Pi Beta Phi | Sujet: Mission [Catherine] Sam 21 Nov - 16:43 | |
| Ils commençaient à me courir sur le haricot, ceux-là. Ils se croyaient tout puissants mais ils n'étaient que des ratés et j'avais envie de leur faire savoir. Cependant, je n'oubliais pas qu'ils retenaient ma femme parmi les autres et que je n'avais pas envie qu'il lui arrive quelque chose. Je n'étais pas un chien docile, loin de là. J'avais beau me dire que oui, Iris était forte, qu'elle n'allait pas se laisser faire. Sauf que je ne savais pas où elle était, dans quel état et de quoi étaient capables ces tarés. Je n'avais donc pas le choix. Je ne pouvais pas courir le risque. Avec n'importe qui, je n'aurais pas bougé. Mais en recevant ce mail la concernant, je ne pouvais pas rester les bras croisés. Peut-être qu'elle m'en voudrait et je ne pourrais pas lui dire pourquoi j'avais fait ça, mais au moins il lui resterait ses deux yeux pour me fusiller et sa jolie tête pour m'insulter. Mika s'était éclipsée aussi et ça tombait bien parce que je devais me rendre dans la salle. Je ne voulais pas y mettre un pied mais j'étais obligé. En passant la porte, je cherchai quelqu'un et me dirigeai vers Catherine. Arrivé à sa hauteur, je la fixai sans expression.
- Mme Stewart, je peux vous parler à l'écart ?
Pour le fois, je ne l'avais pas appelée par son prénom, j'aimais bien le faire pour la faire chier. Je n'avais pas de sourire en coin, j'étais sérieux. J'avais l'habitude de lui dire tout un tas de choses horribles et ce soir ça allait être dans la lignée. La différence ? C'était vrai et j'espérais sincèrement qu'elle ne me croirait pas. Pour la garder intact, je devais balancer un truc sur Iris et sa petite sœur et ça me faisait chier. Je ne voulais pas trahir ma femme mais quoi qu'il arrivait, j'allais le faire. Il fallait juste que je choisisse la trahison qui lui ferait le moins de mal. Une fois dehors avec ma chère belle-mère -tant d'amour dans ma tête- je fis en sorte que personne ne se trouve autour de nous. Elle devait être peiné de la disparition de ses filles, mais sa peine, je m'en fichais comme de mon premier billet.
- Je n'arrive pas à imaginer votre peine Catherine.
Mes mots ne se voulaient pas réconfortants. Je savais ce que j'allais dire après et je m'en voulais déjà, pour Iris. Pour Ana, pas le moins du monde. J'avais décidé d'y aller jusqu'au bout, pour faire passer ma déclaration pour de la provocation. Peut-être qu'elle ne me croirait pas, elle pensera juste que je suis un connard sans cœur et elle n'aurait pas tort.
- Deux enfants disparus, ça doit être difficile. Entre vous et moi, j'ai toujours trouvé Anastasia pathétique. Elle pleurniche tout le temps et elle est collante. Pour elle, je ne m'en fais pas, parce que je m'en fiche. Elle est pitoyable.
Ça, je le pensais vraiment. Si elle grandissait en restant comme ça, elle allait être une bonne dose de rigolade pour les gens comme sa sœur et moi.
- Même Iris la trouve pitoyable. Je crois qu'elle la déteste, mais qui ne détesterait pas votre ratée de petite dernière hein ? Même les chevaux la détestent, c'est pour dire. Ils s'emballent et menacent de la tuer, ils ont bien raison. Je sais qu'Iris pense comme moi, parce qu'elle les laisse faire, même si c'est dangereux. Au contraire même, c'est marrant. Comme moi, elle s'en fiche de sa sœur, parce qu'elle ne mérite pas qu'on prête attention à elle.
Je ne savais pas si elle allait comprendre, si les deux autres seront contents mais moi, je sentais juste le goût de la trahison dans ma bouche. Il y avait deux personnes sur cette terre à qui je ne pourrais pas faire ça et j'étais en train de le faire pour la plus importante. J'avais envie de donner le coup de grâce.
- En toute honnêteté, j'espère qu'il n'arrivera rien à Iris, c'est la seule qui le mérite.
Je ne la regardai plus, je regardai dans le vide. Elle me détestait déjà, de toute façon. Je n'allais pas lui apporter mon soutien, même dans un moment comme celui-là. Je faisais juste ça pour Iris, le reste m'était égal. |
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