"Et le champagne ça ne fait pas faire que des rencontres, mais aussi des conneries." — James.
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Enzo Miller
Président des Sigma Nu
Disponibilité pour RP : Yep. Featuring : Zico (Wu Ji Ho) DC : Lee Hae Hyuk — Ashton D. Myers — Frank Earend — Nicholas Tompkins — Gemma Osborne Messages : 191 Who I am? : Un opportuniste, qui profite de la vie, et le chef des Sigma Nu, accessoirement. Et Cornerback chez les YB, alors si tu me cherches, j'te plaque People around me : La famille, les amis, les ennemis, bref la smala au complet. Social Network : J'suis pas Facebook, Instagram et compagnie. Les selfies c'est réservés aux narcissiques, et encore selfie, si c'est égal à se prendre en photo que l'menton... Mais j'ai un casier. CellPhone : J'te préviens, ce numéro est à joindre en cas d'urgence, ou si on a un minimum de choses en commun. Ceux que j'aime pas, je réponds pas Relations : - Ami d'enfance de Gwen Foster
- Protecteur de Seung Joo, tu touches un d'ses cheveux, t'es mort, pigé ?
- Sous le tutorat d'Hanaé Nguyen
- Travaille pour Eo-w-yn ! Date d'inscription : 14/06/2015 Age : 27 Localisation : Dans ton cul.
Sujet: "Et le champagne ça ne fait pas faire que des rencontres, mais aussi des conneries." — James. Jeu 18 Juin - 22:03
James & Enzo« Et le champagne ça ne fait pas faire que des rencontres, mais aussi des conneries. »
La dernière soirée de l’année touchait à sa fin. Ou presque. J’avais passé la plupart de mon temps à picoler plus que de raison, en trainant de ci et là en faisant le mariole. C’était un peu ma marque de fabrique. Débarquer chez quelqu’un, lui lancer un défi, et pouf repartir voguer à droite à gauche. Danser, puis boire, puis re-danser, puis à nouveau boire, sachant que je ne pouvais m’empêcher de garder cet œil attentif sur la jolie blonde de toute à l’heure. J’avais réussi à choper son nom au détour d’une conversation, et la belle créature s’appelait Iris. Un bon début. Et il allait falloir que je la recroise un jour. Cependant ce problème était bien plus facile à régler que celui qui arrivait à l’heure actuelle. Et je vous présente la plaie numéro un, la sangsue par excellence : Garner, le vieux raisin sec. Bien sur, elle savait qu’on faisait la fête, sauf que elle ne savait pas qu’il y avait eu de l’alcool ramené en douce, et si vous voyez sa tête à l’heure que je vous parle, vous feriez moins les malins. C’était relativement effrayant. Un mort-vivant en colère, c’est vraiment pas beau à voir…
Elle commença à questionner tout le monde sur la provenance de ce breuvage du diable, et constata que nous étions presque tous forts alcoolisés, et elle n’attendit pas une seconde de plus pour nous donner son diagnostic. Tous les hurluberlus qui échouaient le test d’alcoolémie avaient tout le temps de méditer sur leur acte en passant la nuit dans le gymnase. Rien que ça. Du coup, je me mettais en retrait, pas franchement pressé de passer en premier, et me contentais juste de regarder quel était le fameux test made in Garner pour détecter toutes traces d’alcool.
- Avez-vous ingurgité de l’alcool ce soir, jeune homme ? - Non ! Je n’suis pas bu !
Bon d’accord, lui il se grille tout seul. C’était le premier à dire bonjour au gymnase. Heureusement, j’étais encore assez « sobre » pour éviter une connerie pareille. Du coup, j’attendais la suite des évènements, sans pour autant paniquer, j’en avais bien rien à cirer de pieuter dans un gymnase entourés d’étudiants bourrés, fallait juste qu’ils se retiennent de vider leurs boyaux devant tout le monde, ça pue.
Arrivé à mon niveau, je lui offrais le plus beau de mes sourires, mais elle sentait bien le coup venir. La vieille et moi, on s’adore ! En fait non, elle me déteste, depuis que je suis là, et ça fait quatre ans déjà ! Du coup, elle est plus trop surprise de voir que je suis toujours le premier à me lancer dans des tentatives désespérées d’évasion. J’ai toujours un petit cadeau à son égard. Une fois même, j’ai voulu me faire pardonner, alors je lui ai offert une rose. Mais bizarrement, le fait qu’on soit à la Toussaint, ça ne lui a pas plu. Depuis, je ne lui offre plus rien, du moins pas de ce genre là. Et actuellement, elle devait sentir la connerie arriver. Elle me toisait du regard.
- Miller, toi je parie que t’as touché à l’alcool, pourquoi tu n’es pas déjà au gymnase ?
Et ouais, j’avais le droit au supplément tutoiement en plus, mais ça c’est parce que je le valais bien.
- M’dame, vous me connaissez mal, j’ai pas bu une goutte ! - C’est ce qu’on va voir, Miller. Souffle.
La pour le coup, je l’avais pas vu venir. La vieille qui rigole pas et qui sort son test d’alcoolémie comme si c’était parfaitement normal d’en cacher dans le soutif. Je le regarde, étonné, et ne préfère même pas me lancer dans l’aventure. Décidément, elle était trop forte. Je tirais ma révérence, ironiquement, et pris la direction du gymnase.
- On n’apprend pas au vieux singe à faire la grimace, Miller.
Je lui fis un dernier signe, ainsi qu’un large sourire, alors que dissimulé dans ma veste j’avais réussi à embarquer avec moi une bouteille encore pleine. Peut-être qu’on ne peut plus lui apprendre à faire la grimace, puisque sa tronche au naturel, à part avec de la chirurgie, on ne peut plus rien faire, mais on peut toujours trouver un moyen de la blouser, la vieille.
Fier, donc, j’arrivais au gymnase, rempli de cadavres. Et c’était loin d’être une blague. Il y en avait vraiment qui était allongés là, au bout de leur vie, alors que je commençais tout juste à me sentir bien. Et quand tout le monde avait fini par arriver, je ne pouvais garder ma trouvaille davantage.
- Bon les gars, la fête elle continue ou bien ?
Tout en brandissant ma bouteille dans les airs. Certains se montraient intéressés, un a même tenté dans un élan désespéré de me l’attraper en vol.
- Tututu ! Doucement toi, et bas les pattes. On va faire un match, l’équipe qui gagne, remporte la bouteille, et pour que ça soit équitable on tire au sort.
C’était tout à fait vicieux mon truc, parce que je savais que la moitié tomberait raide mort à peine après deux minutes de match, et au final la bouteille finirait pour moi quand même. Mais j’aimais pimenter le truc, et m’amuser un peu avec eux. Ils tenaient pas debout, alors courir derrière un ballon, j’avais hâte de voir ça. J’allais donc chercher un ballon, et j’attachais fermement la bouteille à un endroit où un type qui a un coup dans le nez ne peut l’atteindre, et très vite nous trouvions un système pour répartir les équipes. Bon, c’était un peu compliqué puisque la plupart ne savaient plus que faire « ciseaux » et ceux encore un peu lucides en profitaient pour jouer « caillou ». Laborieux, mais on y était arrivés. Je me tournais donc vers mon équipe, qui était bien moins pompette que l’autre.
- Bon ces brebis galeuses n’ont aucune chance, je parie dix dollars que d’ici deux minutes y en a un qui baigne dans son vomi. Alors, pas de quartier. Au fait, moi c’est Enzo.
Pas sur qu’ils s’en souviennent dans cinq minutes, mais y en avait deux trois encore parfaitement en état, et je comptais sur eux pour m’aider à mener cette équipe de bras cassés à la victoire. Et parmi eux, je cru reconnaître un type qui était venu postuler pour l’équipe des Boston Yanks. Un atout donc, à voir si avec de l’alcool dans le sang, il arrivait à se défendre.
Sujet: Re: "Et le champagne ça ne fait pas faire que des rencontres, mais aussi des conneries." — James. Mer 1 Juil - 19:24
Et le champagne ça ne fait pas que faire des rencontres, mais aussi des conneries...
ça va dech dech dech déchirer ce soir !
Enzo ♥ ✧ James
Vous le voyez ce type là-bas? Ouai le mec qui tient à peine debout et qui tangue très dangereusement alors qu'il essaye de trouver la sortie du bâtiment. Oui il a l'air d'avoir ingurgité beaucoup trop d'alcool dans la soirée et ça se voit, le regard vide et l'ombre de cernes qui se dessinent, des cheveux bien plus en bataille qu'à l'habitué, ouais ce mec dont vous vous dite: „ouais dans deux secondes il va tout vomir!“ Et ben ce joyeux luron c'est moi, James Cobb, Cook? Non c'est Cobb je crois, James Cook c'est un explorateur, ou une marque de poisson panné je crois, enfin c'est pas moi quoi, je suis pas du poisson, même si bon à ce moment je dois avoir toute l'énergie et la vigueur d'un filet de colin à la poêle. Une chose est sûre c'est qu'ils savent faire la fête à Boston et de grande beauté, on peut dire qu'ils ne lésinent pas sur les moyens quand il s'agit de faire la nouba, c'était digne des plus grandes soirées de Miami, bon il manquait quand même Sasha ou Lawner pour mettre l'ambiance. Mais il n'y a pas à dire, avec Logan on s'est bien éclatés à cette fête, voir même un peu trop. Et puis il y a eu quelques points négatifs à cette soirée, le retour de Iris Stewart le diable que mes parents veulent voir mariée à Sasha et puis il y a eu la stupeur de voir que Marine, mon ex québécoise étudiait ici à Boston et croyez moi ça ne présage rien de bon tout ça, quelque chose me disait qu'elle n'allais pas me laisser tranquille cette année et effectivement je n'étais qu'au début de mes surprises. Mais pour l'instant ce n'est pas vraiment l'histoire, pour le moment c'est un peu la valse des shooters et des coupes de champagne, on va le regretter demain, parce que ça sera la valse des aspirines et des lunettes de soleil mais comme on le dit si souvent il faut vivre l'instant présente, carpe diem comme dirait l'ancien. Je ne sais plus combien de verres j'ai bu, je ne sais pas combien de conneries j'ai pu sortir depuis le début de la soirée et combien j'en ai faite, sûrement un bon nombre mais tout est flou dans mes tête alors que mes mouvements sont de moins en moins précis.
Ah oui c'est aussi la première fois que je vais voir Miss Garner en action aussi, la hippie de service. Euh non attendez ce n'est pas ça le mot qu'on dit quand on a accès à toute ses facultés cognitives, autrement dit quand on est pas bourré comme une chaise, c'est harpie je crois, ouai harpie, un gros monstre pas beau, tout ridé avec de grandes rides. Les hippies c'est Woodstock, les mecs qui se coiffaient à peu près comme moi entre autres choses. Donc oui la harpie Garner est rentrée en action et faut dire que sa technique est fourbe à celle là, déjà venir épier les fêtes étudiantes ça se fait pas, c'est une atteinte aux droits et libertés fondamentaux de l'étudiant, me demandez pas d'où je tiens ça je suis bourré je vous dis. Et donc oui technique fourbe, un peu comme les policiers qui attendent les automobilistes à la sortie des dégustations dans les cave à vin, Garner elle est pas folle la fille, elle sait bien que dans une fête comme celle là il va y avoir de l'alcool, alors elle ne fait rien en amont, mais en aval elle se pointe et elle punit, merci la vieille. Elle doit jubiler devant ses prochaines victimes quoi que d'après ce qu'on m'a raconté à son sujet, personne ne l'a jamais vu rire. Mais donc la voilà qui débarque avec des éthylotests, des éthylotests ! Si je racontais çà à Sasha je pense qu'il hallucinerai. Et le grand bal des punissions commence et la punissions ultime pour ceux qui sont les plus chargés c'est de décuver toute la nuit dans le gymnase. Certains essayent de ruser mais se crament tout seuls, mention spéciale à monsieur Je suis pas bu ! franchement toi tu mérites une jolie médaille pour ta répartie par contre je crois que tu es légèrement grillé. Moi je pense qu'il faut même pas que je fasse semblant ça ne ferait qu'empirer ma condition, dans l'état ou je suis même mon haleine pourrait rendre ivre un moine. Je crois que Logan et moi on est bons pour passer notre nuit dans le gymnase, ça allait être joli tout çà. Mais elle n'est pas encore rendue à nous pour l'instant elle s'occupe d'un certain Miller et visiblement ils se connaissent bien et c'est l'amour fou entre eux. Bon son petit cirque n'a pas duré longtemps mais au moins ça eu l'avantage d'énerver Garner, et du coup nous la mettre dans de mauvaises conditions quand elle arrive devant Logan et moi. „B'jour m'dame“ balbutiais-je d'un ton tout à fait innocent. „Hm vous me dites quelques choses vous ! Vous n'êtes pas le nouveau? Cobb n'est ce pas? Vous commencez bien jeune homme !“ Un petit rire me prit. „Capitaine Cobb au rapport m'sieur! Vous embêtez pas avec votre test on trouvera le chemin du gymnase“ Bon au moins maintenant que je sais qu'elle n'aime pas l'insolence puis ce qu'alors que nous nous dirigions vers le bâtiment Logan et moi dans notre dos nous entendîmes. „Je vous apprendrai le respect moi bande de petits délinquants !“ Je soupirai, je ne compte même plus le nombre de professeur qui m'a dit ça sans jamais réussir quoi que ce soit à ce niveau là. „Ouai ouai on en reparlera...“ dis-je en titubant jusqu'au gymnase. Joyeuse vision que ce que l'on trouve dans le fameux gymnase, plein de personnes au moins autant bourrées que nous, si ce n'est plus entrain de décuver leur alcool. Et donc nous voilà assis dans notre coin à essayer de récupérer un peu, mais ledit Miller a une toute autre idée en tête et je dois admettre que c'est une super idée. Un match contre une bouteille, c'est le genre de deal qu'on ne peut pas refuser. „Ouai ouai tu causes trop on commence et on y vas mec“ déclarais-je en me levant avec toute la peine du monde. Je levais les bras en signe de victoire ou comme si j'allais faire la roue. „Bon moi c'est James Coooo...“ Et je m'étale la tête contre le sol. „...obb James Cobb“. Me relevant j'allais vers le dénommé Enzo Miller. „Bon coach on les massacre et on picole allègrement ou on continue à discutailler ?“ Oui je ne suis pas diplomate quand je suis raide mais bon demain personne ne s'en souviendra, pratique. „Je te laisse engager Zoé après on triche on gagne et c'est plié non?“ Sourire de débile bourré, quelques pas titubant et la partie pouvait commencer…
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- Protecteur de Seung Joo, tu touches un d'ses cheveux, t'es mort, pigé ?
- Sous le tutorat d'Hanaé Nguyen
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Sujet: Re: "Et le champagne ça ne fait pas faire que des rencontres, mais aussi des conneries." — James. Sam 12 Sep - 12:59
James & Enzo« Et le champagne ça ne fait pas faire que des rencontres, mais aussi des conneries. »
Ce qu’il y a de mieux dans une fête, c’est les gens bourrés, et en l’occurrence l’alcool. Certains commenteront en défendant leur point de vue « non mais on peut très bien s’amuser sans alcool » et malgré le fait que j’appuyais également cette opinion –trouvant toujours de quoi m’amuser même avec rien-, je voulais leur répondre à ceux-là que c’était faux, parce qu’on rigolait davantage avec une colonie de zombies dans la salle. Ceux-là constituaient le meilleur One Man Show au monde, improvisation totale, jeu d’acteur authentique, une vraie partie de fou rire à qui s’attardait sur chacun d’eux. Et heureusement pour moi, je tenais relativement bien l’alcool, me permettant de les voir s’écrouler un à un, jusqu’à m’effondrer, parce que non je n’étais pas une créature magique, je finissais aussi par chavirer comme le Titanic. Mais l’avantage, peu de gens s’en souvenaient.
Et j’avais, une partie de la soirée, profiter de ces pauvres cadavres ambulants à la voix caverneuse, qui dansaient comme si leur vie en dépendant sur la piste de danse. Ca ne ressemblait d’ailleurs plus à des danses, mais ça me confortait, moi qui danse comme un pied. Les chutes avaient commencées aux alentours de vingt trois heures, et je m’étais éclatée à noter les plus belles. La plus remarquable de cette année 2015, restera le merveilleux plongeon d’un de mes confrères dans le saladier de punch. Il lui avait suffit de monter sur la table, pour faire découvrir au monde entier son talent inné pour le chant, et d’un peu trop s’emporter mettant un pied dans le saladier de punch, s’étalant par la suite comme une merde sur le sol. Un véritable carnage, dont il était malgré tout fier, puisque quelques malheureux qui titubaient, avaient finis comme de vulgaires dominos et avaient glissés dans la flaque, non sans comprendre ce qu’ils leur arrivaient quand la tête rentra en contact avec le sol. Un véritable spectacle, je vous disais donc, orchestré par l’alcool. Minutie, précision, rien n’avait été bossé à l’avance, et s’ils n’avaient pas picolés, je doute que l’effet ait été le même.
Pour résumer, j’avais passé la soirée à ne faire uniquement que ça, rester le spectateur d’un véritable capharnaüm humain, non sans m’autoriser quelques verres. Mais tout avait pris fin quand Garner, visiblement devenue flic en l’espace de quelques minutes, débarqua pour mettre fin à l’orgie, nous contrôlant un à un, et envoyant au trou les plus dans un état larvaire. Et bien que je tienne encore debout, comparé à d’autres, le simple fait qu’elle ne m’aimait pas m’avait fait gagné une place en salle décuvage avec les autres. Mais moi je ne voyais pas ça comme la fin d’une soirée, puisqu’au moins avec nous, elle n’aurait plus rien à dire et n’oserait sans doute pas s’aventurer dans un gymnase qui risquait fort d’être redécoré couleur vomis, la nouvelle tendance de l’été. J’en profitais donc pour lancer un dernier défi à ceux qui arrivaient encore à mettre un pied devant l’autre, et bien évidemment tout le monde accepta, enthousiaste.
La première étape fut de nous diviser en deux équipes, qui se voulaient d’abord équitables, mais qui finit par regrouper ceux au bord du gouffre, et ceux qui avaient encore une partie de la tête sur leurs épaules. Les règles n’existaient plus et la fourberie était donc de rigueur, ce qui m’amusait davantage. L’un de mon équipe se présenta alors, mais n’eut même pas le temps de finir son nom que comme si une force invisible l’avait poussé, il s’écroula lamentablement contre le sol. J’eus du mal à ne pas rire, pour être honnête, parce que ça c’était de la chute. Pourtant, il se redressa comme si de rien n’était.
« - On les massacre et on picole. »
Répondis-je juste, faisant tourner le ballon entre mes doigts.
« - Je te laisse engager Zoé, après on triche et c’est plié, non ? - T’as tout compris James Blonde, on va pas se gêner. »
Ballon au pied, au lieu de faire la fameuse passe au milieu de terrain comme à chaque début de match, je profitais pour tout simplement me lancer à corps perdu dans la masse de cadavres sur pattes qui se jetaient sur moi. Les règles du soccer devaient avoir sans doute été oubliées avec l’alcool, puisque l’un d’eux tenta de choper le ballon à mains nues, ce qui était inconscient si jamais je venais à faire une frappe, le déquillant sur le coup. Mais bon rien ne servait de le raisonner, il était lancé dans sa tentative désespérée.
« - Bon, tu veux jouer à ça. »
J’attrapais le ballon de mes deux mains et fis une passe à James, sans regarder si j’avais visé bien ou pas, s’il l’avait rattrapé ou non, puisque les autres jojos complètement éméchés considéraient dès lors que j’étais le ballon et me plaquèrent au sol. Quelle bande de crétins ! En me relevant j’observais le spectacle pitoyable qu’offrait une bande de lycéens beurrés, et par ailleurs je ne compris pas vraiment à la fin comment on avait pu finir par gagner. Malgré le fait que beaucoup étaient dans un état moins second, les autres avaient une telle férocité… Remarquez, ça leur a fait marquer des points contre leur camp, nous avons assisté à de belles cascades rocambolesques, et tout ça sans un cri, ni une douleur, et ce même lorsque j’annonçais fièrement que les pieds niclés avaient vaincus les faux jetons. (Noms d’équipes trouvés à l’arrache, mais qui résumait plutôt bien la situation) La bouteille dès lors en notre possession, je remarquais que nous n’avions malheureusement pas de verres, alors je me tournais vers James, le seul qui tenait encore debout.
« - Qu’est-ce que t’en dis, vu leur état, ils ne remarqueront pas qu’on les a oublié ? »
Ce qui concordait avec sa proposition d’avant de tricher, sans faire de quartier, et tant pis si nous n’étions pas fair play. Après tout, demain, personne n’allait se souvenir de ce champ de bataille, parce que maintenant nous pouvions très bien nous lancer dans un parcours de saut d’obstacles avec tous ces corps qui jonchent sur le passage. Mais comme je n’avais pas envie de sur le sol.
« - Je te propose un truc. Tu connais le jeu action/vérité ? Bon là on vire vérité, c’est pour les gonzesses, mais on propose à tour de rôle une action à l’autre, s’il la réussit, l’autre boit, s’il échoue, c’est lui qui boit. Qu’est-ce que t’en penses ? »
Pour décider de qui commençait, je pris la bouteille et la fit tourner sur elle-même. Par chance, le destin voulut que James ouvre la marche.
« - Bon, facile pour commencer, tiens ce stylo, gribouille un peu les visages de ces pauvres malheureux. »
Le coup classique des soirées qui se terminent mal, et la raison principale pour laquelle je voulais être le dernier des cons à m’affaler sur le sol : pour éviter de me retrouver avec de jolies moustaches indélébiles le lendemain matin. Hitler, Dali, Poirot, aucune ne m’allait, et la première fois que j’y avais eu le droit, j’avais la peau rouge pendant deux semaines à force d’avoir frotté pour faire partir la trace. Garner en avait d’ailleurs profité pour se foutre de ma gueule bien comme il fallait. Une vengeance de plus à prendre sur elle. J’aurais voulu lui en faire une en retour, mais à moins de verser du Cointreau dans son thé noir, je n’avais pas encore trouvé la solution. Mais là n’était pas la question, actuellement c’était de voir quels chefs d’œuvres monsieur Cobb allait nous faire.