Love me like you do (Réel)*

   Vous pensiez peut-être que j’allais disparaître, me terrer dans un coin… non… En fait, je suis prête à bondir sur l’occasion pour montrer à quel point vous êtes pathétiques, menteurs et profiteurs. On dit que je suis une mauvaise langue, mais je n’y peux rien, c’est vous qui me fournissez une distraction sans limites. Combien d’entre vous sont prêts à sauver leur peau plutôt que de voir surgir la vérité? Mon but ultime est de dévoiler vos mensonges et montrer à tous quel salaud ou quelle salope se cache derrière ce visage qui a tout l’air d’être pourtant sincère. Regardez-vous dans le miroir au lieu de juger qui je suis et ce que je fais, parce que si on doit vraiment blâmer quelqu’un, c’est vous!

   À Miami Beach, entre le soleil chaud, les plages à perte de vue et les fêtes jusqu’aux petites heures du matin, les habitants n’ont clairement pas le temps de s’ennuyer. Parce que tout le monde sait quand les mauvaises choses arrivent à Miami, elles arrivent d’un seul coup, sans prévenir. Et ces mauvaises choses sont souvent préméditées par Nightmare, cette bloggeuse qui tente à tout prix de semer le doute, les conflits et la crainte un peu partout en propageant non seulement des potins mais également en essayant de tout faire tourner en sa faveur. Eh oui, dans cette ville de la Floride, vous réaliserez  bien rapidement que l’amour, l’argent, ou même le pouvoir n’est à l’épreuve de rien.

   Chacun a sa manière de voir et de faire les choses. Certains gardent la foi, d’autres perdent confiance. Chacun est confronté à passer à travers la vie rocambolesque de Miami à sa façon. Garder les pieds sur terre, se laisser aller au rythme du vent, plonger tête première, laisser la chaleur nous envahir ou garder notre cher cœur en glace?  La vie ici nous change. On développe de nouveaux traits de caractère, on apprend à perdre du terrain. On arrête de se mettre en concurrence, on apprend de nos erreurs. On affronte nos plus grandes peurs. Pour le meilleur ou pour le pire, on trouve un moyen de dépasser notre identité biologique. Le risque, bien sûr, est d’aller trop loin. De changer au point de ne plus se reconnaître. Retrouver le chemin vers soi est difficile. Il n’y a pas de boussole, pas de carte. La seule solution, c’est de fermer les yeux, de faire un pas en avant et de prier pour y arriver.