In The Cold Light Of The Morning When The Party Get's Boring, You're High... NAK

    Age : 16 ans
    Date de naissance : 15 Décembre 1999.
    Lieu de naissance : Grozny, Tchétchénie (Fédération de Russie)
   Statut Civil : Célibataire
   Statut Social : Dans la moyenne
   Métier/Etudes : Lycéen
   Classe : Junior Year (je rajouterai mes options )
    Groupe : PBP
    P.I ou Scénario ? SCENARIO DE MIKAELA !!! *-*
    Avatar : Lucky Blue Smith
    Secret envoyé : Wesh wesh c'est tout bon, par Sashette

  Quand on regarde tout autour de nous le monde tourne beaucoup sur des idées que l'on peut avoir sur les gens autour de nous, en les rangeant dans de jolies cases toutes propres et surtout pas perméables du tout. On vous invite tous à être la même personne, avec la même façon de penser et d'agir que ce soit socialement ou même politiquement, si je dis ça c'est que je viens d'un pays qui cultive ce genre de système, la Russie est parfois tellement « Orwellienne », du genre 1984, mais ça a toujours été comme ça de toute façon. Un pays uniforme, lisse à la pensée unique, du moins c'est qu'on aimerait nous faire avaler. Dans une telle société, les individualités sont pointées du doigt, mis en marginalité, exclus. Mais c'est tellement important de ne pas se fondre dans le moule, car ce sont ces individualités qui donnent le vrai sens à tout ce qui se passe, ceux que vous appelez les marginaux, ce sont eux qui ont le pouvoir, le pouvoir, déjà d'être différent de tout les autres. Si on les voit comme des fausses notes dans une symphonie bien huilée, ils sont plutôt la touche de couleur qui rehausse la valeur d'une peinture. Je suis une de ces petites taches de peintures sur une immense toile, dans un ton différent des autres, mais pas déplaisante au regard. A proprement parler je ne suis pas vraiment russe mais Tchétchène, de Gozny, mais notre République fait partie de la Fédération de Russie. Je ne me suis jamais senti patriote, à la limite je me dirai plus tchétchène que russe, mais je ne suis pas vraiment attaché à mon pays, peu de personnes, peu de choses me rattachent Grozny ou à Moscou.

Je prône la différence et je hais votre indifférence. C'est trop vous demander de me reconnaître ? De ne pas me prendre pour le premier clampin que vous croisez dans la rue ? Qu'on mette bien les choses au clair tout de suite, je suis tout sauf le premier crétin que vous pourrez croiser dans la rue, je vaut bien mieux que ça. C'est comme çà, je veux laisser une impression chez ceux que je croise, qu'il se souvienne de moi c'est tout ce que je demande, je veux les marquer, pour un bout de temps. J'en ai rien à foutre que ce soit en bien ou en mal, je n'ai pas le temps de prendre en compte ce genre de détail et pour tout vous dire j'en ai pas grand-chose à foutre. Je sais que je ne laisse pas forcément une bonne image dans la tête des gens mais au moins je laisse une trace et c'est le principal, je me démarque contrairement à vous les jolis robots bien lisses et uniformes, vous vous croyez tellement plus forts parce que vous êtes plusieurs, membre du même groupe, vous me faite autant rigoler que vous me donnez envie de vomir. Comment pouvez vous vous complaire comme les petits soldats que vous êtes ? A faire tout ce qu'on vous dit et pointer du doigt tout ce qui n'est pas comme vous, qui ne pense pas comme vous, j'en ai tellement entendue de vos conneries. Combien de fois j'ai du défendre mes idées et mes opinions ? Combien de fois en sommes nous venus aux mains quand il n'y avait plus moyen de discuter de façon civilisée. « Gay » est le qualificatif qui est revenu le plus souvent, et cela prouve là toute l'étendue de votre ouverture d'esprit, pour vous un garçon, certes un peu efféminé, qui prend soin de lui, est forcément gay? J'admire ces préjugé auxquels vous vous accrochez avec tant de foi, c'est un exploit de s'accrocher à ce point à sa connerie, bravo… Déjà mon orientation sexuelle ne vous regarde pas, et moi au moins j'ai une belle gueule ce qui n'est visiblement pas le cas de tout le monde.  J'ai eu des problèmes c'est vrai, des altercations avec vous ô joyeuse bande d'abrutis, vous êtes capables parfois de me faire sortir de mon calme légendaire, car oui quand me titille trop ou qu'on touche des points sensibles je peux être en proie à une colère que je ne contrôle pas vraiment, j'imagine que c'est la contrepartie d'être toujours calme le reste du temps.

Enfin calme. Ma grande sœur vous dirait probablement le contraire et quelque part elle a raison. Quand je dis que je suis calme c'est que je ne suis pas quelqu'un de turbulent, pas violent sauf quand on me force à l'être. Je ne suis pas calme dans le sens où je suis quelqu'un de très curieux qui doit toujours satisfaire sa soif de réponse. Si je suis passé maître dans le fait de me forger un masque impassible, je sais le briser pour me montrer tantôt hautain et prétentieux, tantôt colérique ou totalement impatient et hyperactif. Donc en résumé, vous me voyez comme un mec impassible, qui prend énormément soin de lui et qui se prend pour le roi du monde ? C'est un peu ça oui, a un détail prêt tout de même. Mes sœurs, ce sont les seules pour qui ce masque craque, même si on se chamaille souvent avec ma grande sœur et qu'on a souvent dit que j'étais plus proche de mes petites sœurs je peux vous assurer que je les aimes toutes autant les unes que les autres et que je donnerait ma vie sans hésiter pour ces trois rayons de soleil.

Моя дорогая сестра (ma chère sœur), est ce que tu pensais cacher longtemps à ton propre frère la nature de ton travail ? Je n'écris pas cette lettre pour te juger, j'aimerai bien parfois que tu sois sincère là dessus, que tu me le dise bien en face, mais j'ai conscience que tu ne peux pas faire, ce n'est pas parce que tu ne le veux pas, mais c'est parce que c'est dangereux pour toi et que tu cherches à nous protéger, Александра, Софья et moi. Mais je ne suis pas entrain de t'écrire une lettre pour te parler de ta profession. C'est juste pour t'annoncer, que dans quelques, jours, ou quelques semaines, je ne sais pas quand cette lettre te parviendra, ou si je vais l'envoyer tout court, dans quelques jours  Александра et moi nous débarquons à Boston. Pourquoi ? En fait je crois qu'il faut remettre les choses dans leur contexte, dans le contexte de ma vie quoi.

Grozny, je ne me souviens pas tellement de Grozny Mika, et je m'en veux tellement. Parce que c'est une partie de ma vie, de notre vie et je ne veux pas l'oublier, surtout pourquoi est ce que j'oublierai Grozny et pas Moscou, pas eux et toutes les merdes qui me sont tombées dessus quand on est partis de chez nos parents ? Pourquoi je n'oublierai pas cette famille qui n'est pas la notre et qui ne le sera jamais ? Bien sûr ce sont les réflexions d'un garçon de seize ans, à l'époque où nous sommes arrivés je n'ai pas eu la même réaction. Mais au fur et à mesure que les années passent et que les hommes grandissent, on apprend douloureusement à sortir de ce cocon d'idéal et de rêves pour se plonger dans le bain glacial de la réalité, ce bain qui nous réveille et nous ouvre les yeux sur la vie et les gens, ces gens qui vous semblaient si familiers et qui pourtant sont si distants, quand on se rend compte qu'au final on ne peut compter que sur peu de personnes dans le monde. Микаэла je parle de toi et de nos deux sœurs, vous êtes ces rares personnes sur lesquelles je peux compter, malgré certains secrets qui demeurent.

Tu te souviens de ma naissance Микаэла? Moi non, mais je suppose que c'est normal d'ailleurs je me souviens très peu avoir été un gamin, juste des petits éclairs comme çà. Je sais que je ne me rendais pas vraiment compte de la situation de notre famille, nos parents étaient aimants et j'avais la meilleures des grandes sœurs pour veiller sur moi que pouvais-je demander de plus ? Je sais que j'ai toujours été fasciné par la neige, par sa persistance en fait, je pouvais passer des heures devant la fenêtre à la regarder tomber, je trouvais ça beau, maintenant je m'extasie moins devant la neige, je trouve ça trop… commun. Est ce que tu te souviens si j'avais beaucoup d'amis à cette époque ? Je ne sais pas trop, à l'époque déjà je voulais être différent des autres, de me démarquer, ce qui ne m'empêchait pas d'être jovial, toujours a sauter dans tout les sens, un peu agaçant, je parlais à beaucoup de gens, je crois que je me faisais des amis même si je n'arrivais pas forcément à m'intégrer. Mais je faisais avec et je m'en contentais largement, je te l'ai dit avoir nos parents, toi et quelques temps après  Александра me suffisait amplement à l'époque.

Comme je te disais les souvenirs de Grozny sont très flous, je m'en veux d'ailleurs, tellement d'oublier ce qui est sûrement la partie la plus insouciante et la plus belle de ma vie. Ça doit te paraître bizarre de me voir parler comme çà à coeur ouvert, sans l'once de l'ironie et de cette tendance à être un petit con, je crois que j'en ai besoin pour franchir ce pas en avant qui est de quitter Moscou. Aleks me parle parfois de notre départ de Grozny, je crois qu'elle est trop jeune pour s'en souvenir, elle n'avait que quatre ans, moi sept et toi quatorze ans je crois, tu es la seule qui a vraiment compris ce qui se passait sur le moment. La seule qui a comprit pourquoi ces gens sont venus nous chercher pour nous emmener loin de Grozny et de nos parents, vers chez ses personnes que nous ne connaissions pas, dans un pays que nous ne connaissions pas, dans une ville totalement inconnue. On nous arrachait à notre famille, à notre pays, pour la Russie, Moscou. Je me souviens que quelques jours après notre installation là bas tu m'a expliqué ce qui s'était passé, que nos parents n'avaient plus assez d'argent pour nous élever et qu'on devait vivre ici maintenant, je me souviens avoir pleuré toute la journée et même tes consolations et les sourires d'Aleksandra n'ont pas réussis à me donner du baume au cœur ce jour là. Après j'ai juste appris à cacher ce genre de sentiment, à les garder pour moi. Au début Александра et moi nous avons aimé cette nouvelle famille et je ne comprenais pas pourquoi toi tu n'y arrivais pas je trouvais ça étrange mais à l'époque je ne comprenais pas qui ils étaient vraiment. Je t'ai vu changé sous mes yeux Mika, tu n'étais plus vraiment la jeune fille que tu avais été avant à Grozny, tu as commencé à sortir, à traîner avec des gens que certains jugeraient de peu recommandables, moi je ne t'ai jamais jugé, jamais, j'avais juste peur de perdre ma grande sœur c'est tout. Sofya est arrivée quelques années plus tard, je me suis attaché à elle aussi, je sais que tu as plus de mal mais encore une fois je ne te juge pas. Mais c'est à cette époque que j'ai vu le vrai visage de notre famille d'accueil, le désintérêt profond qu'ils nous portaient, ils ont de l'argent certes mais ils nous élèvent juste parce qu'ils doivent le faire et ça blesse, c'est un peu à partir de ce moment que j'ai commencé à ne pas les aimer du tout, c'est en te voyant changer ma grande sœur que moi aussi j'ai commencé à évoluer aussi.

Je me souviens la tête que vous avez fait il y a trois ans, j'avais treize ans et j'étais allé tout seul chez le coiffeur et je suis revenu avec une coupe un peu étrange et les cheveux blancs comme la neige que j'admirai tant. Je crois que ça ta fait rire, Aleks n'a pas du comprendre et nos parents d'accueil et bien ils se sont moqués, montrant une fois leur vrai visage. Je m'en fichait, je suis devenu quelqu'un qui veut se démarquer, tu as du me voir changer toi aussi. Je suis devenu turbulent, un peu de l'extravagance, hors normes disent certains à ne vouloir ressembler à personne pour ne pas rentrer dans les clichés. Je ne suis pas devenu sage et puis nous vivons en Russie, pas vraiment le pays qui accepte les différences, oh on a douté de mon orientation sexuelle oui, moi je ne me suis jamais posé la question, je suis certes un peu efféminé mais ça ne veut rien dire. Tu m'a souvent vu rentrer à la maison une lèvre éclatée ou un oeuil au beurre noir. Mais jamais je ne t'ai laissé retrouver ceux avec qui j'avais ces différends, jamais, je mène mes combats tout seul. Ces trois dernières années je me suis beaucoup battu, mais il n'y avait pas moyen pour moi de changer, je suis qui je suis et j'en suis fier.

Quatorze ans, oui ça devait être il y a deux ans ma chère sœur que j'ai découvert que toi aussi tu as des combats que tu mène seule. Tout ses voyages que tu faisais ces derniers temps, ils ont tous pris un sens quand j'ai fouillé dans ta chambre alors que je savais bien que je n'avais pas le droit. Ce que j'y ai découvert a bouleversé tout mes jugements : un fusil de sniper et un badge, celui de la mafia rouge. Tueuse à gage pour la mafia, voila où t'avaient menées tes sorties dans les rues avec tes amis. Note que je ne t'ai jamais jugée, jamais reproché ton travail, c'est ton job un point c'est tout, je regrette que tu n'ai pas été honnête avec ton frère, j'aurai préféré que tu mette les choses cartes sur table et que tu me le dise, maintenant tu sais que je sais, on en reparlera, ou pas. Tu es partie à Boston, je sais que ce départ ne doit rien avoir d'innocent, mais je reste muet comme un tombe.

Ici les choses s'empirent, je ne supporte plus nos faux parents, ces personnes qui font semblant de nous élever, je ne supporte plus les gens et leur connerie. Alors je viens, avec Aleks seulement parce que Софья est trop jeune je pense. Je viens et je crois que ça soulage tout le monde en fait, Aleks sera plus heureuse aux États-Unis et puis tu nous manque énormément et moi je crois que rester en Russie n'est plus possible, à tout les niveaux. Je viens donc, j'ai hâte de te revoir toi et tes petits secrets, nos chamailleries, ma sœur que je sais possédant un grand coeur.

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