Disponibilité pour RP : Toujours :P Featuring : U-Kwon DC : Ashton D. Myers — Enzo Miller — Frank Earend — Nicholas Tompkins — Gemma Osborne — Alexis T. Hoffman Messages : 136 Who I am? : Un coréen de vingt-deux ans, qui a sa propre histoire, son propre caractère et qui est pas forcément là pour se faire des amis. Qui cherche pas à devenir forcément quelqu'un. Qui a tout perdu, mais qui cherche à tout récupérer. Un gars avec un passé, un présent mais en quête de son futur. People around me : La bonté s'efface et se perd, et tomber sur celui qui sera ton allié n'est qu'un coup du hasard, un signe que tout n'est pas perdu. What I've done : Le futur est fait de rencontres, d'incidents, d'évènements, mais surtout de souvenirs et d'expériences. La vie, malgré les obstacles et ses coups du destin parfois fatals, se vit pour chaque instant, pour découvrir, connaitre et se sentir vivre, tout simplement. Where I'm going : Social Network : A l'époque, il y avait les messagers, les pigeons voyageurs, les courriers, mais aujourd'hui il y a les mails, les réseaux sociaux. On s'y fait, on s'y habitue, même si on a toujours une boite aux lettres devant la porte, pour la pub et autres courriers déplaisants. Mais moi, je me suis limitée à un casier. CellPhone : La technologie, ça permet d'avoir ses amis dans sa poche. Les appeler quand t'es dans le fond. Les joindre, en tous lieux, toutes situations. La magie du téléphone. Relations : - Colocataire et complément de Jae Ji Choi.
- Amélioration croissante avec Seung Joo
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- Jake, le partenaire de jeu implacable. Date d'inscription : 12/06/2015 Age : 32 Localisation : Boston City.
Sujet: Tonight I'll be at your side - ft. Teayang <3 Ven 7 Aoû - 17:05
Retrouvailles
Tonight I'll be at your side
Taeyang ✧ Lee
Nerveux était le terme exact pour décrire ce que je ressentais actuellement. Mais pourquoi l’étais-je ? Je crois que c’est parce que je n’avais jamais arrêté de me sentir coupable. Coupable d’être parti, un peu comme un lâche et égoïstement, par ailleurs. Après être devenu sourd, j’ai pendant très longtemps ignoré tout le monde, parce que je pensais qu’on ne pouvait pas me comprendre, parce que je voulais être seul, et qu’à cause de rancœur personne ne pouvait m’aider. Alors qu’on me tendait la main de tous côtés, j’ai ignoré bêtement, et je n’ai pas vu tout ce que j’aurais du voir. Et aujourd’hui, je regrette. Si j’avais agis autrement, peut-être ne serais-je pas là aujourd’hui ? Peut-être que les choses auraient été différentes ? Mais le poids de mon choix de m’exclure et de m’éloigner, pèse sur ma conscience. Encore, et encore. J’ai du quitter tout un tas de gens, en partant de Corée. Des gens qui me comprenaient, des gens qui me soutenaient, et des gens que j’aimais. Pour un objectif personnel, purement égoïste, pour retrouver un père qui si ça se trouve n’a même pas envie d’entendre parler de moi. Peut-être me lançais-je dans une quête perdue, mais c’était le choix que j’avais fais, et peu importe le résultat ou la déception que je pourrais ressentir, il fallait que j’aille jusqu’au bout, pour ne pas avoir fait tous ces sacrifices pour rien.
Mais aujourd’hui, si je suis nerveux, ce n’est pas parce que j’ai retrouvé mon père, mais parce que je vais à la rencontre d’une personne bien plus importante. Une personne à cause de qui j’ai vraiment regretté ce départ, une personne pour qui je m’en veux énormément d’être parti, et qui m’a bien manqué tout ce temps. Un ami. Non, bien plus qu’un ami. Il y a peu, j’ai reçu des nouvelles de sa part, il venait à Boston lui aussi. Au début, je n’ai pas su comment réagir, et je ne voulais même pas que ça soit vrai, trop peureux d’affronter la réalité en face. Mais au fond, j’étais très heureux, et j’ai fini par me proposer d’aller le récupérer à l’aéroport. Mais nos retrouvailles m’angoissaient. Pourquoi était-il vraiment là ? M’en voulait-il ? Allait-il me blâmer pour mes décisions passées ? Toutes sortes de questions se battaient en duel dans ma tête, dans l’espoir de trouver une réponse. Pourtant, il était plus qu’évident que je les trouverais en le voyant. Même si je continuais à me faire tout un tas de films, tous aussi irréalistes les uns les autres.
L’avion allait atterrir dans la soirée, j’avais donc encore quelques heures pour me préparer, et pourtant je ne tenais déjà plus en place. Tout se bousculait dans ma tête, et je n’en avais même pas encore parlé à Jae. Je me sentais par ailleurs encore plus mal pour ça. Tous les deux, on se connaît depuis quelques temps maintenant et je pense qu’il doit être le seul à qui je pourrais tout dire, en ayant une confiance aveugle. Notre amitié étant particulière, unique et sans doute plus forte que n’importe quelle autre en vu de nos différences, je n’avais aucune raison de lui cacher quoique ce soit, même si je ne lui avais pas encore tout dis. Et il faisait parti de ce dont je n’avais pas encore parlé. Et ce n’était pas par honte, loin de là. Je voudrais parfois tout lui raconter, tout lui expliquer. Mais il y avait des choses dont j’avais encore trop de mal à parler, même si petit à petit j’étais mis au pied du mur, forcé de faire face au passé qui me rattrapait. Je n’en étais pas au point d’avoir à me remémorer ce terrible jour, où j’ai perdu l’audition, mais je ne parlais quasi-jamais de cette longue période où j’étais plus qu’heureux. Et c’était étrange de ne pas en parler, alors que ça faisait parti de mes meilleurs souvenirs, et pourtant c’était douloureux de me dire que cette fois-ci il n’y avait pas de toucher Reset ou Retour pour rattraper tout ça. Tout ce qu’il me restait c’était ça, des souvenirs, et des remords. Et pour le moment, je n’étais pas prêt à affronter ça face à Jae. Ou du moins, je pensais ne pas l’être. Mais pour rester honnête, il allait bien falloir que je lui en parle. Et vu ce que j’avais prévu de faire au soir, il allait falloir que je le fasse vite.
L’après-midi, je la passais à tourner en rond ne sachant quoi faire pour m’occuper. Et quand arriva l’heure pour moi de me bouger, je commençais à stresser, et mettais trois ans à trouver une tenue, pour au final n’enfiler qu’une simple chemise par-dessus un t-shirt, et un jean troué avec des converses, avant de prendre la direction de la station de bus. Malheureusement pour lui, je n’avais pas le droit de conduire, donc bye bye l’escorte en voiture privée, et hello les trajets chiants en bus. Je n’avais que ce moyen pour le rejoindre, mais au moins il n’aurait pas à le faire seul, d’autant que Boston, quand on ne connaît pas, on s’y perds facilement. Et j’espérais pouvoir l’aider au maximum à partir de maintenant.
Le trajet en bus me paraît interminable, entre les nombreux arrêts, les voyageurs mécontents qui s’énervent contre le pauvre chauffeur, je suis tout à fait heureux de constater que je suis dans l’incapacité en plus de ça, d’entendre tous les mômes brailler. Tout ce monde de colère muet, est un délice, et cela fait parti des rares instants où je suis content de ne plus rien entendre. Fort heureusement, ça finit par cesser, et au terminus, je descendais du bus avant de me stopper net. L’anxiété revenait au galop, et je bloquais sur les portes automatiques, qui s’ouvraient et se fermaient devant moi. Je devais y aller, mais j’hésitais, pour une raison qui m’était inconnue. Il n’allait pas me manger, et j’avais hâte de le retrouver, alors pourquoi avais-je peur comme ça ? Finalement quelqu’un me bouscula accidentellement, me sortant de mes pensées, et après quelques excuses en bonne et due forme, me voilà dans le hall d’entrée le téléphone en main à chercher la porte par laquelle il allait sortir d’après les informations du vol qu’il m’avait transmis. En vérifiant sur l’écran face à moi, j’étais pile à l’heure, le vol en provenance de Seoul venait tout juste d’atterrir, et ce n’était plus qu’une question de minutes. Derrière cette porte, il devait sans doute attendre ses bagages, et je ne cessais de fixer l’endroit, tout en essayant d’imaginer comment ça allait se passer quand j’allais le voir arriver.
Les minutes passaient, et peu à peu les gens sortaient. Beaucoup de familles coréennes pressées de découvrir l’Amérique, des hommes d’affaire scotchés à leur téléphone, personne qui ne corresponde à celui que j’attendais, jusqu’à ce qu’il se pointe, valise en main. Qu’est-ce qu’on est censés faire dans ces moments là ? Devais-je juste lui faire un signe de main ? Le prendre dans mes bras ? Ou juste attendre qu’il me repère ? Non, ça ne se faisait pas. D’un pas hésitant je m’avançais vers lui, alors qu’il devait sans doute me chercher.
« - Salut, signais-je en langage des signes, en espérant qu’il n’ait pas tout perdu avec le temps. Tu as fais un bon voyage ? C’était pas trop épuisant ? Tu veux boire quelque chose ? »
Et me voilà qui le bombardait de questions… J’étais heureux et un peu bizarre. Le revoir me faisait forcément du bien, mais ça faisait quand même un bout de temps, et la dernière fois n’avait pas été des plus simples. Je me sentais bête à l’heure actuelle, et pourtant, le seul truc que je réussissais à faire était de le serrer dans mes bras. « Tu m’as manqué, Taeyang. »