Once upon a time, a princess was born ... [ COMPLETE 100 % ]

Mon histoire est des plus banales. Je suis née et j'ai toujours vécu à Boston, au sein de la grande demeure familiale qui surplombes Beacon Hill depuis plusieurs générations maintenant. Ma famille est, originellement, britannique. Le sang de vieux lords anglais coule donc en moi, ma mère nous le rappelant souvent. Notre éducation, à mes deux sœurs et moi-même, découle donc pour beaucoup de cette fierté que mes parents ont de leurs origines.  Je suis donc, depuis toujours, à avoir un comportement et une tenue exemplaire, qui durant ma plus tendre enfance était une source de satisfaction immense pour eux, quand comparé aux autres enfants, je restais silencieuse à table à attendre que l'on me laisse descendre de table ou même tout simplement l'autorisation de parler. Ma mère a d'ailleurs pris très au sérieux mon éducation, malgré sa carrière, qui l'empêchais souvent d'être parmi nous, même si elle n'a jamais loupé une représentation de fin d'année, un anniversaire ou tout autres évènements importants de la vie de ses enfants. Les femmes ayant une place forte dans la famille, mes sœurs et moi, avons eu de nombreux professeurs particuliers, afin de nous instruire et de faire de nous de jeunes femmes accomplies modernes : langues, sciences humaines et économique, connaissances de l'art sous différentes formes. Mais aussi quelques compétences plus exotiques tels que des cours de self-défense et même d'un art martial afin d'avoir " Une tête bien faite dans un corps sain", le credo de ma mère. Alors que mes sœurs se sont tournées vers des arts martiaux plus spectaculaire, j'ai moi choisis un art martial quelque peu désuet, oublié, mais qui me permet de m'exprimer pleinement : les cannes de combat. Derrière les bleus, les douleurs, se cachent une beauté que je ne me lasse jamais de regarder, et qui discrètement me rappelle certains jeux que j'affectionne tout particulièrement en tant que guerrière.

Comme je vous le disais, j'ai grandis dans l'idée qu'un jour je serais quelqu'un d'important, que j'aurais un rôle majeur à jouer pour ma famille, et que je devais être prête quand ce jour arriverais. Alors que mes deux grandes sœurs semblent être rentrées dans le moule et occupent actuellement des postes qui favorisent ma mère, ce n'est pas ce que je souhaite. Je ne veux pas être un jouet dans la vie de ma mère, à être là où elle veut que je sois. Ce sentiments m'étreint depuis plusieurs années, alors que je n'avais que 15 ans, quand j'ai vu ma sœur de 22 ans se marier avec un homme que ma mère lui avais présenté. C'était bel et bien un mariage d'amour, mais qui rendrait trop bien service à ma mère, lui permettant d'assouvir ses propres désirs plutôt que le bonheur de sa fille. Mon autre sœur, elle âgée elle de 26 ans, aussi mariée à un homme qui 'plaisais' à ma mère, menait une vie brillante, que tous enviait, mais dont elle se sentais prisonnière. C'était la vie que ma mère lui avais choisis, pas celle qu'elle voulait.  

Etant la plus brillante des trois, j'étais celle qui devrait prendre sa place, sa relève. Elle me voulais parfaite, sur tous les plans. Je parlais donc en plus de l'anglais un français dont je n'avais absolument pas à rougir, j'étais accoutumé aux longs couloirs des musées, je savais distinguer les grands compositeurs classiques, reconnaitre une toile de maitre quand j'avais une devant moi. Ma mère avais aussi veillé à ce que j'ai de solides notions d'économies, de management, tout en ayant de fortes connaissances scientifiques. Un vrai géni sur pattes. Cela ne me dérangeais nullement, car j'avais soif de connaissances, mais une part de moi aurais voulu avoir une vie 'normale'. Une vie où je serais allé à l'école de quartier du coin, une vie où j'aurais découvert l'importance des amis, une vie fais de gadoue, de bobos d'enfants et de vêtements troués comme tous les enfants en ont en jouant dehors. Mais non, jusqu'à ce que je sois en âge d'aller au lycée, je n'avais que pour seul compagnie mes professeurs particuliers, tous plus brillants les uns que les autres. Ce n'est qu'en vue de me faire intégrer la prestigieuse université de Boston que ma mère m'a mise au lycée accolée à cette même université.

Je ne vous dis pas pour moi le choc en entrant en première année. J'ai découvert le monde d'un œil nouveau, devant faire attention et en me montrant assez intelligente pour m'adapter le plus rapidement possible à ce nouveau mode de vie, même si ma mère continuais toujours de me superviser, suivant de près mes progrès et veillant au grain pour que je ne régresse pas, me poussant à exceller.

Mais je ne veux pas que vous vous disiez que j'ai eu une enfance et une adolescence horrible, passées sous la tutelles de professeurs exigeant. C'était en major partie le cas, mais pas tout le temps. Et pour cela, je dois dire merci à mon père, cet homme plein d'amour, qui a su me faire voir la vie autrement quand ma mère avais le dos tourné. Il aimais ma mère profondément, mais ne comprenais pas son obsession à faire de mes sœurs et moi des poupées parfaites qu'elle aurais pu utiliser pour son propre profit. Etant sa dernière fille, il a tout fait pour me protéger au maximum, me faisant découvrir des choses que ma mère aurait bannis : l'alcool, les jeux vidéo, le plaisir simple de manger des bonnes choses, de bons films, des jeux et tout un tas de choses pour lesquels je ne le remercierai jamais assez. Il a même dernièrement remis à plus tard la liste de prétendants que ma mère veux me faire rencontrer, prétextant que j'étais encore trop jeune pour ça et que maintenant, si une jeune fille n'étais pas mariée à 20 ans, cela n'était pas un drame. Il me pousse donc à vivre ma vie, à voler de mes propres ailes, espérant que mes années de lycées me donneront la force de m'opposer à ma mère.