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 This night is sparkling, don't you let it go [ STILES ]

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MessageSujet: This night is sparkling, don't you let it go [ STILES ]   This night is sparkling, don't you let it go [ STILES ] EmptyDim 11 Oct - 14:44



       
       Stiles & Lys
       This night is sparkling, don't you let it go

   
D
ebout devant mon armoire, un haut dans une main, un jupe dans l'autre, je ne cesse de me questionner sur quelle tenue choisir. Une tenue à la fois simple et élégante,tout en faisant preuve d'originalité, pour me distinguer et laisser une bonne impression. Une tenue que ma mère approuverais, car je ne devais pas la décevoir aujourd'hui, sur bien des plans. Par je ne sais quel sombre procéder, elle avait réussis à me forcer à aller à un rendez-vous arrangé. Depuis des mois, mon père et moi faisions tout pour repousser les assauts répéter de ma mère, qui voulais à tout prix que je rencontre des prétendants qu'elle aurait 'validé'. Comme si elle ne contrôlais pas déjà assez ma vie. Tout ce que je faisais, c'était parce qu'elle l'avais voulu : mes études, mon choix de lycée et d'établissement, mes vêtements parfois, mes loisirs. Tout. Même mes relations maintenant. Moi qui n'avais jamais pu avoir devrais amis étant petite, me retrouvais maintenant à avoir un rendez-vous arrangé cette après-midi avec un parfait inconnus dont je ne savais que le prénom : Stiles. Je n'avais pas pris la peine de retenir son nom, ma mère ne l'ayant dis que peu de fois. Je ne savais pas à quoi à m'attendre, à part que c'était un jeune homme qui allait rentrer en fac de médecine dans mon école. Rien, nada.

Mais comment en étais-je arrivé là ? Ma mère. Encore et toujours ma mère. Il y a quelques temps, elle était partis voir un spécialiste à l'autre bout du pays pour un problème médical. Ce spécialiste c'est avérer être une charmante femme (selon les dires de ma mère), qui après avoir discuté avec ma mère, a glissé dans la conversation qu'elle était très fière de son fils qui étais alors en fac de médecine à la prestigieuse université de Boston. Ma mère avait alors enchéris en disant que toutes ses filles étaient passées par cette université, et que la plus jeune allait y entrer bientôt, aussi tôt qu'elle aurais finis sa dernière année de lycée. Les deux femmes avaient alors poursuivie la discussion, pour en arriver à organiser un petit rendez-vous entre leurs deux enfants, les deux répondants clairement à de hauts critères pour les deux parties. Bien sûr, ma mère ne m'aurais jamais laissé fréquenter un vauriens ou bien un jeune homme qui ne répondais pas à certains de ses critères : excellence, position de la famille, avantages qu'elle pourrait retirer de la situation. Et dans ce cas là, les avantages seraient gros. La famille du jeune homme étant une très vieille famille de médecins, tous dans des branches reconnues, frisant l'excellence. Je ne voyais pas en quoi cela pouvait bien intéresser ma mère, étant donné que les époux de mes sœurs sont des fils de grands chefs d'entreprises dont je préfère taire le nom. Peut-être qu'elle voyais qu'elle vieillissais, et qu'avoir sous le coude des médecins pourrait la rassurer face à la vieillesse, comme dans une vieille pièce de théâtre française où un père de famille hypocondriaque force sa fille à épouser un fils de médecin pour pouvoir être soigner gratuitement.

En tout cas, l'heure tournais, et il serait bientôt l'heure pour moi d'aller rejoindre ce parfait inconnu. Il ne me restais plus beaucoup de temps si je voulais être légèrement en avance au rendez-vous, qui se déroulerais dans un salon de thé très réputé de la ville. Le genre de salon de thé cosy, tout en douceur, où les tables sont éloignées les unes des autres pour laisser les clients dans une sorte d'intimité. De plus, l'endroit regorge de pâtisseries et de douceurs sous cloche qui donne d'envie d'y glisser sa cuillère furtivement pour les déguster. Si le rendez-vous est raté, je pourrais au moins me consoler avec de bonnes choses, car peut importe son choix dans cet, on n'est jamais déçus. En tout cas, je devais me dépêcher.

Je me regardais dans le miroir et voyais la tenue que je porterais déjà depuis ce matin. Pourquoi devrais-je en changer ? Pour ma mère ? C'était certes un rendez-vous arrangé, mais MON rendez-vous. Si jamais je devais rencontrer ce jeune homme, ne pouvais-je pas le faire dans la tenue que je voulais ? De plus, j'aimais bien cet ensemble, qui se portais si facilement en cette chaude journée de mi-Aout. C'était moi, totalement moi. Et je ne voulais pas avoir l'air d'une autre devant une personne que je ne connaissais même pas encore. Si jamais, par le plus grand des hasards, j'accrochais avec lui, je voulais que ce soit en tant que moi et non celle que ma mère voulais que je sois. La différence entre les deux est certes très faible, mais pour moi, elle était importante.

Ma décision prise, je refermais mon armoire, prenais mes chaussures à la main et sortais pour me diriger vers mon rendez-vous, le ventre légèrement serré. Je ne savais pas à quoi m'attendre, étant donné que c'était la première fois pour moi que j'allais à un rendez-vous arrangé. Peut-être que tout cela était voulu, que je devais rencontrer cette personne. Mais une part de moi se demandais si tout n'aurais pas était différent si la spécialiste qu'avais vu ma mère n'avais pas était plutôt un vieux monsieur barbu répugnant. J'espérais aussi que le jeune homme que j'allais rencontrer sous peu ne serait pas un désastre ambulant. Mon esprit tournais à cent à l'heure, imaginant les pires scénarios possibles ...

Alors que je rentrais dans le salon de thé et prenais place à la table que ma mère avais réservé au nom de Gurney, mes appréhensions revenaient. Je tentais bien que mal de les calmer, tentant de me convaincre que ce ne pouvais pas être un idiot, étant donné qu'il était en fac de médecine. Mais s'il n'était qu'en première année, cela ne voulais rien dire, car beaucoup de gens tentent médecine en vain. Par contre, s'il a réussis sa première année ou sa deuxième, là je n'avais plus rien à craindre. Pas que je sois imbue, mais je n'aime pas trop discuter avec des personnes qui ne sont pas forcément intelligent, car la discussion ne va alors nulle part. Je me demandais aussi si allais être suffisant, ce qui semble être un gros défaut des personnes trop intelligente. Mais aussi était-il moche ? Gros ? Ou alors bien le prototype du super beau-gosse qui le sais et se la joue avec les filles ? Les questions fusaient dans mon esprit, bien trop vite à mon goût, et je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Je ne le connaissais pas, je n'avais rien à perdre, et si jamais la rencontre se passais mal, je n'avais aucune obligation à le revoir. Je reprenais donc le contrôle sur mon esprit, en mettant mes craintes en arrière, pour mieux me demander ce que je devais faire : lui parler de mes passions ? De ce que je fais réellement ? Du fait que je veux rentrer chez les super intellos du campus ? Que je n'ai pas vraiment d'expérience dans la vie ? Que je suis la marionnette de ma mère ? Délibérément pas ! Je ne pouvais pas dire ça, rien de tout ça. Mais quoi donc alors ? Moi qui avais pris la résolution tout à l'heure de me présenter telle que j'étais, j'étais bien mal. Et le temps passais si lentement. Plus que quelques minutes avant qu'il ne soit en retard.

Pour me calmer, je calais ma respiration sur les déplacements de la trotteuse de ma montre, inspirant et respirant toutes les x secondes. Je faillis ne pas entendre les clochettes de la porte sonnaient quand quelqu'un entra dans la boutique. Je relevais la tête et vis une personne d'un certains âge se diriger vers le comptoir. Ce n'était pas mon prince charmant, loin de là. Alors que j'allais me re-concentrer sur ma respiration, les clochettes sonnèrent une deuxième fois, annonçant l'entré d'une nouvelle personne. Je relevais la tête, et vis cette fois un jeune homme rentrais. Il se dirigea vers le comptoir, attendis que la vieille femme parte pour parler avec une serveuse, qui lui indiquais ma table. Inconsciemment, je me raidis, et laissais tomber tous mes efforts pour me calmer. Mon ventre se serrait face à cet inconnu qui se dirigeais vers moi. Je l'observais discrètement, attendant qu'il soit arrivé pour me lever. Je lu une lueur de surprise quand il réalisa à quel point je pouvais être grande, avant de se ressaisir et de [me tendre la main/faire la bise/ne rien faire](rayer mention inutile, je peux pas jouer ton perso pour ça XD ) et de s'introduire. Je fis de même avant d'ajouter

Lys Gurney. Enchantée de vous rencontrer.

Alors que je me rasseyais et faisais en sorte de retrouver un minimum de contenance mais aussi de ne pas trop rougir, j'ajoutais :

Asseyez-vous je vous en prie. Je ne vais pas vous manger.

Peut-être bien que oui au final. Mon dieu cet homme. Et oui cet homme, car l'adolescence avait quitté depuis longtemps les traits de la personne assise en face de moi. Je n'en revenais pas. Peut-être que j'allais passer un bon moment au final !

WILDBIRD
   
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MessageSujet: Re: This night is sparkling, don't you let it go [ STILES ]   This night is sparkling, don't you let it go [ STILES ] EmptyVen 16 Oct - 22:00



       
       Stiles & Lys
       This night is sparkling, don't you let it go

   
L
a joie de se faire hurler dessus pour le choix d'une chemise. Ah, ma chère et tendre mère, toujours adorable, en toutes circonstances. Déjà que c'était de sa faute si je me retrouvais à fouiller et retourner toute mon armoire pour trouver quelque chose de potable à me mettre. Quelle idée aussi d'organiser des rendez-vous entre deux personnes qui ne se sont encore jamais vues, et qui ne se connaissent même pas. Pas de visage, pas de voix, pas de façon d'écrire, rien du tout. J'allais marcher sur des œufs tout au long de ce rendez-vous arrangé, tout ça pour faire plaisir à "maman". Cette lubie lui était venue lors d'un rendez-vous médical avec une patiente, étant très loquace, elle s'était retrouvée à faire la conversation avec la patiente en question. Une certaine Mrs Gurney. Inconnue pour ma part, en même temps vu le peu de vie sociale à laquelle j'avais le droit, ahah. Quoiqu'il en soit, à force de faire sa curieuse, ma mère avait appris que cette charmante dame avait des filles, des filles qu'elle mariait à la pelle. Bon ça c'était ma façon d'interpréter les choses, j'avais juste compris qu'elle avait une belle emprise sur sa progéniture, comme si c'était un petit paquet de fric à placer judicieusement.

« Je te répète que la chemise blanche était parfaite, remet-la ! »

Mais aaaaaarh ! Je fis volte-face vers l'ordinateur posé sur la table, j'étais en pleine vidéoconférence via Skype avec ma mère. Je n'étais plus au Canada depuis quelques semaines maintenant, étant inscrit à la fac de Boston j'avais plié bagages et emménagé sur place directement. Sauf que ma mère arrivait encore à avoir ses griffes sur ma vie. Et sur mes vêtements. Je m'habillais bien comme je veux, et puis quoi encore. Je soupirais bruyamment.

« Et si cette fille n'aime pas les types qui se la jouent guindé à souhait ? C'est bon tu m'as envoyé dans un salon de thé, pas au château de Versailles. »

Je l'écoutais pester après moi, quel mauvais fils j'étais que de préférer un simple t-shirt noir, sobre, classique, avec un jean. Ma mère continuait de répliquer parce que j'avais enfilé le fameux t-shirt, rien que pour l'emmerder. Elle n'allait quand même pas faire le chemin uniquement pour me faire enfiler cette saleté chemise, si ?

« Arrête avec ta chemise, elle est blanche, je vais dans un salon de thé où il y a de la bouffe et des boissons partout. Si je me tâche j'aurais l'air d'un imbécile aux yeux de ta précieuse. En plus je ne me souviens même pas de son prénom... »

C'était faux. Lys Gurney. Je n'en savais pas plus, à part qu'elle avait quelques années de moins que moi, ça, ça risquait d'être bizarre. Mais je me souvenais très bien du prénom et du nom, je disais ça dans l'unique but d'énerver ma mère. A quoi bon insister de toute façon. Je jetais rageusement le t-shirt que j'avais enfilé quelques secondes plus tôt sur l'ordinateur, ma mère ne me voyait plus, redoublant de rage après moi. C'en était presque drôle au fond. Mais me dire que même ma vie sentimentale allait être dictée par ma mère... C'était déprimant. Elle raccrocha, après une dernière menace et j'optais quand même pour une chemise... Au moins elle serait à moitié satisfaite. Mais elle était noire, tâche moins visible en cas d'accident. Je m'occupais des derniers détails avant de me rendre à ce fameux salon de thé, plutôt à reculons. Il fallait admettre que c'était vraiment très étrange et bizarre comme situation. Il ne manquait plus que ma mère et celle de la jeune femme que j'allais rencontré décide de faire un mariage arrangé et je pouvais dire au revoir à ma liberté. La joie de vivre dans des familles aisées et intolérantes au reste du monde.

Honnêtement, j'avais mieux à faire que courir la femelle dans un salon de thé.. Façon de parler, mais dans l'idée bête et vulgaire, c'était vraiment ça. Je ne voulais pas y aller, je voulais terminer mon emménagement, je voulais m'occuper de mes cours à venir. Je voulais faire tout ce que j'avais à faire, sauf ça. Je n'étais pas un mec hyper sociable de base, et là j'allais devoir conter fleurette à une parfaite inconnue, tout ça pour assouvir les désirs de deux mères de famille psychotiques. Et bien, ô joie. J'étais toujours en train de marcher dans la rue, j'avais repéré de loin l'enseigne de l'endroit où je me rendais. Ma mère m'avait donné toute une liste d'indications à suivre, toute une liste de comportements à adopter et bonnes manières à respecter. Ce n'était pas comme si j'avais du les suivre depuis ma naissance... Des fois la logique de ma mère m'échappait mais je ne disais rien, c'était ma mère quoique j'en dise. Elle pouvait être casse-pied mais je n'allais pas lui en vouloir. Bien que, l'idée d'un rendez-vous arrangé c'était assez moyen, voire grotesque. Et si cette fille était sotte ? Ou pas très jolie ? Mais bon, pourquoi me prendre la tête ? J'allais arriver dans quelques instants et j'aurais bien l'occasion de voir à quoi elle ressemble, si elle honore notre rendez-vous. Elle pouvait toujours avoir décidé à la dernière minute de ne pas venir après tout.

Une petite mamie entra dans le salon avant moi, super... Quelle fréquentation, j'imaginais bien l'ambiance pour le coup. Un peu désespéré j'attendais que l'ancêtre finisse de discuter avec la réceptionniste. Je commençais à scruter l'endroit du regard, essayant de deviner qui était la pauvre jeune femme qui s'était fait embarquée de force dans cette folle histoire, mais la personne à l'accueil m'interrompit dans ma contemplation. Je lui faisais savoir que j'avais une réservation au nom de Gurney, elle m'indiqua une direction d'un vague geste de la main que je suivis du regard. Une table plus loin, avec une petite blonde qui me scrutais comme si j'étais une bête de foire. J'étais mal à l'aise. Vraiment. Je me rendis enfin vers la table, l'estomac noué, pas que j'étais stressé mais... Bon si d'accord j'étais stressé. Alors que j'arrivai enfin à sa hauteur, la jeune femme se leva, pour le coup, j'étais un peu surpris. Elle était grande, pour une femme, heureusement que je ne jouais pas dans la catégorie Minimoys, j'aurais eut l'air bien ridicule. J'hésitais un instant, je ne savais pas si je devais lui serrer la main ou lui faire la bise. Ou faire le goujat. Je me rappelais mentalement les consignes de ma chère et tendre mère... "Fait lui la bise Stiles, ne soit pas un bourgeois coincé !". Ça résolvait tous mes problèmes d'un coup.

« Stiles Steadworthy, enchanté. »

Bien élevé comme j'étais, je lui souriais poliment, la petite -grande- blonde reprit place et m'invitait à m'asseoir à mon tour, prétextant qu'elle n'allait pas me manger. Je regardais autour de nous, vu où nous étions j'étais bien sûr qu'elle n'allait pas me manger mais plutôt se jeter sur toutes les pâtisseries qui garnissaient chaque plateaux. Macarons et cupcakes à perte de vue... Enfin, je pris place sur la chaise en face d'elle et essayais de me tenir tranquille, et de manière correcte.

« Donc hum, Lys... Je ne vous ai pas fait attendre trop longtemps ? »

Normalement non mais on ne savait jamais. Avec ma mère qui m'avait tenu la jambe pendant trois plombes avec sa chemise j'avais pu perdre du temps sans m'en rendre compte. Je continuais de regarder autour de nous, vraiment mal à l'aise.

« C'est vraiment super bizarre... »

Je regardais Lys dans les yeux, au fond peut-être qu'elle n'était pas ravie non plus d'être ici, avec un parfait étranger. Je détaillais ses traits, elle était vraiment jolie. Mais bon, le physique ne faisait pas tous et j'avais eu tout le loisir de croiser un tas de jolis visages cachant le néant intellectuel. L'habit ne fait pas le moine et le sourire ne fait pas le prêtre. Ah non c'est pas ça. Enfin bref je tapotais la table du bout des doigts, petit tic nerveux qui ne cessait de se manifester lorsque je ne savais pas quoi dire.

« On peut se tutoyer je pense, non ? »

Puisque nous allions devoir discuter un bon moment, autant éviter les belles formules de politesses pompeuses.

WILDBIRD
   
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MessageSujet: Re: This night is sparkling, don't you let it go [ STILES ]   This night is sparkling, don't you let it go [ STILES ] EmptySam 17 Oct - 23:10



       
       Stiles & Lys
       This night is sparkling, don't you let it go

   
D
onc hum, Lys... Je ne vous ai pas fait attendre trop longtemps ?

Hum que c’était charmant de s’inquiéter de cela. Pas qu’il fut vraiment en retard, quelques minutes ce n’étaient rien à mes yeux, même si cela aurait suffis au moins un milliard de fois à ma mère pour vous étrangler ou vous faire un procès. La ponctualité était une règle d’or pour elle.

- Non, ne t’en fais pas. Je ne suis là que depuis peu de temps. Avec ma mère, cela aurait était une autre histoire, mais heureusement, elle n’est pas là, caché derrière un menu, à nous espionner.

Je voyais très bien ma mère dans le rôle du chaperon, caché derrière un menu et une énorme plante, pour vérifier si sa progéniture ne faisais pas d’erreurs si tôt qu’elle est le dos tourné ou ne tourne pas en ridicule la famille Gurney. Étant sa petite dernière, j’étais plus surveillé que mes sœurs, leurs vie étant un paradis comparé à la mienne au même âge.

« C'est vraiment super bizarre... »

Ça je ne te le fais pas dire. Je ne sais même pas pourquoi j’ai parlé de ma mère, c’est même un peu glauque sur les bords. J’étais moi-même en train de saboter mon propre rendez-vous arrangé ! Reprends toi Lys, reprends toi !

Gênée, je ne savais pas trop quoi répondre au jeune homme devant. Les conseils de ma mère me revenaient en tête, un à un, puis de plus en plus vite, pour devenir un fil que je ne savais plus suivre. Je n’en retenais que quelqu’un, ceux qui me suivaient depuis ma naissance presque : tiens toi droite, fais honneur à la famille, ne nous couvre pas de honte, fais quelque chose de ta vie, prends toi en main, soit souriante, soit gracieuse, montre que tu as confiance en toi même si ce n’est absolument pas le cas. Soit forte Lys, soit forte.

Plus facile à dire qu’à faire, mais je ne pouvais pas faire autrement. C’était mon premier rendez-vous arrangé, et je dois avouer que je paniquais un peu. Un peu beaucoup quand même. L’homme devant moi, car oui, c’était bien un homme. Je l’ai déjà dis, mais je n’en revenais pas de la personne que j’avais devant moi. Il était beau garçon, c’était indéniable. Musclé, quoiqu’un peu trop à mon goût, un petit début de barbe, puis un petit quelque chose que je ne savais expliqué. Il ne semblais pas très à l’aise lui aussi. Ne sachant pas trop quoi faire, je me m’asseyais pleinement dans mon fauteuil, m’appuyant contre mon dossier. Ma mère disais toujours que cela créait une impression de confiance en soi et que l’on renvoyais une image plus sereine de nous. Je croisais les doigts pour qu’elle ai raison, car je voulais paraître bien aux yeux de cet homme. Pourquoi ? Je n’en avais aucune idée ... En tout cas, il était là, en face de moi, et je devais dire quelque chose.

Mais trop tard, il repris la parole, en proposant ce que j’allais demander :

« On peut se tutoyer je pense, non ? »

- Oui, bien sûr !

Et merde, j’avais répondu un peu trop vite, et zou, envolé l’image sereine ! Allez Lys, rattrape toi !

- Désolée, mais je suis un peu tendue. C’est la première fois que ce genre de rendez-vous m’arrive. Cela fait des mois que ma mère tente de me caser un rendez-vous avec un parfait étranger, et cela fais des mois que je repousse. Tu es donc une sorte de .... hum .... crash test ?

Et voilà comment créer un malaise de fou dans une conversation qui ne pars pas ! Merci Lys, merci ! Je me noie toute seule, comme une grande cruche. J’ai pourtant gérer des situations bien pire que celle-là non ? Pourquoi je ne pourrais pas juste me détendre et apprécier ce moment en la compagnie d’un agréable garçon ? Cela doit être trop compliqué pour mon super cerveau.

Je m’empressais donc d’ajouter :

- Encore désolée, mais je suis vraiment tendue, et il semblerais que je sorte des trucs un peu sans queue ni tête. Donc désolée ...

Leçon numéro deux : comment s’enfoncer avec grâce dans le gouffre de la honte. Bravo. Et maintenant, un grand silence. Le salon de thé était très silencieux en plus, ce qui renforçais le gouffre immense qui se créait alors entre Stiles et moi. Voulant le briser, je me dis tout d’abord la promesse de ne plus faire de tentative suicide qui me ridiculiserais en plus. Celle là serait la dernière.

- Ça te dérange si on commande ? Je suis affamée, et cette énorme glace en photo là-bas au fond me fais de l’œil depuis que j’attends en fait. Prêt ?

WILDBIRD
   
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