances, diplômé d'oxford enfin vous voyez le tableau ? Il était surement dans sa jeunesse un de ces petits cons que vous pouvez observer dans des films comme "The Riot Club", mais enfin je n'ai pas eu l'occasion de le connaitre pour vous le confirmer. En effet mon paternel est décédé quelques mois avant ma naissance, nous laissant ma mère et moi seules dans ce monde cruel.

Ma mère elle est héritière d'une grosse fortune, elle a également étudié à Oxford avant de trouver un stage en tant que rédactrice pour un grand magazine de mode. Elle m'a eue et m'a confiée très rapidement à la nourrisse de la demeure familiale pour poursuivre sa carrière. J'ai donc grandi sans que mes parents ne soient présents, enfin si ma mère s'assurait toujours que je sois mince et bien habillée (attention il ne faut pas lui faire honte).

J'ai eu une enfance assez classique pour une fille de mon milieu, j'ai été inscrite dès mon plus jeune âge à des cours de danse classique, j'ai également appris le violon dès mes 6 ans. J'ai fréquenté des écoles privées réputées et ne traînait qu'avec l'élite pour ainsi dire. J'ai grandi avec une éducation stricte sans preuve d'amour superflue. J'avais des tas de cours particuliers et d'activités extra scolaires.

Pendant les vacances nous allions souvent voir les autres membres de notre famille, dont Wallis mon cousin qui vit également à Boston maintenant. Enfin bon ne nous égarons pas, Lorsque j'entrais au lycée ma mère fut promue à la tête d'un grand magazine de mode américain (vous aurez tous deviné duquel je parle) et je déménageais donc avec elle à New York.

Fraîchement arrivée aux états unis et au lycée je du me créer un rôle, une carapace, une protection contre toute attaque. Je savais que la petite nouvelle a peine débarquée d'Angleterre avait de gros risques de se faire bizuter. J'ai donc commencé à organiser les soirées branchées, à faire la misère à tout ceux qui se mettaient en travers de mon chemin et a atteindre peu à peu le top de manière méthodique. Cette stratégie fonctionnera pour le mieux et arrivée en dernière année j'étais en effet la fille la plus populaire du lycée.

J'adorais le feu des projecteurs. Ma mère m'engagea comme modèle photo au magazine, j'y étais préparée depuis longtemps déjà elle surveillait toujours mon alimentation, mon poids et si je faisais de l'exercice. Plus ça allait plus elle avait l'air de perdre son âme jusqu'à devenir une totale étrangère pour moi. Vous savez le diable s'habille en prada est une fiction bien plus véridique qu'elle n'y parait. Je n'avais désormais plus une mère mais une manager.

Le moment venu elle me dis que je pouvais étudier ce que bon me semblait où il me chantait du moment que j'étais la meilleure. Je me doutais que cet élan de générosité de sa part n'était pas gratuit. En effet elle m'avait trouvé un mari héritier d'une grande fortune, un Ken a sa Barbie, un mec sans intérêt. Je suis persuadée que ce mec est gay par dessus le marché mais bon, si j'arrivais a retarder le mariage in temps soit peu, je pourrais réussir de mon coté et palier à la fortune de ce type. La seconde condition était que je sois prête a rappliquer a New York pour tout les événements et caprices de ma mère. Soit, c'était un bon compromis.

J'ai donc décidé de m'installer à Boston pour y étudier le cinéma en plus ils nous permettaient de choisir plusieurs options à la fois, je continuerais donc à danser et apprendrais le théâtre classique. Puis pour faire plaisir à l'ancienne j'avais pris une option Art de la mode, une très bonne tactique qui me valut reconnaissance et paix. Entre temps j'avais croisé mon cousin dans le coin c'était toujours bon d'avoir une des rares personnes normales de sa famille dans le coin.

Cela fait donc deux ans que je vis à Boston, que j'esquive mon fiancé, et que j'excelle à la fac dans l'espoir d'un jour avoir le contrôle de ma propre vie. Je passe mon temps à étudier à sortir avec mes meilleures amies et à essayer de m'amuser malgré la pression qui pèse inévitablement sur moi. J'adore cette ville, non pas parce qu'elle est spécialement plus intéressante que Londres ou New York, mais parce que c'est le seul endroit ou je peux m'évader, être un minimum indépendante et surtout pour la première fois de ma vie j'ai l'impression d'être moi-même.