Sujet: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Lun 12 Oct - 20:14
Welcome to my broken mind
w/ Wallis J. Queen
Le toit de l’université, semble être l’endroit idéal. Et si j’y vais dans la nuit, on ne me verra pas. Il n’est que dix heures du matin, la journée commence plutôt calmement. J’ai fait mes devoirs et je me suis avancé pour les semaines à venir. Mes parents ne sont pas là, ils rentreront d’ici une semaine. Je suis donc seul. Personne pour me prendre la tête. Personne pour me faire la morale. Personne pour me coller au cul. Je ne vais pas m’en plaindre, je ne suis pas le plus sociable des gars alors, moins je vois de monde, mieux je me porte. Mon psychologue m’a dit que ce n’était pas une solution, que la solitude c’est le mal incarné et tout ça. Seulement, il n’est pas dans ma tête alors, comment peut-il savoir ce qui est bien ou néfaste pour moi ? De plus, il ne me connait ni d’Adam ni d’Eve comme on dit. Il se contente de faire des dessins sur son carnet, en mimant de m’écouter parce qu’il trouve passionnant mon récit. Tout ce qu’il veut c’est mon argent, il ne faut pas me prendre pour un con. Tous les médecins sont comme ça. L’argent, il n’y a que ça qui compte. Je ne suis donc pas allé à ma séance aujourd’hui, préférant la sécurité de ma chambre. Les jeux vidéo occupent toute mon attention et me font un peu oublier Ô combien je peux me sentir mal et salie. Oui, huit années sont passées mais c’est toujours là, ancré en moi et on aura beau me faire suivre des centaines et des centaines de thérapies, rien n’effacera ce qu’il s’est passé. Rien n’effacera tout le mal que l’on m’a fait. Alors oui, je suis peut-être lâche d’attenter à mes jours. Oui, je suis probablement égoïste de penser à la mort sans penser aux autres. Oui, vous pouvez bien m’insulter de tous les noms possibles et imaginables mais, si vous aviez la possibilité de vous mettre à ma place, de revivre ce que j’ai vécu, est-ce que vous le feriez ? Je ne le crois pas. Chaque matin, je me lève avec ce souvenir. Chaque matin, je cherche une nouvelle façon d’exorciser la douleur, la haine, la peur. Chaque matin, lorsque je me regarde dans le miroir, je vois un incapable, une merde. Oui, je n’ai pas la meilleure estime de moi-même. Alors oui, je suis plutôt bon élève. Oui, mes parents sont fiers de moi. Mais, je ne me sens pas être un si bon garçon. Je n’ai pas été capable de me défendre. Je n’ai pas été capable de me battre. Je n’ai pas été capable de parler de tout ceci. Bref… Je m’extirpe enfin de mon lit et me dirige vers ma salle de bains pour prendre une bonne douche. J’ai dû y rester une bonne grosse demi-heure avant de ressentir le froid de l’eau. Je suis devant mon dressing et j’enfile une tenue des plus basiques : jean, baskets, tee-shirt et sweat aux couleurs de l’université. Basique. Je me suis installé devant la télévision le reste de la journée, oubliant de manger mais pas de boire. Alcoolique, moi ? Non, pas vraiment, c’est juste par ennui que je bois et ce n’est jamais joli à voir après. Quand je réalise que la nuit est tombée, il est aux alentours de vingt-trois heures, je me suis endormi sur le canapé et le réveil a été douloureux, autant pour ma tête que pour mon ventre. La suite, tout le monde la connait. J’ai pris mon skate et je suis à présent sur le toit, debout au bord du toit et je regarde ce qui se passe en dessous. On ne me voit pas. Je prends une grande inspiration et ouvre mes bras avant de fermer les yeux. Je saute ? Je ne saute pas ? Je n’arrive pas vraiment à me décider mais, le bruit de la porte qui s’ouvre, me fait descendre de mon piédestal.
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Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Lun 12 Oct - 21:40
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La lumière s'abattit sur mon visage, comme la caresse d'une femme le long de ma colonne vertébrale. Avec une subtile légèreté, de la chaleur, et une douceur intense. Mes yeux s'ouvrirent, et je découvrais avec bonheur, que ma chambre baignait de soleil. Je me suis redressé, puis me dirigea sous la douche une fois que je fus sur mes pieds. Ce matin, j'étais épris d'une certaine nostalgie, je ne me sentais pas si heureux que ça, mais je ne me sentais pas triste pour autant. Je me trouvais dans l'entre deux, là où les gens vivaient leur vie sans rien ressentir de particulier. Je faisais parti de ceux que l'on pouvait penser être des fantômes. Je me sentais ainsi. Je laissais vagabonder mes pensées au rythme de l'eau, mais cette fois, sa chaleur ne put nettoyer ma peine infondée.
Ce n'est qu'une fois que je sortis de la salle de bain que mes yeux se posèrent sur mon Stradivarius, trônant au milieu de ma chambre. Je caressais son bois de la pulpe de mes doigts, puis en saisit le manche afin de porter mon instrument à mon cou. Je pris une longue inspiration, puis appuya sur le lecteur CD, afin qu'il me mette le solo de piano de mon morceau préféré, le canon de Pachelbel, en D major. ( lien du morceau en dessous du titre). J'écoutais la sonorité du piano, puis me superposa à ses notes avec une justesse qui me fit frissonner. J'aimais ce morceau plus que tout, il représentait tout, mes états d'âmes, ma vie, il représentait ma joie et ma tristesse, mes espoirs et mes désillusions. Il représentait toute ma vie, aussi misérable soit elle.
Je me perdais dans mes notes, qui sortaient les unes après les autres, mes doigts parcourant l'instrument avec aisance, comme si je connaissais son anatomie mieux que la mienne. Mes doigts tremblaient avec amour et passion, et je jouais, fermant les yeux, je voulais me perdre dans ma musique. Et je voulais disparaître.
C'est alors que j'ouvris les yeux, la musique était terminée, et je me rendis compte alors qu'il faisait déjà nuit, je n'avais rien fait d'autre que de jouer toute la journée, sans aucune interruption. Personne n'était venu se plaindre, personne ne m'avait interpelé pour me proposer quoi que ce soit, cela me fit sourire, j'avais pu être dans mon univers. Je pris mes affaires de sport dans mon sac puis me dirigea vers le stade qui se trouvait au lycée, comme chaque matin. Et c'est alors que je le vis. Ce garçon sur le toit. Je ne l'avais jamais vu, mais en cet instant là, je n'avais pas besoin de le connaître pour avoir connaissance de ses intentions. Il voulait en finir, du moins, il en avait envie. Mon coeur s'emballa alors, puis je repensais à ma mère. Je repensais à sa mort tragique et à ce que j'avais ressenti alors, ma colère, ma peine. Mon père qui ne supportait plus de me voir et je pensais à tout ce qui avait été détruit à cause de cet accident. A cause d'elle, qui m'aimait tant.
Je balançais mon sac sur le sol, et entra dans le bâtiment afin de monter sur le toit. Ce garçon là, il ne savait pas à quel point sa mort allait anéantir tout un monde. Ce garçon là, il était trop jeune. Ce garçon là, il souffrait peut-être, même sûrement, mais tout pouvait changer s'il le souhaitait. Ce garçon là pouvait tout faire. A moi de trouver les mots.
Je poussais la porte, et je m'arrêtais à mi chemin entre la porte et le garçon qui m'observait alors. Je ne savais pas quoi lui dire. Être compréhensif ne servait à rien, et ne ferait qu'accentuer le fait qu'il se sentirait incompris, car personne ne pouvait comprendre les pensées de quelqu'un de malheureux, étant donné que nous ressentons tous la peine à notre façon, et à des degrés différents. La jouer amicalement ne fera que le renforcer dans sa décision, car le fait de voir que personne d'autre qu'un inconnu le voit ainsi lui ferait certainement penser que ses amis ne voyaient pas la différence quand il était là ou non, alors mort ou vivant quelle importance. Il ne me restait plus que la provocation, et c'était ce que je savais faire de mieux.
Je repris mon calme, mettant les mains dans les poches, et me tenant droit. Je respirais lentement alors que j'essayais de rassembler mes pensées, et établir une stratégie à plusieurs issues. Je me rapprochais de lui lentement, histoire de ne pas le pousser au suicide, pour ne pas lui mettre la pression et qu'il ne saute.
Dernière édition par Wallis J. Queen le Mar 13 Oct - 7:36, édité 1 fois
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Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Lun 12 Oct - 22:18
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Je me sens bancal et sans défenses. Je n’aurais pas dû boire autant. Je n’aurais pas dû sortir de chez moi dans cet état et surtout, je n’aurais pas dû sortir seul. Il y a tellement de choses que je n’aurais pas dû faire en fait… Rien que mon existence n’aurait pas dû être. Je t’ai dérangé ? T’allais sauter ? Je le fixe incrédule. Pourquoi est-ce qu’il est là ? Pourquoi ne peut-il tout simplement pas, tracer sa route sans s’occuper de moi ? J’fais c’que j’veux, barres-toi. Très intelligent n’est-ce pas ? Et encore, ce n’est pas fini. Voyez à quel point l’homme devient stupide sous l’emprise de l’alcool : T’façon… T’façon kessça peut t’foutre, hein ? T’me connait pas alors tu t’casses et si j’veux sauter ben ouais, j’vais sauter t’as vu. Oui, je vais sauter mais je ne veux pas que quelqu’un assiste à ça. Je ne veux pas que quelqu’un ait des ennuis parce qu’il n’aura pas su m’empêcher de faire cette connerie. Ils disent que c’est de la non-assistance à personne en danger. Mais franchement, qui vous dit que les personnes qui veulent se suicider, veulent être assistées ? J’ai un psychologue, j’ai des médicaments et pourtant, ce soir, je suis sur ce foutu toit et je me balance d’un pied sur l’autre, devant un parfait inconnu qui se mêle de ce qui ne le regarde pas. Je suis là, ce soir, parce que toutes mes autres tentatives ont échoué. Dégages, j’pas b’soin d’toi… Je n’ai besoin de personne pour en finir. De toutes les façons, qui ça peut bien intéresser que je meurs ou non ? Même mes parents semblent s’en foutre totalement. Ils me laissent sans vergogne chez nous, pour aller flirter au restaurant. Jamais ils ne m’ont invité à passer ne serait-ce qu’une seule soirée avec eux, hors de la maison. Je tourne les talons et me rapproche difficilement de la corniche. Le paysage tourne autour de moi et j’ai l’impression qu’à tout moment, je peux m’effondrer. D’ailleurs, je viens de rater la corniche et mon arcade est entrée en contact avec le béton. Peut-être que je n’arriverais pas à sauter ce soir. Cet abruti m’a coupé dans mon élan. Je me relève et nettoie mes vêtements sans grande conviction. Je me sens observé. T’es encore là ?! Mais dégages merde ! T’as rien n’à faire ici guignol ! Et en plus je deviens agressif ? C’est une super soirée dites-moi !
acidbrain
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Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Mar 13 Oct - 7:58
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Il était bourré. Extérieurement, je restais calme, mais intérieurement, je ne savais pas quoi faire. Tout était si délicat, tout semblait si fragile, je n'avais qu'à dire, un seul mot de travers, et il sautait. Je me devais de réussir cette tâche qui semblait si difficile et complexe. Le faire descendre de ce foutu toit. Le gars, il n'arrivait plus tellement à parler, si bien que je dû faire appelle à mon talent d'interprétation pour comprendre ce qu'il me disait.
- Oui certes, tu fais c'que tu veux, j'ai jamais dit le contraire.
Un sourire, vite. Un sourire jusqu'aux oreilles afin de montrer mon indifférence totale. Et il recommença, il parlait tellement mal, que je devais me battre avec l'envie de me concentrer pour ne pas arrêter de sourire comme un connard.
- Ah non mais, j'en ai strictement rien à foutre.
Je dois me montrer prudent. Les personnes faibles, et en plus alcoolisées sont ingérables. Je ne sais pas comment je vais bien pouvoir le faire réaliser qu'il fait une connerie. Je ne sais pas comment je vais faire pour le faire descendre, l'empêcher de sauter. Je n'aime pas cela, je n'aime pas les personnes qui laissent des personnes faibles se débrouiller seules, je n'aime pas la souffrance, et surtout, je hais la mort.
Il me répète alors de dégager. Je n'ai nullement envie de dégager, et je me rapproche encore de lui un peu plus, souriant, croisant les bras. Il me dit par la suite qu'il n'a pas besoin de moi.
Oh si tu as besoin de moi.
- T'as peut-être pas besoin de moi, ni de mon aide ou quoi que ce soit, et de toute façon je m'en fiche que tu ais besoin d'une quelconque aide ou je ne sais quoi, mais, moi... j'ai besoin de toi, je suis musicien vois-tu et... le drame donne l'inspiration.
Je lui souris encore, je déteste ce sourire de connard, je suis certain que mes yeux pétillent de joie en ce moment.
- Vas-y continue je t'en prie.
Il tombe en voulant se retourner et monter sur la corniche. Je m'empêche difficilement de sauter sur lui pour le récupérer et l'emmener en bas, mais ça ne vient pas de lui, si sa seule idée reste de sauter, alors, cela ne servirait à rien. Il fallait le faire changer d'idée. C'est alors qu'il me traita de guignol. Je souriais, je l'énervais enfin pour de bon.
- Ben écoutes, c'est bon, sautes... Mais pour moi, se suicider c'est vraiment un truc de tafiole.
Je n'étais pas homophobe, je haïssais ce mot dégradant.
Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Mar 13 Oct - 9:49
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Et il est encore là… Il va me laisser tranquille, oui ou merde ? Oui certes, tu fais c’que tu veux, j’ai jamais dit le contraire. Et heureusement que je fais ce que je veux oui ! Il ne manquerait plus que l’on me dicte ma conduite, ce serait le pompon. Et cet abruti sourit comme un con ? Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle dans cette situation. Mais peut-être que c’est normal, au vue de l’alcool qui doit pulser dans mes veines, remplaçant presque mon sang. Ah non mais, j’en ai strictement rien à foutre. Alors pourquoi t’es encore là abruti ? Si tu n’en n’a strictement rien à foutre, pourquoi tu ne tournes tout simplement pas les talons pour retourner dans ta petite vie, loin de moi ? T'as peut-être pas besoin de moi, ni de mon aide ou quoi que ce soit, et de toute façon je m'en fiche que tu ais besoin d'une quelconque aide ou je ne sais quoi, mais, moi... j'ai besoin de toi, je suis musicien vois-tu et... le drame donne l'inspiration. C’est quoi ces conneries ? Depuis quand ma petite personne donne de l’inspiration à un musicien ? C’est nouveau ça. Vas-y continue je t’en prie. Mais bordel, ce qu’il peut être collant ! Je reviens sur ma corniche et fixe le bas de l’immeuble, il y a deux-trois personnes qui se sont attroupées devant la porte et qui observent la scène. Bon sang, mais on ne peut pas tout simplement me foutre la paix ?! Je suis dans mon coin, je n’emmerde personne et un sale petit merdeux me prend la tête en me racontant sa vie. Si même pour crever on me saoule, qu’est-ce que ce sera si je veux rester en vie ? Ben écoutes, c'est bon, sautes... Mais pour moi, se suicider c'est vraiment un truc de tafiole. Mon sang ne fait qu’un tour et je descends une fois de plus de mon piédestal. Je me pointe devant l’importun et lui tire une droite magistrale en plein visage. Vas t’faire foutre connard ! T’sais c’qu’elle te dit la tafiole, petit con ?! T’sais rien d’moi et tu m’emmerdes ?! Vas te faire foutre ! Retourne chez toi ! J’n’ai pas b’soin de ton avis ! Je crois que j’ai atteint mes limites en matière de courtoisie. Il se mêle de ce qui ne le regarde pas et il se permet de commenter alors qu’on ne lui a rien demandé. Les gens comme lui m’horripilent. Ils se croient meilleurs que les autres alors qu’ils sont comme tout le monde. L’homme n’est rien face à la nature.
acidbrain
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Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Mar 13 Oct - 10:20
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Lorsque le garçon se retourna et se dirigea vers moi d'un pas décidé, je sus que je venais de franchir une étape. Mon sourire se forgea de plus en plus, histoire de bien remuer le couteau dans la plaie. C'est alors que le garçon m'assena le plus beau coup de poing de toute ma carrière de "connard sauveteur". J'embrassais alors le bitume, sa chaleur qui réchauffait ma joue. Je sentais les légers picotements dans ma chair. Et je ne pus m'empêcher de me réjouir de cette réaction. Cela signifiait beaucoup de choses, que de réagir ainsi dans une telle situation.
Je me relevais alors qu'il commençait à m'insulter. Mon sourire disparu alors, je venais de réussir à lui faire comprendre qu'il valait autant que n'importe qui sur cette Terre.
- Et toi ? Tu m'insultes alors que tu ne me connais pas, tu fais exactement pareil, sans même savoir pourquoi moi je t'ai parlé ainsi. N'est-ce pas la preuve que nous valons la même chose ?
Je saisissais alors la main du garçon avec douceur pour ne pas le brusquer. Mon regard, et tout mon être avait changé de stratégie et d'image. Après la provocation venait la sincérité, et ce que je voulais, c'était qu'il reste de ce côté du toit, près de la porte, loin du bord.
- Si tu n'en avais plus rien à foutre de vivre, je pense pas que tu m'aurais frappé et insulté. T'as encore pleins de trucs à faire ici. Enfin moi, personnellement, si je voulais sauter, je m'en serais foutu de ce qu'on pourrait me dire. Et je suis d'accord, t'as pas besoin de mon avis, et c'est pas mon avis que je veux t'offrir, mais plutôt mon soutiens, mon amitié.
C'est alors que je réalisais, que le garçon était peut-être gay. C'était uniquement le fat que je dénigre la sexualité d'un homosexuel qui avait fait qu'il m'en avait foutu une. Je me pinçais les lèvres, et toujours les yeux rivés dans les siens, je lui souris.
Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Mar 13 Oct - 10:50
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Je me suis fait putain de mal en le frappant. Je ne dirais pas que cela m’a remis les idées en place mais, je me rends compte que dans mon état, j’aurais beau dire et beau faire, rien ne se passera comme prévu. Je me dis que si je continue, si je persiste à tenter de sauter, je serais bien foutu de me rater et de me retrouver handicapé à vie. Je ne veux pas de tout ça. Je le vois se relever et je me sens horriblement mal, sans parler de la douleur que je ressens au niveau de ma main. J’ai été si stupide que je crois bien que je me suis brisé les os. Et toi ? Tu m'insultes alors que tu ne me connais pas, tu fais exactement pareil, sans même savoir pourquoi moi je t'ai parlé ainsi. N'est-ce pas la preuve que nous valons la même chose ? Il marque un point, plus ou moins. Il est vrai que je n’ai pas eu des mots tendres à son égard. Il saisit ma main et je grimace parce que la douleur devient insupportable. Je croyais que sous l’emprise de l’alcool, on ne sentait plus rien ? Je me serais donc trompé ? Ou alors, peut-être que le pourcentage d’alcool a plus que diminué, voire même, totalement disparu. Je baisse la tête, abandonnant toute idée d’en finir pour ce soir. Je suis fatigué. Si tu n'en avais plus rien à foutre de vivre, je pense pas que tu m'aurais frappé et insulté. T'as encore pleins de trucs à faire ici. Enfin moi, personnellement, si je voulais sauter, je m'en serais foutu de ce qu'on pourrait me dire. Et je suis d'accord, t'as pas besoin de mon avis, et c'est pas mon avis que je veux t'offrir, mais plutôt mon soutiens, mon amitié. Et j'ai rien contre les homosexuels. Il veut me soutenir et que l’on devienne ami ? Je ne suis pas sûr que ce soit bénéfique pour lui de me côtoyer. Je ne suis pas le plus gentil des gars, surtout quand j’ai quelques verres au travers du nez, voire même, quelques bouteilles. Je n’t’apporterais rien… j’suis pas un gars amical. J’suis sans intérêt. Oui, je ne suis qu’un minable alcoolique dépressif. Wouhou ! c’est la fête dans ma tête ! J’suis désolé… j’voulais pas… j’suis pas violent en général… j’suis… Un gros connard d’alcoolique suicidaire, oui, oui mon gars, c’est tout ce que tu es. Je crois que je suis bon pour aller aux urgences me faire plâtrer la main et le poignet. Génial. C’est Noël avant l’heure ce soir…
acidbrain
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Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Mar 13 Oct - 21:04
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Le garçon parut alors se détendre, ce qui provoqua en moi, un soulagement indescriptible. J'avais fini par le faire changer d'avis. Et j'espérais qu'à l'avenir, il ne se sentirait plus seul au monde, et préfèrerait venir me parler, à moi, ou à quelqu'un d'autre, que de vouloir mettre fin à son existence.
Un silence s'était installé entre nous. Il réfléchissait, certainement, analysait-il ce que je lui avais dit quelques secondes avant. Le garçon semblait dubitatif, certainement parce que je lui en avais fait voir de toutes les couleurs avec mes paroles qui paraissaient insensées et brutales, contenu de la situation. Il m'affirma alors qu'il ne m'apporterait rien, qu'il n'était ni amical, ni quelqu'un avec grand intérêt. Je le regardais d'haut en bas, puis commença de nouveau à lui sourire.
- Ça, c'est à moi d'en juger tu ne penses pas ? Je n'ai jamais eu d'amis auparavant, je ne suis donc pas quelqu'un d'amical non plus. Et... as-tu vu mes méthodes de fonctionnement ? Peu orthodoxe. Sache que deux personnes, bien que différentes l'une de l'autre, peuvent s'apporter beaucoup. Crois-tu que beaucoup de personnes se seraient armées de courage pour monter jusqu'ici pour t'arrêter au risque de te voir sauter ? Plutôt que de rester en bas à faire son badaud immonde ? Moi je n'en suis pas certain.
Il s'excusa par la suite pour l'acte de violence qu'il avait commis, et pour le fait que je m'étais écrasé face contre terre, comme une vulgaire merde. Je devais avouer que pour un type bourré, il avait de la force. Mais là, n'était pas l'important. L'important était dans le fait que je voulais son amitié, pour une raison peu commune, la souffrance rassemblait les gens, et la souffrance, je connaissais.
- Il faut dire... que je l'avais amplement mérité.
Je me suis alors assis, adossé contre la porte. On ne savait jamais, un crétin de spectateur aurait pu vouloir monter pour regarder la scène de plus près, ou par curiosité, savoir ce qu'il se tramait ici. Car bien que le jeune homme soit suicidaire, il ne parlait pas tout seul. Et ce qui se passait sur ce toit n'appartenait désormais qu'à nous, qui venions de faire une rencontre peu ordinaire, mais qui promettait de nouer un lien solide entre nos deux âmes. Je tapotais le sol qui se trouvait à côté de moi afin de lui proposer de s'assoir à mes côtés, puis sorti une barre de céréale de mon sac.
Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Mer 14 Oct - 16:12
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Il faudrait peut-être que j’arrête de vouloir faire fuir autrui en me trouvant tous les défauts possibles, ou en leur disant ce genre de choses… Ça, c'est à moi d'en juger tu ne penses pas ? Je n'ai jamais eu d'amis auparavant, je ne suis donc pas quelqu'un d'amical non plus. Et... as-tu vu mes méthodes de fonctionnement ? Peu orthodoxe. Sache que deux personnes, bien que différentes l'une de l'autre, peuvent s'apporter beaucoup. Crois-tu que beaucoup de personnes se seraient armées de courage pour monter jusqu'ici pour t'arrêter au risque de te voir sauter ? Plutôt que de rester en bas à faire son badaud immonde ? Moi je n'en suis pas certain. Il marque encore une fois quelques points. Il est vrai que le peu de personnes que je vois, ne s’occupent que d’elles-mêmes, dénigrant presque les autres autour. Lui, il n’est pas comme ça on dirait. Et puis je repense au coup de poing magistral que je lui ai infligé. Il voulait simplement m’aider et moi, je n’ai pas trouvé mieux que de le frapper. Les remords commencent à se faire une grosse place en moi, même s’il me dit qu’il l’avait amplement mérité. Personne ne mérite qu’on le frappe, de mon point de vue. Je le regarde s’assoir contre la porte et me faire signe d’en faire autant. Je m’approche et me laisse lourdement choir sur le sol, me redressant pour appuyer mon dos contre la porte. Je suis vraiment en vrac ce soir… Tiens mange ça, ça te fera redescendre. Je regarde la barre de céréales puis la prends. Merci… J’n’ai pas mangé… de la journée… j’ai juste… picolé… encore… et encore… Oui, j’ai bu comme un trou en pensant que ça allait m’aider pour mettre un terme à ma vie. J’ai bu jusqu’à m’effondrer sur le canapé comme une grosse merde. Oui, je suis pathétique. J’ouvre le sachet avec difficulté et porte à mes lèvres la dite barre de céréales pour en croquer un morceau. Mon estomac me remerciera de penser à lui, je le sais. C’est quoi ton prénom… ? Dans mon délire, j’ai oublié de lui demander cette information essentielle.
acidbrain
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Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Mer 14 Oct - 18:20
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Le jeune homme me remercia alors pour la barre de céréale, tout en prenant la peine de m'avouer qu'il n'avait pas du tout manger. Picoler le ventre vide n'était pas très bon, et je pensais sincèrement qu'il devrait faire plus attention, car le foie pourrait être touché à la longue à force de trop boire.
- Eh bien, je me ferais un plaisir de te rappeler qu'il faut te nourrir. Il faut quand même que tu fasses gaffe à ta santé. Je te lâcherais pas, s'il le faut je te stalkerais tout les jours pour te voir avaler un truc... de solide.
Hésitant, il se jeta alors à l'assaut du maigre festin que je lui offrais, tout en l'observant, je ne pus m'empêcher de constater une certaine similitude entre lui et moi. Le chagrin tout ça tout ça, il extériorisait d'une mauvaise façon, c'était tout. Il lui fallait un exutoire, comme moi avec le violon, et sa vie serait certainement plus tranquille ainsi. Il fallait qu'il se trouve un monde qui n'appartenait qu'à lui.
Le jeune homme me demanda alors comment je m'appelais. Je lui ai souri, puis commença à me perdre dans mes pensées. Être un Queen était difficile, beaucoup de personnes avaient entendu parler de la tragédie qui avait frappé la famille. Le centre d'affaires Queen, dont la boîte mère se trouvait à Londres, était connue en Angleterre, et donc, tout ce qui avait touché à la mort de ma mère fut en petit article dans le journal. De plus, j'étais personnellement connu dans le monde de la musique classique, étant donné que j'avais été sélectionné dans un concours lorsque j'étais encore à Londres. Mais après, les jeunes d'aujourd'hui n'appréciaient pas vraiment cela, alors je n'étais qu'une sorte, de fantôme de petite célébrité locale.
Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Jeu 15 Oct - 10:16
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Finalement, cette barre de céréales est la bienvenue parce que j’avais faim. Je sais bien que c’est de ma faute, que j’aurais dû me nourrir avant de faire quoique ce soit mais, que voulez-vous, je suis un crétin. Eh bien, je me ferais un plaisir de te rappeler qu'il faut te nourrir. Il faut quand même que tu fasses gaffe à ta santé. Je te lâcherais pas, s'il le faut je te stalkerais tout les jours pour te voir avaler un truc... de solide. J’émets un léger rire mais il n’est en aucun cas moqueur. J’imagine la scène, genre il se cacherait derrière un bouquin et attendrait que je ne le vois pas pour me regarder, surveillant que mon assiette est bien remplie ou que le sandwich du coin, est suffisamment consistant. Ça pourrait être drôle mais je ne suis pas sûr de le supporter tout au long de ma scolarité. Je me nomme Wallis Queen. Et toi ? Wallis ? Quel prénom étrange, en plus il me fait penser au dessin-animé Wall-E ; d’ailleurs, le petit robot est totalement craquant. Mais je vais éviter de lui dire ceci parce qu’à mon humble avis, on a dû lui faire la blague bien plus d’une fois. Lyssandre Abercrombie. Je termine la barre de céréales et ferme les yeux, appuyant ma tête contre la porte. Je rouvre les yeux et fixe le ciel étoilé. C’est calme et il y a quand même une jolie vue de ce toit. Faudrait peut-être que j’aille à l’hosto… Je m’suis latté quand j’t’ai frappé… Manquerait plus que j’m sois brisé un os… sauf que j’me sens pas capable d’aller jusque là-bas… Ouais, j’me sens juste capable de rien… Je suis arrivé à cette conclusion tout seul, si ce n’est pas merveilleux ! Je soupire longuement et baisse un peu la tête. J’suis pitoyable, hein… ? Ouais, j’suis con et pourtant, j’continue toujours parc’que, j’vais mal tout l’temps… J’suis tout cassé dedans, j’peux rien réparer… Il faudrait être Harry Potter et utiliser le Sortilège Oubliette pour que je mène une vie normale pour de vrai. Mais tout le monde sait que la magie n’existe pas, c’est comme le Père Noël ou le Lapin de Pâques : un conte pour enfant.
acidbrain
HRP : t'en fais pas c'est pas top non plus moi =/
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Sujet: Re: Welcome to my broken mind w/ Wallis J. Queen Ven 16 Oct - 14:32
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- Enchanté Lyssandre.
Je me murais dans le silence alors que mon interlocuteur semblait avoir reprit goût à la discussion. Le garçon m'expliqua alors qu'il voulait aller à l'hôpital, ce qui montrait que malgré tout, il voulait se soigner, peut-être même, était-il plus désireux d'aller mieux que de mourir. Mais seul, il ne semblait baisser les bras que trop vite.
Je me rappelais alors, que j'avais laissé ma voiture au pavillon de ma fraternité. Je me relevais, puis m'avança du bord afin de voir si les badauds étaient partis. Il n'y avait plus personne. Le drame rassemblait des curieux, mais une fois que le calme revenait, il n'y avait jamais plus personne. J'avais envie de leur cracher dessus. Je me retournais alors de nouveau vers Lyssandre, attrapa ma besace, puis tendis la main au garçon.
- Je vais t'y emmener.
Il me demanda s'il était pitoyable. Enfin... j'avais plus l'impression qu'il me demandait confirmation. Je ne pris pas la peine de m'exprimer, pour moi, ce n'était pas la peine. Lyssandre s'était écroulé sous le poids de la peine, et j'aurais beau creuser celle-ci, je ne pourrais jamais l'en faire sortir sans qu'il ne le désire. Le garçon me rendait triste, il n'avait pas d'estime de lui même, il ne se trouvait aucune qualité. Avait-il des amis ? Était-il toujours seul ?
- Tu sais. Tu n'es pas pitoyable. T'es juste un mec paumé dans un monde de merde. Ça arrive aux meilleurs d'entre nous. Il faut juste... accepter ceux qui nous tendent la main, leur mettre dans la confidence, et espérer qu'ils puissent être assez sincères pour porter le poids d'une partie de notre tristesse avec nous. Un ami. Une copine. Un copain.