Assises dans cet immense amphithéâtre, Harper et Kate cherchaient un cobaye. Un peu plus bas, le professeur était en train de leur donner des informations en plus quant à l’exercice qu’il leur avait infligé. Un truc sur la psycho qui n’intéressait pas vraiment Harper. Néanmoins, l’idée de faire les choses à moitié ne la tentait pas non plus alors étant donné que c’était un exo corrigé et même présenté devant tout le monde, elle voulait que ce soit parfait. Le problème étant que Kate aussi faisait une fixation sur Alexis depuis qu’elle avait appris que ce cette nouvelle “belle gueule” de la fac n’était autre que le frère jumeau de son amie. Eh oui. Harper commençait à être habituée par la réaction de ses amis vis-à-vis de son frère et pourtant, ça ne l’empêchait pas d’éprouver une sensation d’exaspération. Elle avait horreur quand elle avait l’impression que ces filles la collaient juste pour son frère, pour gratter des infos, pour tenter de la pousser à jouer les entremetteuses ce qu’elle ne faisait jamais. En effet, Harper voulait garder son frère pour elle et l’idée de le partager avec une autre ne lui disait rien. Il était important pour elle et se voir s’en séparer ne la branchait pas du tout et pourtant, d’un autre côté, la new-yorkaise savait aussi qu’elle ne passerait pas sa vie avec Alexis.
“ Ah non. Je le connais par coeur, ça ne sera même pas marrant à faire et toi je te l’interdis parce que tu veux juste sauter sur l’occasion. S’il avait une tête de cul, les cheveux gras et plein de boutons sur le visage tu refuserais catégoriquement de faire ce travail sur lui. Alors non, tu te démerdes, mais tu laisses Alexis en dehors de ça.”
Les deux jeunes filles en arrivèrent à discuter sans qu’aucune des deux ne daigne s’écraser devant l’autre. Harper était catégorique, il était même pas pensable que Kate fasse un quelconque travail sur son frère. Cette idée en arrivait à la mettre de mauvaise humeur, mais il en était hors de question un point c’est tout. Sa possessivité vis à vis de son jumeau allait parfois trop loin, mais c’était plus fort qu’elle, surtout venant d’amie et si elle devait choisir entre l’amitié de Kate et son frère pour elle toute seule, elle n’hésitait même pas et optait pour Alexis.
“De toute façon, t’es pas son genre, t’es bien trop surfaite. On dirait cette bouffonne de Kim Kardashian et Alexis, c’est pas son genre. Tu vas vite te faire remballer ma pauvre.” Les yeux sur son téléphone, elle ne daignait même pas les relever pour regarder Kate à qui elle venait d’envoyer toute sa franchise au visage “Bon, tu sais quoi? Tout ça, ça me gave. On fait chacune pour soi, mais si j’apprends que tu fais ce truc sur Alex’ je fais de ta vie un véritable enfer et je suis championne pour ça. Cruella c’est mon deuxième prénom”
Le cours venait de toucher à sa fin et Harper en profita pour rassembler ses affaires et les fourrer dans son sac, puis ferma ses livres qu’elle emporta avec elle aussi. “T’es vraiment qu’une grosse jalouse en fait” La brunette ne prit même pas la peine de se retourner suite à ces provocations et continua sa route jusqu’à la sortie du bâtiment. Elle avait fini ses cours pour aujourd’hui et pourtant elle était bien motivée à trouver quelqu’un qui ferait de son travail quelque chose d’exceptionnel. Son regard balaya le campus à la recherche d’une tête qui l’inspirerait quelque chose d’original et son attention se posa sur un garçon qui lui disait vaguement quelque chose de là où elle se trouvait. Harper s’avança d’un pas sûr vers ce même garçon et à force de s’approcher ses souvenirs prirent possession de tout le reste. Elle connaissait ce garçon de New-York, mieux encore, dans son dressing elle avait encore la robe qu’il lui avait offert. Sans parler du jeux de piste auquel elle avait bien aimé se prêter
“Et bien, si j’avais voulu faire exprès de tomber sur toi j’y serais sans doute jamais arrivée. Alors, comment ça va ? Tu ne vis plus à New-York ? C’est con que j’en savais rien, j’aurais fait honneur à ta jolie robe.”
Harper fit exprès de le déshabiller du regard, puis sur un ton un brin malicieux, elle reprit.
“J’ai un jeu pour toi à mon tour. Je dois faire quelque chose avec toi, je te laisse deviner quoi, mais ça risque de prendre un peu de temps. T’as du temps à me consacrer ou alors je suis au même niveau que les filles que tu dragues, que tu ramènes chez toi, avec qui tu passes du bon temps et puis à qui tu dis "casse toi" ?”
Sujet: Re: Our debut was a masterpiece - Oscar <3 Dim 15 Nov - 2:04
Oscar & Harper
Aujourd’hui était une journée comme une autre, je déambulais dans les couloirs de mon établissement allant de cours en cours pour lesquels je ne portais pour la majorité aucun intérêt. En effet cette année, j’avais décidé de la passer à rien foutre, juste à faire la fête et tout ce qui va avec, alors évidemment les cours et les devoirs ça passait après. C’est pourquoi la plus grande partie de mon emploie du temps était constitué d’heures de sports, bien que j’avais pris une option sur la neuropsychologie, je n’y comprenais rien à tout ça, je séchais pratiquement tout le temps cette matière d’ailleurs.
Je venais de finir l’athlétisme je sortais des vestiaires les cheveux encore humide de la douche habillé plutôt simplement, un polo Ralph Lauren blanc un pantalon shino beige ourlet serré en haut des chevilles, des huaraches aux pieds, j’avais beau avoir une belle collection de costar taillé sur mesure venant tous d’Italie, mais ce n’était pas approprié pour aller aux lycées, ils me servaient surtout à séduire les filles pour qui ça valait la peine de les sortir.
Soudainement une jeune femme déboula devant moi comme une torpille. Je la voyais s’avancer vers moi d’un pas décidé, mais elle avait marché si vite qu’il me paru qu’elle fit quinze mètres en seulement l’espace d’un instant, mais cet instant suffit à ma mémoire pour me souvenir de son visage, de cette fille pour qui je m’étais donné tant de mal mais avec qui je ne pus finalement pas concrétisé, mais ce n’était que partie remise, puisqu’il se trouvait qu’elle était dans la même université que moi, et qu’elle venait me voir d’un pas plutôt décidé.
“Et bien, si j’avais voulu faire exprès de tomber sur toi j’y serais sans doute jamais arrivée. Alors, comment ça va ? Tu ne vis plus à New-York ? C’est con que j’en savais rien, j’aurais fait honneur à ta jolie robe.”
En effet je lui avais même offert une Robe Armani ou je ne sais quelle marque, après qu’elle se soit prêté au jeu de piste que je lui avais concocté minutieusement, ce qui lui avait permis d’en apprendre un peu voir beaucoup plus sur moi, pourtant d’habitude je n’étais pas une personne qui se dévoilait facilement, je préférais tout prendre à la rigolade, c’était plus facile comme réaction, peut-être lâche parfois, mais être un lâche ne m’a jamais tant préoccupé que cela.
« Pourquoi tu mens ? Je suis sur que tu ne rêvais que d’une chose c’était de me revoir depuis la magnifique soirée que je t’avais faite passer ! En effet Einstein, je suis inscrit ici maintenant, un élève aussi brillant que moi ne pouvait qu’aller à Boston qu’est ce que tu crois ? Ah oui, pour nos retrouvailles t’aurais au moins pu prévoir ça quand même, ça me déçoit là ! »Dis-je un sourire taquin aux lèvres.
Elle se mit alors à me déshabiller du regard, balayant de ses yeux sombres les moindres parties de mon corps. Les regards comme ça me plaisaient, même plus, je voyais ça comme une sorte de provocation à faire un commentaire.
« C’est quoi ce regard que tu me jettes là ? Ne me dis pas que t’es déjà tombée amoureuse… »
“J’ai un jeu pour toi à mon tour. Je dois faire quelque chose avec toi, je te laisse deviner quoi, mais ça risque de prendre un peu de temps. T’as du temps à me consacrer ou alors je suis au même niveau que les filles que tu dragues, que tu ramènes chez toi, avec qui tu passes du bon temps et puis à qui tu dis "casse toi" ?”
Evidemment la première chose à laquelle j’avais pensé était une bonne partie de jambes en l’air, mais son air malicieux que j’avais observé avant qu’elle ne dise sa phrase me poussait à penser le contraire. C’est pourquoi pour une fois, j’allais tourné au moins une douzaine de fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Surtout que dès la première fois que je l'avais vu, j’avais bien compris que ce n’était pas le genre de fille à aimer les gars lourds, il fallait être plus fin que ça pour la séduire.
« Oui oui , je comprend tu veux passer du temps avec moi mais tu sais pas comment me le dire, il faut pas être timide comme ça Harper, en effet je me souviens de ton prénom, c’est déjà un bon point pour te montrer que je te considères plus que les filles dont tu parles. Comment est ce que tu es au courant pour cette « rumeur » d’ailleurs toi ? »
J’avais une bonne mémoire pour les choses qui me semblaient importantes, mais c’est sur que pour neuropsychologie j’en avais moins…
« Bon… Tu me donnes un indice ? On fait quoi là ? Déjà on peut discuter autre part qu’ici, parce que sinon tu risques de faire trop de jalouses si on te voit me regarder comme tu l’as fais il y a quelques secondes, j’aimerais pas que ça se retourne contre toi tu comprends ? » Lançais-je d’un air un peu trop sur de moi. Apparement l'investissement que j'avais fait sur la robe et le resto allait finalement peut être porté ses fruits ?
Oscar. Ce jeune homme qu'Harper connaissait de New-York. Elle n'aurait pas pu l'oublier avec ce qu'il lui avait concocté. Malgré qu'il avait un égo surdimensionné qui pourrait faire fuire on-ne-sait-combien de filles, avec elle il avait réussi à marquer des points. Elle n'avait encore jamais vu un type se démener comme il l'avait fait et le petit jeu de piste qu'il lui avait préparé l'avait bien amusée. Elle avait joué le jeu jusqu'au bout alors qu'une autre aurait sans doute laché l'affaire après le deuxième indice. Il se retrouvait donc à Boston, tout comme elle. Elle ne savait pas si le hasard faisait bien les choses, mais en tout cas ça lui faisait plaisir de le revoir là. En plus d'être sur de lui, il avait au moins le don de la faire sourire sans parler qu'il était loin d'être moche à regarder.
Plantée juste devant lui, Harper le toisait du regard dans un premier temps, puis adoucit son regard en entendant ce qu'il était en train de lui dire. Il était parfois difficile de savoir à quel degré il falait prendre ce que ce jeune homme disait, mais Harper avait décidé, elle, de le prendre au moins au 5e degré. Au moins elle ne risquait pas d'être déçue et elle n'en arrivera pas à se prendre la tête avec ce gars-là sur ce qu'il pouvait lui lacher.
"Parce que les gens adorent entendre des mensonges quand ils croient connaitre la vérité." Elle lui lança toujours ce regard espiègle. "Je ne mens pas, monsieur, mais je dois admettre que tu t'es bien défendu sur cette soirée." Harper croisa les bras, mais ne cessait de regarder Oscar "Ben t'avais qu'à m'envoyer ton super pigeon voyageur pour me prévenir que t'étais à Boston, vu qu'apparemment tu connais pas les textos. J'croyais que chopper le numéro de portable d'une fille c'était le premier truc qu'un mec de ton genre devait savoir faire. Ou alors, tu as mon numéro, mais t'es tellement radin que t'acceptes de m'offrir une robe Armani, mais envoyer un texto c'est au-dessus de tes moyens." Elle fit mine de réfléchir "Ou alors, dernière solution, t'attendais que je le fasse, mais comme c'est aux mecs à rappeler la fille, ben tu peux encore attendre. Alors, t'appelles ton avocat ?" Harper le chariait plus qu'elle ne lui en voulait au final. Elle ne se prenait pas la tête pour si peu, mais ça ne l'empêchait pas d'aimer chercher les gens tout comme Oscar visiblement.
La jeune fille laissa ses reproches de côté et profita d'avoir le PBP devant les yeux pour le détailler de la tête aux pieds. Non, en plus de ça, elle ne se gênait pas. Dans sa phrase, il y avait au moins un mot qui aurait pu la faire fuire "Amoureuse" Elle avait donné là-dedans et s'était bien ramassée. Désormais c'était terminer, elle ne tombait plus amoureuse.
"Y'a pas de raison pour qu'il n'y ait que la gente masculine qui puisse se permettre de mater quelqu'un. Je sais reconnaitre les belles choses à regarder et t'es une belle chose à regarder ; t'es devant moi, donc je te regarde. Cqfd. Par contre je ne tombe pas amoureuse, désolée pour ton égo déjà au-dessus de la moyenne. Puis c'est toi qui m'a offert une robe, c'est toi l'amoureux dans l'histoire, mais promis je ne le dirais à personne."
Harper était surtout là pour son travail et l'idée d'avoir Oscar comme Cobbaye lui plaisait beaucoup. Elle savait que ça pouvait être intéressant et loin d'être ennuyant. Le challenge là-dedans, c'était d'arriver à combattre l'égo de ce monsieur bien trop présent au point de croire qu'elle voulait simplement passer du temps avec lui.
"Parce que tu t'appelles Stewart, que t'es Pi Beta Phi et parce que déjà à New-York t'avais cette réputation-là et comme on dit souvent, on ne change pas une équipe qui gagne. Je doute que toi et ton égo ayez soudainement changé d'idéologie. Tu vois, je suis très perspicace comme fille"
Harper sourit franchement puis reprit son sérieux.
"Non mais arrête de rire, j'ai vraiment besoin de quelqu'un avec qui faire quelque chose à deux et j'ai décidé que ça serait toi et pour te faire pardonner de ne pas m'avoir appelée pour me prévenir que t'étais à Boston, tu vas accepter je le sais. Puis tu me laisserais pas filer aussi facilement."
Elle haussa un sourcil suite à ce qu'elle entendait. Elle se fichait pas mal de faire des jalouses, puis plus il y en avait, plus marrant c'était.
"C'est vraiment très aimable de ta part. Non vraiment, je ne te savais pas aussi attentionné à l'idée qu'on vienne me peter une crise de jalousie à la figure. Chacun son tour, quand je suis venue t'étais tout seul alors j'ai le droit de te regarder comme je l'ai fait et si elles jalousent, je le répondrai qu'elles n'avaient qu'à saisir l'occasion. Là, c'est mon tour. Tu veux qu'on aille où ? Si tu me dis "chez moi" je t'en colle une ; j'ai vraiment besoin d'un sujet pour un travail en psychologie. J'dois faire un compte-rendus sur toi, sur ton profil psychologique tout ça et pour ça il faut que je passe du temps avec toi et que je creuse un peu pour savoir qui est vraiment monsieur Oscar Stewart parce que jusqu'à présent, à part toi et ton égo, ta belle gueule et ton corps d'athlète je vois pas grand-chose et je doute que mon prof soit intéressé…"
Après, si ça pouvait aussi servir à autre chose, ce temps passé, c'était toujours ça de prit !