Theta Xi Disponibilité pour RP : Toujours.Featuring : Evanna LynchDC : Ashton D. Myers — Enzo Miller — Frank Earend — Nicholas Tompkins — Ashton D. MyersMessages : 57Who I am? : Une éternelle rêveuse.People around me : Mes petites étoiles.What I've done : mes aventures. Relations : - Amie de Seung Joo
- Amie de Jade *-*Date d'inscription : 14/07/2015Age : 25 | Sujet: She had a bad day — featuring Jade & Jae Mar 21 Juil - 20:57 | |
| C’est typiquement le genre de mésaventures qui n’arrive qu’à toi. A toi, lycéenne de quinze ans. Encore, si tu n’avais que six ans, mais non, tu en as quinze et tu arrives à accomplir un tel exploit. Se perdre dans un centre commercial, il fallait le faire.
Pourtant, la tâche à accomplir n’était pas bien compliquée, de base.
Ce matin, tu t’étais réveillée relativement tôt. Ce n’est pas dans tes habitudes de faire la grasse matinée, c’est vrai, mais aujourd’hui, samedi, tu avais de quoi pouvoir lézarder un peu et pourtant, tout avait été mis en œuvre pour que ça ne soit pas possible. Merci les travaux de voiries. Marteau piqueur, gros engin bien bruyant, qui ont commencé leur joyeuse musique rythmée à huit heures tapante. Au moins, ils sont ponctuels. Mais du coup, le petit quartier tranquille et calme de Boston, dans lequel vous vivez, a été réveillé en fanfare par cette cacophonie sans nom. Mécontentements exprimés de tous parts, tu ne t’es pourtant contenté que de les observer faire leur ronde disgracieuse, depuis ton balcon. Etrangement, ça te fascinait, plus que ça ne te perturbait, et ta matinée était beaucoup moins affectée que celle de ta mère, comme toujours pressée par le travail.
« - Bonjour Gemma. - Bonjour maman, tu pars déjà travailler ? - Et oui, ma puce, ils ont besoin que je remplace une collègue, elle est malade, du coup je ne pourrais pas venir voir le film avec toi cette après-midi, peut-être demain ? - Hm, d’accord… - D’ailleurs, tu pourras me rendre un petit service ? - Hm ? - On a plus rien à manger pour ce soir, je vais te donner un peu de monnaie, tu pourras acheter ce que tu veux, je n’aurais pas le temps de m’en occuper. Je compte sur toi. Bisous. »
Dernière bise sur ton front, et là voilà qui claque la porte en te laissant là, toi et ta monnaie dans ta petite main droite. Tu regardes à la fois la porte, puis à nouveau l’argent, sans avoir vraiment compris la mini tornade qui venait d’avoir lieu, avant de réaliser.
Réaliser que les courses, c’est à toi de t’en charger, et toi seule. Pas d’aide, pas de maman à côté, tu vas devoir te débrouiller seule, ce dont tu es bien incapable, même pour acheter une simple pizza à l’épicerie du coin. Tu n’aimes pas être seule, cela te force à t’adresser aux gens, à aller vers eux et ça te fais très peur, alors à ce moment même où tu sais que tu vas devoir par toi-même être indépendante, tu commences à paniquer. Tu ne connais pas encore le centre commercial, tu n’y as jamais mis les pieds, et ce n’est pas bon signe. Pourtant tu y vas, parce que c’est ta maman, et que tu ne veux pas te faire crier dessus, mais tu y vas à reculons.
Le métro, ce n’est même pas la peine d’y penser. Ca fait peur. Les gens ont l’air méchants, ils regardent toujours avec un air inexpressif ou malsain, d’autant que tu es une fille, et donc une proie facile. Le bus, tu as horreur de ce moyen de transport, alors comme une pauvre âme, tu erres dans les rues de Boston, aidée d’une minuscule carte trouvée à tout hasard. Heureusement, le chemin n’est pas très long et tu débouches très vite devant la grande entrée imposante. Difficile de louper une telle bâtisse. Le monde afflue, comme une fourmilière. Des familles, des couples, des ados comme toi, et l’angoisse commence à grimper en flèche. Les mains tremblantes, c’est le moment ou jamais de t’insérer dans cette foule. Ce que tu finis par faire un peu poussée par l’agitation et le mouvement. Certains bifurquent néanmoins dans les différentes boutiques à disposition. Vêtements, chaussures… La foule se dissipe, et arrivée face au magasin, tu te sens déjà moins oppressée, même si toutes ces allées te foutent la trouille. Semblable à un labyrinthe, tu t’engages et commences ta grande aventure.
Les rayons se ressemblent tous, s’étalant sur des longueurs impressionnantes, et ayant une taille gigantesque. Jamais tu ne pourras atteindre les produits, disposés tout là-haut, loin dans le ciel. Toute petite dans ce grand espace, les bousculades se font nombreuses. Les gens sont pressés et ne font pas attention à la pauvre petite fille perdue, et angoissée. Qui pourtant fait son mieux pour s’en sortir, et qui arrive petit à petit à réunir tous les ingrédients nécessaires à préparer son plat préféré : le half-smoke. Ta maman t’as dis que tu avais le droit de prendre ce que tu voulais, et c’est ça que tu as choisi, par pure nostalgie. Effectivement, cette curiosité culinaire est un menu courant par Washington, une manière pour toi de te rappeler d’où tu viens. Cet ersatz d’hot-dog, à la sauce chili, dont tu raffolais. Pas trop cher, un peu calorique, mais tellement bon. Et fière d’avoir accompli l’exploit de tout avoir trouvé, te voilà prête à rejoindre la caisse.
Sauf que voilà, tu t’es perdue en chemin.
Les rayons se ressemblent tous. Chaque fois que tu tournes, tu retombes au rayon d’avant, aucun moyen de repère, on te snobe, et tu continues à courir dans tous les sens, paniquée. Le fait est que tu n’as aucun sens de l’orientation, et que par ton étourderie sans faille, te voilà complètement déboussolée dans un simple supermarché.
La peur se lit sur ton visage, et deux petites larmes perlent sur tes joues, ce qui fait qu’on te dévisage, mais personne ne pense à venir t’aider. Tu as quinze ans, après tout. Tu es grande, mais intérieurement, tu n’es encore qu’une petite fille qui a besoin de sa maman, et qui l’appelle intérieurement.
Les minutes passent, et pas de trace de cette fichue sortie, ça y est, tu n’en peux plus, tu craques. Seule au milieu du rayon réservée aux boissons, tu te mets en boule, et éclate en sanglots. Dans quelle belle situation tu t’en encore fourrée ! Te ressaisir serait le mieux à faire, mais tu en es incapable, pétrifiée d’être coincée à tout jamais dans ce grand labyrinthe. |
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